Fiche Pédagogique

Écologie anti-industrielle et technocritique

par Philippe Oberlé

Écologie anti-industrielle et technocritique


L’écologie anti-industrielle (ou mouvement anti-industriel) estime que le désastre environnemental et social de la modernité découle des nouveaux moyens de production apparus avec la révolution industrielle au XIXe siècle. La multiplication des machines et des usines a contribué à enlaidir les paysages de la Terre et détruit chaque jour un peu plus les rapports humains authentiques. Le travail a profondément changé de nature, les hommes étant dorénavant dominés par leurs outils, n’agissant plus que comme rouages d’une gigantesque « mégamachine » aux ramifications planétaires. La technocratie, une nouvelle classe sociale à la fois architecte et produit de la révolution industrielle, s’est imposée ; elle règne sans partage sur le monde-machine. 

Plan de la Fiche

  • Le système industriel
  • La technocritique
  • Objectif du mouvement anti-industriel
  • Une brève histoire de la technocritique
  • Quelques penseurs de l’écologie anti-industrielle
  • Ressources complémentaires
  • Les livres incontournables
  • Les vidéos à voir absolument

Et si on arrêtait le progrès ? | Les Idées Larges
ARTE – avril 2022

Le système industriel

En supprimant peu à peu l’autonomie technique, l’industrialisation peut être interprétée comme une politique dont l’objectif était de déposséder peu à peu les populations de tout pouvoir d’action sur leurs conditions matérielles d’existence. Dans les pays industrialisés, les gens vivent désormais dans une dépendance totale et indigne à un système d’usines, de machines, d’infrastructures et de commerces, un système sur lequel ils n’ont aucune prise. Contrôlé par d’immenses organisations commerciales et bureaucratiques – les États et les firmes –, le système industriel doit constamment se mettre en quête d’énergie et de matières premières pour alimenter son expansion. Car ce système est instable par nature, il doit croître ou s’effondrer

Dans un tel système interconnecté, où des pays se spécialisent dans un domaine particulier de la production mondiale en fonction des ressources disponibles (main d’œuvre peu qualifiée ou hautement qualifiée, ressources naturelles du sous-sol, bois, eau, etc.), la moindre perturbation dans la production d’une matière première ou d’un produit particulier peut avoir un effet dévastateur sur les économies importatrices dépendantes. L’industrialisation a plongé les sociétés humaines dans une insécurité sans précédent dans l’histoire. Par ailleurs, l’explosion démographique, l’extractivisme, l’artificialisation, les pollutions (chimique, sonore, lumineuse, visuelle), les perturbations gigantesques infligées à la biosphère par le système de transport mondialisé, tous ces problèmes sont apparus – ou se sont considérablement aggravés – avec les progrès techniques de l’âge industriel.  

La technocratie

« En un mot, la technocratie est la classe du savoir, de l’avoir et du pouvoir, tout à la fois produit et productrice de
la révolution industrielle,
afin de révolutionner constamment les produits, services et moyens de la puissance. »
(Marius Blouin, De la technocratie : la classe puissante à l’ère technologique, 2023.)

La prophétie marxiste n’avait pas anticipé l’avènement de cette nouvelle classe d’experts scientifiques et techniques devenue dominante. Comme le montre l’histoire de la technologie, la plupart des grands capitaines d’industrie ainsi qu’une bonne partie de la bureaucratie d’État sont des scientifiques, des ingénieurs et/ou des managers formés dans de grandes écoles. Les patrons des GAFAM, les plus puissantes entreprises du monde, sont tous ingénieurs. Et les patrons des startups de biotechnologie, qui développent entre autres de nouveaux organismes vivants (biologie de synthèse), ou encore des techniques pour industrialiser la reproduction des humains (utérus artificiel), sont tous scientifiques.  

Dès 1905, le révolutionnaire Jan Waclav Makhaïski a été l’un des premiers à remarquer l’émergence de la technocratie et la trahison de la science socialiste. Cette dernière « s’est efforcée de bien dissimuler, dans son enseignement, le futur maître dont elle prépare la libération et la totale domination. » (Voir ce texte de Makhaïski)

Cette « totale domination », c’est l’organisation scientifique du monde par la technocratie ; c’est remplacer « le gouvernement des hommes par l’administration des choses » (Saint-Simon, père du courant de pensée appelé « industrialisme »). 

Objectif du mouvement anti-industriel

Les écologistes anti-industriels s’accordent généralement sur un nécessaire démantèlement de la société industrielle. Il s’agit de se réapproprier à l’échelle locale l’autonomie technique et politique perdue avec la révolution industrielle, l’essor du machinisme et des macro-systèmes techniques (réseau énergétique, réseau ferré, réseau routier, etc.). Il y a toutefois des divergences sur la stratégie à employer pour sortir de la civilisation industrielle.  

Certains défendent la construction de petites sociétés autogérées localement qui permettraient une désescalade technologique progressive tout en permettant de se préparer à l’effondrement du système industriel. D’autres, plus radicaux, estiment au contraire que le système industriel ne s’effondrera pas de lui-même, en tout cas pas avant d’avoir siphonné la totalité des ressources disponibles. Pour eux, il est dangereux et illusoire d’espérer pouvoir planifier la décroissance technologique au niveau mondial, a fortiori vu le peu de temps qu’il nous reste avant la destruction totale de la biosphère. C’est pourquoi il faut rapidement provoquer l’effondrement du système techno-industriel, partout dans le monde, et sans se soucier des conséquences à court terme. Seul le résultat à long terme compte, c’est-à-dire la préservation des conditions qui rendent la vie possible sur Terre

Crise climatique et énergétique : regarder la vérité en face – Jean-Baptiste Fressoz

ÉLUCID – juin 2022

Une brève histoire de la Technocritique

Antiquité

La critique de la technique a plus de 2 000 ans, ce qui semble indiquer que cette branche de la philosophie est probablement aussi vieille que la civilisation. L’une des premières critiques connues de la technique date de la Chine du VIe siècle avant notre ère. Dans un recueil de proverbes et d’aphorismes constituant le cœur du système philosophique appelé Taoïsme, le Tao-tö-king, Lao Tseu encourage à « proscrire l’industrie et le profit » pour se débarrasser des « brigands », et estime que « plus on compte de bons outils, plus le désordre sévit. » Le Taoïsme promeut une vie simple, libérée des frivolités et des complexités de la civilisation

D’après l’historien des techniques Jacques Ellul, une même hostilité à l’égard de la technique existait dans la Grèce antique. Ce pour plusieurs raisons : « conception de la vie (mépris des besoins matériels et des améliorations de la vie pratique, discrédit jeté sur le travail manuel par suite de la pratique de l’esclavage), but de l’activité intellectuelle (contemplation), refus de la puissance, respect des choses. » 


« L’activité technique est tenue en suspicion parce qu’elle présente toujours un aspect de domination brute ou de démesure : l’homme, si humble que soit l’appareil technique, est dès le début (et non pas seulement aujourd’hui) un apprenti sorcier devant la machine. »

Jacques Ellul, La Technique ou l’Enjeu du siècle, 1954. 


On retrouve une attitude similaire à l’égard de la technique dans la Rome antique, où la pensée technique rencontrait une « limite religieuse » à l’exploitation de la nature. 

 

Moyen-Âge

L’époque médiévale en Occident était fondamentalement opposée au progrès technique. Comme le note l’historien Jacques Le Goff : 

« Il n’est sans doute pas de secteur de la vie médiévale où […] l’horreur des “nouveautés” n’ait agi avec plus de force antiprogressiste que dans le domaine technique. Innover était là plus encore qu’ailleurs une monstruosité, un péché. Il mettait en danger l’équilibre économique, social et mental. Et les nouveautés, tournant au bénéfice du seigneur, se heurtaient à la résistance, violente ou passive, des masses. » (François Jarrige, Technocritiques : du refus des machines à la contestation des technosciences, 2014)


Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu de progrès techniques réalisés au Moyen-Âge. En effet, c’est à l’époque médiévale qu’on voit la diffusion des moulins, de nombreux procédés mécaniques dans l’industrie textile, dans l’agriculture et la métallurgie. François Jarrige souligne que « la mécanisation, loin de s’amorcer à l’époque de la “révolution industrielle”, a débuté en Europe aux XIIIe-XIVe siècles. » Mais l’innovation restait sous contrôle


« Ce qui dominait à l’époque médiévale c’était donc la “permanence technique”, et celle-ci n’était pas le signe d’un immobilisme ou d’un archaïsme mais le résultat d’un équilibre, d’une “prudence” et d’une préférence pour les dispositifs validés par la société et l’expérience. » (François Jarrige, op. cit.)


Romantisme

Apparu à la fin du XVIIIe siècle en Angleterre et en Allemagne, le romantisme est un courant de pensée très critique à l’égard de la modernité industrielle. Un rejet de l’industrialisme qui finit par se diffuser dans toute l’Europe. En France, le philosophe Jean-Jacques Rousseau formule une critique de la technique qui aurait été centrale – mais négligée – dans son œuvre. L’auteur du Discours sur les sciences et les arts considère que les progrès amenés par ces disciplines sont des sources de corruption. (François Jarrige, op. cit.)

Souvent réduit à une réaction conservatrice à la Révolution française ou à un courant réactionnaire précurseur du fascisme, le romantisme est un mouvement très diversifié. On trouve aussi bien des romantiques de droite que des romantiques de gauche. Mais la plupart de ces courants se rejoignent généralement sur un point, le rejet de l’industrialisme.  


« Le romantisme est caractérisé comme une vision du monde, fondée sur une critique de la modernité ou, autrement dit, sur le rejet de la civilisation industrielle bourgeoise. En tant que révolte contre l’“esprit du capitalisme” né avec la réforme protestante, généralisé et devenu dominant après la révolution industrielle, le romantisme amorce sa trajectoire vers la fin du XVIIIe siècle et imprègne profondément de sa sensibilité la culture des deux siècles suivants. Il s’attaque aux caractéristiques fondamentales de la société capitaliste moderne : l’esprit de calcul, la mécanisation et le “désenchantement du monde” (Max Weber), la rationalité instrumentale, la domination bureaucratique, la dissolution de toutes les relations sociales communautaires. » (Voir cette recension)


Les Luddites

Le premier – et probablement aussi le plus important – mouvement qui ciblait spécifiquement les machines à vapeur et les usines fut la révolte luddite du début du XIXe siècle. Les ouvriers anglais de l’industrie textile se plaignent que les nouvelles machines à vapeur les mettent au chômage, détruisent leurs communautés et leurs traditions séculaires. En 1811, des armées insurrectionnelles se constituent et prêtent allégeance au général Ned Ludd, aussi impitoyable que légendaire. Bris de machines, incendies et émeutes se multiplient dans les manufactures pour exiger le retrait des machines. Terrorisées par l’ampleur de la révolte, les autorités du roi mettront en place un appareil de répression sans précédent. 

D’après l’historien des techniques et de l’environnement François Jarrige, d’autres briseurs de machines sévissent au début du XIXe ailleurs en Europe. (François Jarrige, op. cit.) Même si les résistances au progrès industriel ne disparaissent pas, à partir de la seconde moitié du siècle, elles se font de plus en plus rares. Les populations sont désormais totalement dépendantes de l’industrie, et la nouvelle classe technocratique veille à dévier la colère populaire des moyens de production vers leur administration. 

 

À droite comme à gauche, le même refrain : les crises successives du capitalisme industriel auraient pour origine une gestion inefficace par les propriétaires de capitaux et/ou le gouvernement. Le progrès technique est systématiquement dédouané et présenté comme libérateur. C’est parce que le progrès technique est freiné, retardé par des gens incompétents, que les crises surgissent. Selon les principaux théoriciens politiques, les crises ne seraient pas inhérentes au progrès technique en lui-même, ce processus qui bouleverse constamment les conditions matérielles servant de substrat à la société. 

 

Au fur et à mesure du développement de l’industrie, les artisans perdent leur autonomie technique et disparaissent peu à peu. Même chose pour les paysans. Le système techno-industriel dépossède les populations de leur autonomie technique, puis de leur autonomie énergétique, alimentaire, politique, etc.  

Les Naturiens 

Au tournant du XXe siècle se forme autour du dessinateur Émile Gravelle le groupe des Naturiens de Montmartre. Ces anarchistes opposés à l’industrie sont ouvriers, artisans ou artistes bohèmes. D’après le journal technocritique Le Chiffon,  

« Les Naturiens s’emploient à inonder Montmartre de leurs brochures, revues et causeries. À longueur de pages et de réunions, ils y dénoncent le machinisme débridé et broyeur d’hommes, l’artificialisation continuelle des terres, l’épuisement des sols causé par l’intensification des cultures, les déboisements accroissant les risques d’inondations. Ils se font de véritables précurseurs des luttes écologistes actuelles. » (Le Chiffon n°10, automne 2023)


Mais les Naturiens réactivent aussi « un discours critique de la ville de tradition rousseauiste, et s’emploient à dénoncer Paris comme espace “artificiel” propice à l’amollissement des corps et à la déperdition morale. » Ils opposent la nature géométrique et domestiquée de la ville, au service d’un pouvoir autoritaire, à la nature abondante des forêts sauvages et luxuriantes, une nature véritablement anarchique

 

Quelques penseurs de l’écologie anti-industrielle

Ellul & Charbonneau

En France, Bernard Charbonneau et Jacques Ellul sont deux intellectuels considérés comme des précurseurs du mouvement écologiste contemporain. Charbonneau a écrit un article fondateur intitulé « Le sentiment de la nature, force révolutionnaire » dès 1937. Le premier consacre ses livres à l’État, à la société des loisirs, au saccage de l’environnement, à la critique du développement et à l’autocritique du mouvement écologiste. Investi dans la Résistance française au nazisme, le second consacre ensuite sa carrière au phénomène de la technique et ses implications à tous les niveaux de la société.  

Les deux auteurs critiquent vivement la forme totalitaire vers laquelle évoluent toutes les sociétés à État avec le processus d’industrialisation et l’accélération du progrès technique. Cette évolution totalitaire s’observe indépendamment du régime politique en vigueur, qu’il soit démocratique et capitaliste ou autoritaire et communiste. Charbonneau avait par exemple anticipé dans Le Feu vert (réédité en 2022) que l’écologie allait être instrumentalisée pour instaurer un État totalitaire chargé d’administrer le désastre. Les deux penseurs s’engagent dans diverses luttes locales notamment anti-nucléaires et pour la préservation de la côte Aquitaine d’un aménagement et d’un développement touristiques désastreux similaire à celui de la Côte d’Azur. 

Nous sommes des révolution…
B. Charbonneau, J. Ellul
Seuil – 2014

Aurélien Berlan

Aurélien Berlan est « philosophe-jardinier ». Contributeur au Groupe Marcuse, il a codirigé un livre sur le greenwashing montrant que cette pratique est indissociable de la société industrielle. (Aurélien Berlan, Laure Teulières et Guillaume Carbou, Greenwashing : manuel pour dépolluer le débat public, 2022)

Dans son excellent ouvrage Terre et liberté : la quête d’autonomie contre le fantasme de délivrance (2021), il évoque la transformation du sens du mot liberté qui accompagne l’industrialisation. Pour les Modernes, se libérer signifie se décharger de sa subsistance, de ses besoins matériels, sur des esclaves, des travailleurs manuels, des femmes et/ou des machines. Pour les Anciens comme pour les populations paysannes du Sud contemporain, se libérer ne s’apparente pas à une quête de délivrance mais à un projet d’autonomisation matérielle et politique. 

Terre et liberté
Aurélien Berland
La Lenteur – 2021

Edward Abbey

Edward Abbey était conservationniste, écrivain et militant écologiste américain. Il s’est fait connaître avec son œuvre autobiographique Désert solitaire (1968), un livre où il raconte son travail de ranger dans l’Utah, au sein du parc national des Arches. Il y critique sévèrement l’aménagement du parc pour le tourisme de masse et le développement industriel en général, en particulier la construction du barrage de Glen Canyon. Abbey est également l’auteur du roman Le gang de la clef à molette (1975), une œuvre qui a inspiré les fondateurs du premier mouvement d’éco-sabotage aux États-Unis (Earth First!). 

Le Gang de la clef à molette
Edward Abbey
Gallmeister – 2013

Theodore Kaczynski

Mathématicien surdoué, ermite devenu écoterroriste, auteur de plusieurs textes et ouvrages devenus des références, Ted Kaczynski alias « Unabomber » est probablement l’un des acteurs du mouvement anti-industriel les plus célèbres au monde. Inspiré par Jacques Ellul, le postulat de Kaczynski est similaire à celui des deux français précurseurs de l’écologie : la révolution industrielle a été un désastre pour l’environnement comme pour les sociétés humaines ; le système techno-industriel nous conduit inéluctablement vers l’extinction de la plupart des formes de vie complexes sur Terre (humains inclus) ; seul l’effondrement total du système peut l’empêcher de broyer la liberté et la nature ; la gauche est la première ligne de défense contre une révolution anti-industrielle qui serait salutaire pour toutes les formes de vie. Dans Révolution Anti-Tech : pourquoi et comment ? (2016), Kaczynski développe une réflexion stratégique importante pour toute personne priorisant la conservation de la vie sur cette planète. 

La société industrielle et son…
Theodore Kaczynski
Editions Libre – 2021

Pièces et main d’œuvre (PMO)

Actif depuis le début des années 2000, Pièces et main d’œuvre (PMO) est un collectif anti-industriel anonyme basé à Grenoble. Il signe d’excellentes enquêtes sur l’évolution de la société techno-industrielle et figure parmi les premiers à avoir dénoncé l’essor des technologies convergentes (NBIC : Nanotechnologies, Biotechnologies, sciences Informatiques et Cognitives), le transhumanisme, le techno-contrôle croissant, etc. Ils ont publié plusieurs ouvrages dont : 

  • Le téléphone portable, gadget de destruction massive (2008) 
  • Terreur et possession : enquête sur la police des populations à l’ère technologique (2008) 
  • Manifeste des Chimpanzés du futur contre le transhumanisme (2017) 
  • Le règne machinal : la crise sanitaire et au-delà (2021) 

L’homme a mangé la Terre

Jean-Robert Viallet – 2019 – 98 min

Ressources complémentaires

Auteurs technocritiques

Lewis Mumford, historien des techniques

Günther Anders, philosophe

Simone Weil, philosophe

Hélène Tordjman, économiste

Thomas Le Roux, historien des techniques et de l’environnement

François Jarrige, historien des techniques et de l’environnement

Jean-Baptiste Fressoz, historien des techniques et de l’environnement

Stefano Boni, anthropologue

Derrick Jensen, écrivain et activiste

Miguel Amorós, historien

Bertrand Louart, philosophe-menuisier

Renaud Garcia, philosophe

Kirkpatrick Sale, écrivain

Celia Izoard, journaliste

Maisons d’édition technocritiques 

L’Encyclopédie des nuisances 

L’échappée 

Editions Libre 

La Lenteur 

Service compris (PMO) 

 

Organisations du mouvement anti-industriel 

Earth First! 

Deep Green Resistance 

L’Atelier paysan 

Anti-Tech Resistance 

Ecran Total 

Technologos 


Les livres incontournables

  • Les livres de Theodore Kaczynski pour leur pertinence et leur accessibilité : La société industrielle et son avenir (1995), Révolution Anti-Tech : pourquoi et comment ? (2016) et L’esclavage technologique (2022). 
  • Les enquêtes de Pièces et main d’œuvre (PMO), en priorité leur Manifeste des Chimpanzés du futur contre le transhumanisme (réédité en 2023) 
  • Jacques Ellul, La Technique ou l’Enjeu du siècle (1954) 
  • François Jarrige, Technocritiques : du refus des machines à la contestation des technosciences (2014) 
  • Guillaume Carnino, L’invention de la science : la nouvelle religion de l’âge industriel (2015) 
  • Stefano Boni, Homo confort : le prix à payer d’une vie sans efforts ni contraintes (2022) 
  • Christopher Ryan, Civilisés à en mourir : le prix du progrès (2019) 

Les vidéos à voir absolument

  • End:Civ (2011), film réalisé par Franklin Lopez qui examine le caractère destructeur et autodestructeur de la civilisation industrielle 
  • L’homme a mangé la Terre (2019), documentaire retraçant deux siècles de carnage industriel
  • Bright Green Lies, documentaire réalisé en 2021 par Julia Barnes qui démonte le mythe de la transition écologique/énergétique/carbone 
  • Voyage en cybernétique (2005), documentaire réalisé par Lutz Dambeck qui explore les liens entre l’Unabomber, la contre-culture des années 1970 et l’avènement d’Internet. 
  • Unabomber : Sa vérité (2020), une série documentaire produite par Netflix qui retrace le parcours de Theodore Kaczynski. 

    Pour aller plus loin…

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