La tendresse est simple, elle est le résultat d’un amour conscient, d’un rapport apaisé à la vie.

Tant de fois nous avons désiré la tendresse et c’est plutôt la guerre des cerveaux qui s’est abatue. Tant de fois nous aurions pu apporter de la tendresse à soi-même et autour de soi. Tant de fois, par peur j’ai considéré que la tendresse était l’affaire du faible. Si j’apporte de la tendresse, je suis vulnérable, je montre mon cœur à son état le plus simple. Si alors je suis blessé.e, renouveler le dévoilement serait alors pour moi encore plus difficile. La douleur serait grande et la peur de souffrir à nouveau serait toujours présente.

La tendresse est un travail, un dévoilement permanent, c’est chercher à rendre le cœur mouvement encore et encore, à le soigner de ses blessures passées sans pour autant blesser l’autre. La tendresse c’est malaxer le cœur comme une pâte pour du bon pain, pour que cela lève.

J’aimerais que l’on puisse prendre la peine de regarder chacune de nos paroles, chacune de nos actions, chacune de nos pensées. Suis-je tendre ? Est-ce que l’amour que je porte aux autres et à moi-même se traduit dans le monde de la bonne manière ? Est-ce que je ne cherche pas à gagner ou à blesser, parce que je suis moi-même blessé·e ?

La tendresse petit à petit pourrait devenir une musique de fond, dans nos vies, dans la vie, dans l’humanité, dans le monde, entre tous les êtres. C’est un rêve fou !

Il est certes raisonnable de vouloir se défendre si l’on se sent attaqué·e. Mais peut-être qu’il serait juste de choisir ses batailles, savoir quand il est nécessaire de se dresser contre le non acceptable et quand il est bon d’apaiser les querelles. La tendresse sera, je crois toujours une eau bienfaitrice et cette eau ne demande qu’à s’écouler de nous.

Tendrement.