« Boum ! Que peuvent donc ressentir les êtres de la forêt lorsque leur quiétude, leur insouciance, leur liberté sauvages sont brutalement interrompues, troublées, assombries, anéanties par le bruit glacial des détonations des fusils des chasseurs ?
Boum ! Et si nous nous glissions sous la peau des renards, cerfs et sangliers qui sont traqués par ce « loisir » totalement décadent, dissonant, absurde. Telle est l’expérience à laquelle nous vous invitons.
Boum ! Lancez la vidéo ci-dessous et fermez les yeux en vous imprégnant du puissant poème d’Isabelle. À la fin de ces extraits de son livre Frisson Animal, rouvrez les yeux pour profiter pleinement des images de ce si attendrissant renard. »
Enfin…
au XXI siècle
Abolir la chasse et toutes les autres pratiques de barbare
Ne nous trompons pas de président…
En ce moment même, en Ukraine et dans d’autres pays, des enfants meurent encore, des femmes meurent encore, tant d’humains meurent encore au XXI siècle sous les bombes et la haine mais aussi meurent, oui aussi, meurent ceux, celles qu’on oubliera toujours de nommer parmi les victimes…
Vous, tous les animaux sauvages et chacun d’entre vous, vous devez fuir encore, non pas les chasseurs ou alors si encore mais en même temps que les bombardements…
Vous mourrez de toute façon encore et toujours dans l’indifférence quasi générale de l’humanité
Je ne peux qu’imaginer votre terreur comme celle des enfants qui souvent vomissent d’effroi pris en étau dans l’enfer de la guerre.
Vous tentez de survivre partout dans le monde à chaque instant tant la prédation humaine est violente et sans merci et ne vous laisse aucun répit…
On détruit votre royaume vibrant de vie, insatiables, goulus, on dévore tout, on vous tue toujours pour des raisons inhumaines.
Les barbares, ils disent qu’ils font ça pour le plaisir, juste le plaisir d’assassiner la vie
D’autres le font pour le profit, ils vous mutilent, ils vous laissent agoniser, ils vous assassinent
Eux, quels que soient leurs mobiles sont tous des morts vivants
Enfin, je crois…
Je vous dédie ces mots mes amours
et je rêve, oui je rêve d’un nouveau monde où les pratiques de barbarie auront toutes disparu par la magie de l’amour qui finira peut-être par triompher et où chaque être pourra enfin vivre en paix sur la terre, notre paradis.
Je voudrais être capable de dire votre vérité en pareilles circonstances, celle qui surgirait de vos êtres sublimes, être votre voix mes amours…cela, je ne peux pas mais…
Ce que je sais, c’est que mon cœur explose quand j’entends les canons de guerre déchirer l’instant sublime, quant au même moment où je marche avec ma chienne dans ce royaume qui est le vôtre, j’entends les tirs et les gémissements des chiens de chasse, oh chiens de chasse ! Vous aussi, premières victimes de vos bourreaux de maitre…
Ce que je sais aussi, c’est que je sens en moi monter l’acidité de la peur comme si j’étais moi-même traquée, comme si des ombres flippantes étaient venues là tout spécialement pour assassiner mes petits, pour nous faire la peau.
Il y a à la fois en même temps toute la beauté du jour concentré dans mes pas sur la terre mais aussi l’horreur provoquée par des esprits barbares. Comment supporter tout ça dans la même seconde ?
Souvent je n’y parviens pas, sauf dans des états miraculeux où alors mon cœur se dilate pour que vous puissiez prendre refuge…
J’y crois le temps qu’il faut pour ne pas hurler de désespoir
Pour ne pas me laisser emporter par un torrent de chagrin, j’imagine, c’est vrai, que vous allez là trouver un coin tranquille en moi à l’abri des zombies
Et puis aussi…Pour ne pas devenir folle de tant d’impuissance, parce qu’être témoin de ça sans rien pouvoir faire pour vous sauver est une abomination, j’écris des poèmes en imaginant que je suis vous…et je me sauve moi-même le temps de les écrire
Je me sauve moi-même le temps de les écrire
Mais j’ai un autre dessein, je l’avoue
Fasse que mes mots touchent leur cible : le cœur d’autres humains qui me croiseraient en chemin
Que je sois aussi leur réconfort, pour celles et ceux qui se promènent, l’esprit léger, humant l’air, les parfums, écoutant les oiseaux, tous les chants, heureux de vivre dans un tel paradis quand soudain…les barbares reviennent pour étendre leurs ombres terribles sur la belle innocence
Pour celles et ceux qui ne peuvent décrire vraiment ce qu’ils ressentent alors en pareilles circonstances et crèvent eux aussi en silence, …
Que je puisse les aider un peu en mettant des mots dessus
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Avec son livre Frisson Animal (Tome 1), Isabelle N rend hommage à tous les animaux sauvages et non sauvages du monde et à la Terre.
Pour plonger encore un peu plus dans l’univers d’Isabelle, découvrez vite son site, sa chaîne YouTube et sa page Facebook.
Texte d’intro écrit par Jean-Christophe Anna.
Crédit Photo illustration principale : Nick Fewings
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Merci Isa pour ce beau texte lu, envoutant et émouvant, qui nous fait passer d’une rive à l’autre… Tes mots sont comme une barque , véhicule des grands enseignements…la barque est comme un coeur qui bat sur le chemin de la paix, en recherche éperdue d’une sérénité toujours troublée par la folie des humains…
Merci
Thierry