Si l’anéantissement du vivant n’est pas réellement le sujet de prédilection des scénaristes de films – pas plus dans l’animation que dans les longs métrages avec des actrices et acteurs de chair et de sang -, parmi les réalisations abordant le sujet, il existe de vraies pépites ! En cette période de fêtes de fin d’année où nous avons quelques fois un peu plus le loisir de prendre le temps de partager de bons moments en famille, je vous propose aujourd’hui de découvrir mes coups de cœur parmi les films que j’ai eu la joie de visionner avec mes propres enfants.


Mia et le Migou

Commençons par un formidable film français – injustement méconnu – réalisé par Jacques-Rémy Girerd, noté 4,1/5 par la presse sur AlloCiné.
Mes enfants l’ont vu lorsqu’ils avaient 9 et 14 ans et ils ont tout simplement adoré ! Et j’avoue que c’est un vrai coup de cœur également pour moi ! Couleurs chatoyantes et joli coup de crayon – véritable peinture en mouvement – rôle principal féminin (comme chez Miyazaki), esprit du vivant original et touchant excellement incarné par la voix de Dany Boon, mégalomanie humaine et connexion naturelle des enfants au vivant… ce film est d’une formidable poésie.

Noté 4,1 par la presse (et bizarrement seulement 3,6/5 par les spectateurs, ce film est conseillé à partir de 6 ans sur Allociné. Je pense personnellement qu’il est parfaitement adapté pour les tou·te·s petit·e·s dès 4-5 ans. Sorti en 2008.

Mia est une fillette d’à peine dix ans. Alertée par un pressentiment, elle décide de quitter son village natal quelque part en Amérique du Sud pour partir à la recherche de son père. Ce dernier travaille sur un chantier gigantesque visant à transformer une forêt tropicale en luxueuse résidence hôtelière. La route est longue pour retrouver son papa. Mia doit franchir une lointaine montagne, entourée d’une forêt énigmatique et peuplée d’êtres mystérieux. Au coeur de ce monde de légende, la fillette découvre un arbre hors du commun et se confronte aux véritables forces de la nature. Une expérience extraordinaire…


Princesse Mononoké

Celui-ci vous le connaissez sans doute ou vous en avez déjà entendu parler. Il s’agit de l’un des Chefs-d’œuvre du Maître incontesté de l’animation japonaise, le grand Hayao Miyazaki ! Je profite de l’occasion pour vous recommander – si ce n’est déjà fait – de découvrir rapidement en famille ses autres Chefs-d’œuvre (chacun de ses films en est un !) : Le Voyage de Chihiro (mon préféré), Le Château ambulant, le Château dans le ciel et dès le plus jeune âge Ponyo sur la falaise.
Si chacune de ses réalisations évoque plus ou moins les impacts délétères de l’emprise humaine sur notre planète, Princesse Mononoké est la seule à être entièrement consacrée à l’anéantissement du vivant, fruit de l’hérésie humaine.
Esprits de la forêt, Dieu Cerf, peuples loups et sangliers, une princesse – assurément l’une des plus grandes forces de Miyazaki réside dans ses héroïnes – et un guerrier, la violence destructrice des humains… Tout y est !

Ce film obtient la note exceptionnelle de 4,8/5 du côté de la presse et de 4,4/5 du côté des spectateurs sur le site AlloCiné. Sorti en 1997 au Japon et en 2000 en France.

Japon, XVe siècle. Jadis protégée par des animaux géants, la forêt se dépeuple à cause de l’homme. Blessé par un sanglier rendu fou par les démons, le jeune guerrier Ashitaka quitte les siens et part à la recherche du dieu-cerf qui seul pourra défaire le sortilège qui lui gangrène le bras. Au cours de son voyage, Ashitaka rencontre Lady Eboshi, à la tête d’une communauté de forgerons, qui doit se défendre contre ceux qui lui reprochent de détruire la forêt pour alimenter ses forges. Parmi ses pires ennemis se trouve San, une jeune fille sauvage élevée par des loups, aussi appelée « Princesse Mononoké », la princesse des spectres…


Wall-e

C’est clairement mon Pixar préféré (même si j’en aime beaucoup d’autres) ! C’est assurément le plus singulier dans la forme et le plus juste, lucide et pertinent par rapport aux immenses défis que nous devons relever.
Absence quasi totale de dialogues pendant la première partie de l’histoire (à l’instar des films muets), la magie opère grâce à un scénario brillant, un personnage hyper attachant, la délicatesse et l’humour des situations, la relation amoureuse aussi étonnante que puissante entre les deux robots et une bande originale parfaite. Cela en ferait déjà un Chef-d’œuvre, mais pour couronner le tout, ce film est également une incroyable satire de la folie humaine : destruction massive de la vie sur Terre, abandon de la Terre devenue inhabitable, sale boulot confié à des robots nettoyeurs, espoir d’y voir la vie y réapparaître un jour, humains réduits – dans leur immense et luxueux vaisseau spatial – à l’état de zombies obèses, hypnotisés par leurs écrans, complètement assistés par la technologie au point de n’être même plus capables de se tenir debout ! Bref, une vision lucide de l’engrenage dans lequel nous sommes déjà engoufré·e·s via nos joujoux, de nos smartphones à nos enceintes « intelligentes »…

Noté 4,6/5 par la presse et 4,3/5 par les spectateurs sur AlloCiné. Sorti en 2008.

Faites la connaissance de WALL•E (prononcez « Walli ») : WALL•E est le dernier être sur Terre et s’avère être un… petit robot ! 700 ans plus tôt, l’humanité a déserté notre planète laissant à cette incroyable petite machine le soin de nettoyer la Terre. Mais au bout de ces longues années, WALL•E a développé un petit défaut technique : une forte personnalité. Extrêmement curieux, très indiscret, il est surtout un peu trop seul…
Cependant, sa vie s’apprête à être bouleversée avec l’arrivée d’une petite « robote », bien carénée et prénommée EVE. Tombant instantanément et éperdument amoureux d’elle, WALL•E va tout mettre en oeuvre pour la séduire. Et lorsqu’EVE est rappelée dans l’espace pour y terminer sa mission, WALL•E n’hésite pas un seul instant : il se lance à sa poursuite… Hors de question pour lui de laisser passer le seul amour de sa vie… Pour être à ses côtés, il est prêt à aller au bout de l’univers et vivre la plus fantastique des aventures !


Minuscule

Véritablement jouissif ! Ce film est à la fois une prouesse technique – des insectes en images de synthèse évoluant au beau milieu de décors complètement naturels – et une incroyable immersion dans l’univers minuscule des insectes, quelques fois source d’enchantement (papillons et coccinelles), mais si souvent invisible pour nous autres humains. Si l’action suit l’histoire d’une téméraire coccinelle, d’un groupe de fourmis noires poursuivies par des fourmis rouges, et d’un escadron de mouches, le film met aussi en évidence l’empreinte écologique humaine via une série de clins d’œil à tous ces déchets que nous produisons et abandonnons partout… Aussi brillant que singulier, le tout sans le moindre dialogue !

Noté 4,2/5 par la presse, il souffre comme Mia et le Migou d’une note injustement basse du côté des spectateurs (3,6/5). Conseillé à partir de 6 ans par le site AlloCiné, je ne vois pas ce qui peut empêcher un visionnage dès 4-5 ans. Sorti en 2014.

Dans une paisible clairière, les objets d’un pique-nique laissés à l’abandon après un orage vont être le point de départ d’une guerre entre deux bandes rivales de fourmis, ayant pour enjeu une boîte de sucres.
C’est dans cette tourmente qu’une jeune coccinelle va se lier d’amitié avec une fourmi noire et l’aider à sauver sa fourmilière des terribles fourmis rouges !


Mon voisin Totoro

En immense fan du travail exceptionnel d’Ayao Miyazaki, je n’ai étrangement vu ce film que très récemment après avoir vu quasiment tous les autres. Sans doute pensais-je – à tort ! – qu’il s’agissait d’un film principalement dédié aux tout·e·s petit·e·s…
Quelle joie j’ai ressentie en le regardant avec mes deux fils – ils le revoyaient pour la énième fois de leur côté – lorsque j’ai découvert cet univers enchanteur comme seul le Maître japonais sait en créer avec le formidable Totoro – ou plutôt les 3, le grand, le moyen et le petit -, l’incroyable chat-bus et les espiègles noiraudes, ces petites boules de suie vues également dans Le Voyage de Chihiro.
Comme le disait si bien Antoine de Saint-Exupéry « On ne voit bien qu’avec le coeur. L’essentiel est invisible pour les yeux« , seul·e·s les enfants – et les adultes particulièrement éveillé·e·s – sont capables de « voir » l’invisible et de dialoguer avec les esprits du vivant.

Noté 4,4/5 par la presse et 4,3 par les spectateurs sur AlloCiné. Recommandé à partir de 6 ans, là aussi – encore un peu plus que Mia et le Migou ou Minuscule – ce film est à partager avec vos enfants dès leur plus jeune âge. Cela pourrait même bien être le tout premier film à leur montrer ! Sorti en 1988 au Japon et en 1999 en France.

Deux petites filles, Mei et Satsuki, viennent s’installer avec leur père dans une grande maison à la campagne afin de se rapprocher de l’hôpital où séjourne leur mère. Elles vont découvrir l’existence de leurs nouveaux voisins, invisible aux yeux des autres humains, des créatures merveilleuses, mais très discrètes : Grand Totoro, Moyen Totoro (Chū-Totoro) et Petit Totoro (Chibi-Totoro). Avec son ventre rebondi, Totoro est un être rare et fascinant, un esprit de la forêt… Il se nourrit de glands et de noix. Il peut voler, se déplacer en « Chat-Bus ». Il dort le jour, mais les nuits de pleine lune, il aime jouer avec des ocarinas magiques…

J’espère de tout cœur que vos enfants et vous les apprécierez autant que les miens et moi.
Bons films ! 😉



Crédit image principale : Minuscule – La Vallée des fourmis perdues

   

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