Ah ouais carrément balaise ! Voire impossible… nombreux·euses sont celles et ceux qui réagissent spontanément : « c’est trop bon une bonne côte de bœuf ou un plateau de sushis !!! ». Si vous pensez ainsi, je vous invite à méditer cette lumineuse citation de Matthieu Ricard :
« La souffrance d’un animal est plus importante que le goût d’un aliment. ».
Il y a au moins 3 bonnes raisons (de la plus « intéressée », « anthropocentrée » ou « égoïste » à la plus « sensée », « biocentrée » ou « altruiste ») de ne plus mettre de « viande » ou de « poisson » – je mets les mots viande et poisson entre guillemets car ils me semblent irrespectueux et inadaptés -dans votre assiette :
- prendre soin de votre propre santé,
- préserver la vie sur Terre,
- épargner de nombreuses vies animales.
Selon moi, il serait plus sain, cohérent et pertinent d’inverser cette hiérarchie. Si j’ai décidé début 2017 de changer radicalement mon régime alimentaire, c’est surtout et avant tout pour ne pas participer personnellement au massacre, à l’extermination, au carnage auquel nous contribuons toutes et tous, malgré nous, lorsque nous mangeons des animaux. Et de grâce arrêtons toute hypocrisie relative à l’élevage bio et au soit-disant bien être animal. Sans parler du « foutage de gueule » monumental que représente la mode du « flexitarisme » !
Raison n°1 : Prendre soin de votre propre santé
En effet, ne plus manger d’animaux terrestres vous permettra d’éviter de nombreuses maladies (cancer du côlon, maladies cardio-vasculaires, obésité ou diabète de type 2) et d’allonger votre espérance de vie. Si vous ne le saviez pas, notre espèce a beau être omnivore (nous pouvons manger de tout), nous ne sommes pas pour autant des carnivores ! Autrement dit, pouvoir manger de la « viande » et du « poisson », ne signifie pas être obligé·e d’en manger.
D’ailleurs, nos cousins les grands singes (gorilles, orang-outangs, chimpanzés) sont végétariens. Seuls les chimpanzés peuvent, lorsque leur alimentation principale (fruits, feuilles, bourgeons, graines, fleurs, écorce, résine) n’est plus suffisante, compléter leur régime avec des insectes, des oiseaux, des oeufs d’oiseaux, du miel, de la terre ou de petits mammifères. Les gorilles et les orang-outangs ne mangent pas d’animaux !!!
C’est parce que notre appareil digestif est plus proche de celui d’un herbivore, d’un ruminant (comme la vache) que de celui d’un fauve (comme le lion ou le tigre), que nous digérons si mal la « viande » que nous mangeons (surtout au dîner).
Raison n°2 : Préserver la Vie sur Terre
Et oui… comme le présente brillamment le film Cowspiracy, la principale cause de nos problèmes les plus graves, de nos destructions les plus profondes – émission de Gaz à Effet de Serre, réchauffement climatique, extinction des espèces, déforestation, dégradation des sols, acidification des océans et création de zones mortes, épuisement des ressources en eau… – est notre consommation abusive de « viande » !!!
Raison n°3 : Épargner de nombreuses vies animales
65 milliards d’animaux terrestres ! C’est le nombre ahurissant d’êtres vivants tués chaque année pour notre seule consommation. Et si l’on ajoute les poissons, c’est 1 000 milliards d’animaux exterminés pour finir dans nos assiettes !!!
Si ce n’est pas votre premier moteur (ce fut le mien), je vous invite à regarder la conférence Le discours le plus important de votre vie de Gary Yourofsky. Elle pourrait bel et bien changer votre vie comme elle a changé la mienne. Cette vidéo fut l’un des déclics qui m’ammena à devenir végétarien en 2017.
Cet article n’a aucunement pour ambition de vous convaincre de modifier votre régime alimentaire. Mais… je vous invite tout de même à méditer calmement sur ces quelques questions troublantes, dérangeantes, si l’on considère qu’il est tout à fait naturel pour les humains de manger des animaux :
- Pour quelle raison ne les chassent-ils pas à mains nues comme tous les carnassiers ?
- Pourquoi ne dévorent-ils pas leurs proies – encore vivantes – à pleines dents comme tous les autres carnivores ?
- Pourquoi ne les mangent-ils pas crus, sans le moindre assaisonnement ?
- Pourquoi les mangeurs·euses de « viande » refusent de parler des conditions de mise à mort, d’assassinat morbide dans les abattoirs, lorsqu’ils·elles dégustent leur entrecôte saignante ?
Personnellement, j’ai commencé par arrêter de manger des animaux terrestres en février 2017. Puis, les animaux marins en août 2017. Je ne sais comment l’expliquer, mais quasi immédiatement, je n’ai plus vu de la « viande » ou du « poisson » dans les assiettes de mes proches ou de mes voisin·e·s au restaurant, mais des morceaux d’animaux…
Et c’est sans doute là l’une des explications aux questions que je viens de vous soumettre : la décorélation cognitive entre l’animal et l’aliment dans l’assiette. Il en serait assurément autrement si les humains mangeurs de « viande » devaient tuer eux-mêmes l’animal avant de le dévorer. Connaissez-vous La Casa de Carne ? Dans ce court-métrage coup de poing, les client·e·s du restaurant sont invité·e·s à enfiler un tablier avant d’entrer dans une chambre froide un couteau à la main pour y tuer l’animal vivant dont ils·elles souhaitent manger un morceau… Visionnez-la, ça secoue bien comme il faut !
J’avoue que lorsque je suis devenu végétarien, je ne savais pas trop si j’allais m’arrêter là ou si j’allais poursuivre mon cheminement jusqu’au régime végétalien, voire jusqu’au véganisme. Après tout, si arrêter de manger des animaux semble légitime lorsque l’on se soucie de la vie des non-humains, quel mal peut-il bien y avoir à manger un bon fromage ?
C’est un nouveau visionnage de la conférence de Gary Yourofsky qui me fit basculer quelques mois plus tard. En effet, après avoir expliqué ce qui nous différencie des carnivores, il aborde la délicate question des produits laitiers auxquels nous sommes si attaché·e·s. Je n’ai pas honte de le reconnaître, d’avouer ma coupable naïveté aussi surprenante puisse-t-elle être : grand amateur de yaourts et surtout de mozarella et de burrata, je pensais que le lait, le beurre et le fromage provenaient de l’excédent de lait produit par les vaches, une fois leurs veaux repus. Cette vidéo m’a permis de découvrir la dimension profondément cruelle – pour ne pas dire criminelle – de la production laitière.
Évidemment, je n’ignorais pas que de nombreux petits passaient par la case abattoir, mais j’ignorais que le principe pour produire du lait en grande quantité était d’une simplicité qui n’a d’égale que son indéfendable cruauté. J’imagine aisément que votre naïveté n’est pas aussi grande que la mienne, mais dans le doute je préfère rappeler ici de manière crue l’infâme protocole : insémination artificielle de la vache, accouchement, vol du petit à sa mère au bout de quelques heures à peine et envoi du veau à l’abattoir, substitution du lait destiné au petit pour émoustiller les papilles humaines et nous apporter ce calcium si précieux pour notre santé – « les produits laitiers sont nos amis pour la vie ! » -, ré-insémination artificielle de la vache, accouchement, nouvelle séparation et nouveau crime… ce manège infernal dure 5 à 6 ans et s’interrompt avec le passage de la vache à l’abattoir une fois qu’elle ne peut plus donner de lait car il serait dommage de lui permettre de finir sa vie autrement.
Dans sa conférence, Gary Yourofsky évoque le cri déchirant que pousse la mère lorsqu’on lui prends son petit… heureusement qu’elle ignore où il est emmené. Figurez-vous que quelques jours après ce second visionnage, alors que je passais le WE dans le Perche dans la maison de ma belle-famille, je fus réveillé en pleine nuit par ce fameux cri – la douleur inouïe qu’il transmet est glaçante -, celui d’une vache de la ferme d’à côté, à qui l’on venait de retirer son bébé. Je ne l’oublierai jamais. Continuer à consommer des produits laitiers n’était plus concevable pour moi. Je compris alors pourquoi le célèbre militant américain considère que consommer du lait est encore pire que consommer de la « viande ».
Ici aussi, j’aimerais vous bousculer un peu dans vos croyances :
- Imaginez deux secondes une femme venant d’accoucher privée de son bébé afin de destiner le lait dont ses seins sont gorgés à l’alimentation de petits et de grands pandas, kangourous ou loups.
- Imaginez deux secondes que le petit humain soit envoyé dans un camp d’extermination pour être exécuté dans d’ignobles conditions, puis découpé en morceaux afin d’alimenter des lions, des requins et des alligators.
- Imaginez deux secondes qu’une fois la source de la production laitière tarrie, la mère soit inséminée artificiellement pour retomber enceinte afin de renouveler l’opération…
Cela ne vous semblerait-il pas étrange pour ne pas dire horrible ? Quelle est la vocation première du lait d’une maman ? Sa précieuse composition est-elle programmée pour nourrir d’autres espèces ? La vie d’une maman doit-elle être réduite au plaisir gustatif d’autres animaux que ses propres enfants ?
« Tu ne manges plus de viande ? Rassure-moi, tu manges toujours du poisson ? Non ? Aïe… mon/ma pauvre ! »
Voici le type de réactions spontanées déclenchées lorsque vous annoncez à quelqu’un que vous avez changé votre régime alimentaire. Une telle décision est un choix volontaire, non un sacrifice subi. Croyez-moi l’alimentation végétarienne ou vegan est mille fois plus riche que l’alimentation la plus répandue pour la simple et bonne raison que nous diversifions bien d’avantage nos aliments d’origine végétale, vous savez la partie qui ne représente trop souvent que l’accompagnement à côté du morceau d’animal… les haricots, la purée, la feuille de salade ou les frites. Si trouver un plat végétarien sur la carte d’un restaurant est encore trop rare, y voir un plat vegan relève tout simplement du miracle. J’en profite pour rappeler à nos ami·e·s cuistots que les végétariens peuvent manger vegan et non l’inverse ! Dans le pays de la « grande » cuisine, la tâche pour changer les mentalités est absolument collosale !
Savez-vous quelle proportion de Français·e·s est végétarienne ou vegan ? Entre 3 et 5% seulement (selon un sondage Harris-Interactive réalisé en 2017) !!! Le végétarisme est pratiqué par 8% des Allemands, 10% des Anglais et des Italiens et jusqu’à 20 à 30% de la population en Inde (Hindouisme) où certaines villes vont jusqu’à prohiber la vente/consommation de « viande » et la présence d’abattoirs sur leur sol et leur périphérie. L’Europe est clairement à la traine par rapport à l’Asie où la Malaisie et l’Indonésie sont des exemples. Une nouvelle fois, Matthieu Ricard a le sens de la formule juste et importante :
« Il m’est arrivé de demander à une assemblée :
« Êtes-vous en faveur de la justice et de la morale ? » Tout le monde a levé la main. J’ai demandé ensuite : « Est-il juste et moral d’infliger des souffrances non nécessaires à des êtres sensibles ? » Personne n’a levé la main. En vérité, aucun argument moral ne permet de justifier nos comportements à l’égard des animaux. »
Pour enfin tout comprendre sur les différents régimes alimentaires !
Si vous n’y comprenez rien, ce n’est pas si surprenant tant la confusion est générale. Voici les différents régimes alimentaires présentés simplement.
Flexitarisme : « foutage de gueule hypocrite » (selon moi). Il s’agit d’un régime alimentaire avec une consommation occasionnelle de « viande » ou de « poisson ».
Pescetarisme : régime alimentaire sans viande, avec du poisson, des mollusques et des crustacés.
Végétarianisme : régime alimentaire sans viande, ni poisson.
Végétalisme : régime alimentaire sans aucun produit d’origine animale (ni poisson, ni viande, ni lait, ni œuf, ni miel).
Et certain·e·s, comme moi, vont encore plus loin dans le respect du vivant et le refus de toute exploitation animale.
Véganisme : mode de vie se passant de tout produit d’origine animale aussi bien dans l’alimentation que dans l’habillement et les accessoires.
ATTENTION !
Cessons d’être naïfs·ïves, nous devons désormais faire preuve de la plus grande lucidité. Autant le dire d’emblée, au risque de vous décevoir, tous les petits gestes individuels que vous pouvez faire ne suffiront jamais à inverser réellement la tendance destructrice de notre société. Ceci pour au moins 3 raisons :
- Pour que ces petits gestes soient vraiment impactants, il faudrait qu’ils soient réalisés par l’ensemble de la population mondiale.
- Avant même qu’ils ne soient réalisés par l’ensemble de la population mondiale, il faudrait déjà que chaque individu les adopte tous à la fois, en dehors de tout arrangement avec sa propre conscience du style : « si j’arrête de prendre l’avion, je peux bien m’offrir une bonne côte de bœuf de temps en temps » et vice versa « comme je ne mange plus de viande, c’est pas trop grave si je pars loin en vacances ».
- Nous aurons beau faire tous les efforts du monde, tant que nous n’aurons pas changé de Système, la croissance infinie sera toujours la norme et toutes les activités hautement toxiques – extraction, production, transport, transformation, pollutions, production de déchets… – seront toujours une réalité implacable contre laquelle il est vain de lutter.
Tant que les « vrais » pollueurs/destructeurs (les multinationales) ne changent pas leurs habitudes ou plutôt que nous n’interdisons pas, purement et simplement, leurs activités et donc leur existence, faire sa part comme le colibri de la légende amérindienne peut donc sembler anecdotique. D’ailleurs pour revenir à cette si belle légende admirablement contée par Pierre Rabhi, ce qui n’est jamais dit, c’est qu’à la fin le Colibri s’épuise et l’incendie n’est pas éteint !
Ce n’est pas pour autant qu’il convient de ne rien faire, de ne rien changer dans nos comportements. Faisons-le simplement pour les bonnes raisons :
Premièrement, dans le cadre de notre révolution intérieure nous sentir aligné·e, en phase avec nos ressentis, nos intuitions, et nos convictions, afin de gagner en sérénité, en équilibre et de faire du bien ou plutôt moins de mal, à notre petite échelle, aux habitant·e·s et aux écosystèmes de notre planète, bref ne plus se mentir et pouvoir se regarder droit dans les yeux dans un miroir ;
Deuxièmement, montrer l’exemple pour que nos proches et un maximum de nos relations s’y mettent à leur tour ; troisièmement, nous débrancher toujours un peu plus du Système écocidaire et mortifère.
Si cela ne sera pas suffisant pour révolutionner le monde, cela nous permettra au moins de nous préparer à la phase terminale de l’effondrement. Tout changement collectif passe inévitablement par un changement individuel.
Voici justement 7 actions qui changent tout dans notre relation au monde, aux autres humains, au vivant dans son ensemble !
Je les ai classées par ordre de difficulté/engagement/efficacité : les 2 premières sont « trop faciles » et super saines, les 2 suivantes « plus ardues » et super pratiques, les 3 dernières sont « vraiment costaud » et super efficaces.
Envisagez-les comme des défis. Vous verrez, vous vous prendrez vite au jeu !
- Je prends des douches plus courtes… pour économiser l’eau !
- Je mange bio, local, de saison… pour prendre soin de ma santé et de celle du vivant !
- Je bannis le plastique… pour limiter cette pollution délirante et anticiper la fin du pétrole !
- J’apprends à me débrouiller seul·e pour être autosuffisant·e et résilient·e demain
- J’arrête de prendre l’avion… pour réduire mon empreinte carbone, la pollution et donc le réchauffement climatique
- J’arrête de manger des animaux pour préserver la vie sur Terre et donc la mienne
- J’adopte une activité (vraiment) utile pour participer à l’émergence d’une nouvelle société !
Ces 7 actions sont présentées dans mon prochain livre Écrivons ensemble un nouveau récit pour sauver la vie ! Utopie éclairée, la révolution est vitale.
Crédit photo image principale : Affiche du film Cowspiracy
Pour aller plus loin, voici quelques liens utiles à découvrir sur notre site ressources :
- Sauvez qui ? Sauvez quoi ? Le vivant, pas le climat !
- Commandez le livre Le climat n’est pas le bon combat ! – Utopie bornée, la transition est morte
- Testez votre Culture écologique vitale avec notre Quizz
- Découvrez pourquoi certaines idées reçues sont contre-productives
- Notre sélection de formations “Compréhension des enjeux”
Très bel article.
Merci
Avec plaisir Guillaume ! 😉
Comme tj Jean Christophe ton analyse est tj percutante d intelligence et de sagesse. Ton premier livre est magnifiquement lumineux et synthétise au mieux les connaissances actuelles sur l effondrement.
Pour ce qui est du veganisme je rejoint parfaitement ton raisonnement d évidence que je ne n applique pas encore hélas . Peut être par ce que je suis seul et conditionne encore par le passé consumériste.
Sur l effondrement je reviendrai vers toi bientôt dans un tribune plus large sur deux point dont un absolument primordial que tu as passé par omission et qui dépasse pourtant et de loin tous les 12 points dt du parle.
Encore bravo pour ton éclairage général .
Bonjour Francis,
Merci pour tes compliments qui me touchent.
Je suis très heureux que mon livre t’ait plu et forcément impatient que tu m’en dises plus sur ces deux points que j’ai oubliés. 😉
Si tu souhaites écrire un article, nous pourrions le publier ici-même sur notre média.
À bientôt
Bonjour, j ai pas tout lu, un peu trop long…ça me faisait penser à ma voisine pendant ses crises d histerie, et un peu trop de jugement à mon goût (ce qui fait qu on en écoute plus le message, pourtant intéressant au départ).
Je ne vais pas argumenter plus que ça, vu que vous êtes convaincu, l échange me paraît peu probable.
Je vous dirais simplement qu une croyance, est très souvent limitante et donc faussée.
Ceci n est que mon point de vue, vous en faites ce que vous voulez 🙂 .
Cordialement
Laurent
Pour répondre à « lo ». Les propos de Jean Christophe sont tout sauf une pseudo « croyance » qui rejoindrait une notion sectaire imbécile.. Il s’agit d ennonces de faits scientifiques établis que jc organise en une lumineuse compréhension. Je vous invite vivement , si vous en avez le courage, à lire son ouvrage » le climat n est pas le bon combat » pour ouvrir votre champs de vision et de connaissance sur le sujet. Oui c est flippant parce que réel , oui c est passion ant parce qu il ouvre un filet de lumière ds cette obscurité. Sera ce suffisant…? . Jc n invente strictement rien, il synthétise.
Merci Francis 😉
Bonjour Laurent,
Merci pour votre commentaire.
Dommage que vous n’ayez pas tout lu, cet article n’est pourtant pas si long. Dommage également de laisser un tel commentaire, pas très positif et peu constructif, surtout sans avoir lu mon propos dans sa totalité. Dommage enfin de finir par une croyance aussi limitante que faussée, celle d’imaginer sans me connaitre que l’échange puisse vous paraître peu probable…
Croyance ? le génocide de centaines de milliards d’animaux non humains tous les deux mois sur la terre? Non ce sont des faits…. Les veganes sont hyper tolérants puisqu’ils prennent en considération des milliards de milliards d’êtres vivants et estiment que leur vie ne vaut pas moins que la leur, que leur vie est infiniment précieuse. Ils sont la voix de ceux et celles qui ne peuvent pas se défendre dans les tribunaux et parce que la plupart des lois protègent les barbares.
Combien faudra t’il encore de vidéos montrant la réalité crue d’un assassinat de masse dans les abattoirs, la souffrance innommable des animaux non humains entassés dans des camps de concentration, torturés et assassinés dans des laboratoires pour réveiller un plus grand nombre et en finir avec ce cauchemar crée par une seule espèce ?
La croyance, c’est de penser encore que nous sommes supérieurs à d’autres espèces. L’horreur est de commettre tous ces crimes justement du fait de leur totale innocence. Vu là où nous en sommes arrivés aujourd’hui , faut il encore argumenter ou est ce que les seuls faits de destruction massive vont finir par suffire ? Trouverions normal de poser le pour et le contre du génocide de millions d’humains il y a plus de 80 ans et d’en débattre ? Dans quelques décennies, si nous avons un quelconque avenir en tant qu’espèce, il est une évidence que face aux massacres que nous persistons à commettre, nos civilisations dites modernes seront perçues comme barbares et d’une perversité sans nom…
Il n’y a plus de jugement monsieur, juste des faits…
Pour finir, question jugement, mmm que dire de cela, comment qualifieriez vous vos allusions à vote voisine…. Parler de votre voisine et de ses crises d’hystérie, ce n’est pas du jugement? et qu’est que cela vient faire là dedans…. ça me donne à penser qu’en plus de tenir au steak peut être, vous avez peut être une tendance misogyne aigue? …il y a cent ans, les femmes taxées d’ hystériques par la gente masculine étaient enfermées dans des asiles par leur mari tout puissant…
Bonjour, je tiens à signaler que c’est un très bon article et que les quelques petites réserves qui vont suivre n’entachent en rien la qualité de la réflexion. Et de toute façon ça n’engage que moi.
1. Je pense que la hiérarchie entre les raisons de ne pas manger de viande est dispensable. Elle est personnelle et donc subjective, je vais reprendre les propos de Clément Viktorovich qui disait dans une de ses chronique qu’il était toujours plus important de penser à l’autre lorsque l’on argumente. Pour convaincre une personne d’arrêter de manger de la viande, si l’on sait que cette personne est plus intéressée par sa santé que par la question du bien-être animal, il vaut mieux lui présenter des arguments relatifs à la santé. Peu importe que l’on trouve ces questions anthropocentrées et égoïstes, l’important est de viser juste.
2. « Pour quelle raison ne les chassent-ils pas à mains nues comme tous les carnassiers ? Pourquoi ne dévorent-ils pas leurs proies – encore vivantes – à pleines dents comme tous les autres carnivores ? Pourquoi ne les mangent-ils pas crus, sans le moindre assaisonnement ? Pourquoi les mangeur·euse.s de « viande » refusent de parler des conditions de mise à mort, d’assassinat morbide dans les abattoirs, lorsqu’ils·elles dégustent leur entrecôte saignante ? »
Je vois où vous voulez en venir avec ces 4 questions mais on pourrait facilement rétorquer que les méthodes d’abattage « humaines » limitent davantage la souffrance animale (par rapport aux dévorage tout cru) et que tout cela est une question d’évolution. Le fameux : « Nous ne sommes pas animaux après tout ».
La dernière question fonctionne bien mais à condition de la poser à la bonne personne. Beaucoup de gens savent dans quelles conditions sont abattus les animaux, mais continuent à en manger parce que le bien-être animal ne fait pas partie de leurs priorités. Les questions de ce type sont légion, par exemple, je pense que la phrase de Mathieu Ricard citée en introduction à beaucoup plus d’impact sous la forme interrogative : « Selon vous, le goût d’un aliment est t-il plus important que la souffrance d’un animal ? ». Là aussi, c’est une question de sensibilité mais on évite ainsi un argument d’autorité : qui est Mathieu Ricard pour savoir ce qui est plus important entre la souffrance et le goût ?
3. Je propose une autre piste : Ces questions semblent être la réponse à l’argument : « C’est naturel pour un humain de manger de la viande, on en mange depuis des milliers d’années, etc » Cet argument est un appel à la nature. Un sophisme qui consiste à considérer que quelque chose de naturel est forcément bien et qu’à l’inverse, ce qui n’est pas naturel est mauvais (ce qui n’est pas forcément juste). C’est dommage de répondre à un appel à la nature par un autre. En général, je répond en disant que ce qui naturel pour un omnivore, c’est d’aller chercher dans son alimentation les nutriments nécessaire à la survie. De ce point de vue, le carnisme est tout aussi naturel que le végétarisme. J’ai décidé de ne plus manger de viande car je peux m’en passer en trouvant dans d’autres aliments les protéines présentes dans la viande.
Sinon c’est un très bon article, je chipote beaucoup tout en balançant des approximations, vous avez le droit de chipoter sur mon commentaire vous aussi ! Ce n’est que mon avis, je ne pense pas qu’il y ait de mauvaise manière de défendre ses valeurs.