Il fut un temps où les établissements scolaires étaient des lieux d’apprentissage, de sociabilité, de démocratie, voire d’ascension sociale pour les moins favorisés. Ne nous étendons pas sur le naufrage de l’Education Nationale, où les élèves sont de plus en plus souvent confiés à des vacataires sans formation, à qui on demande de « boucher les trous » comme ils peuvent, pour un salaire encore plus dérisoire que celui des profs et une considération inexistante. Certains tiennent 48 heures, d’autres trois semaines, les plus téméraires, plusieurs mois. Les enseignants chevronnés, eux, craquent ou démissionnent à tour de bras, ulcérés de voir ce qu’est devenu ce socle de la République au rôle absolument primordial.

Heureusement, la technologie vient une fois de plus à notre rescousse : grâce au programme 4.0, notre jeunesse est à la pointe de la connaissance et de la compétence, pour relever avec panache tous les défis du monde moderne. Ça, c’est le discours officiel, qui arrange bien les gérontocrates et les marchands d’ordinateurs. En pratique, il en va tout autrement : le 4.0 (entendez « 4 de moyenne, 0 avenir ») rend impossible le travail des professeurs, confrontés à la concurrence déloyale des écrans, déjà omniprésents dans la vie des jeunes et qui, bien qu’on en connaisse parfaitement la nocivité ont maintenant colonisé jusqu’aux salles de classe. Allez faire cours lorsque les élèves surfent sur les réseaux sociaux, matent des vidéos et utilisent l’écran relevé pour cacher le téléphone sur lequel ils chattent à longueur de journée ! Sans compter les méfaits de la sédentarité et les ravages des ondes WiFi émises plein pot par trente PC et trente smartphones confinés dans une enceinte en béton armé.

Mais après tout, dans la logique de nos dirigeants actuels, est-il souhaitable que le bas peuple accède à l’instruction, à l’esprit critique, et reste en bonne santé, tant morale que physique ? L’idéal n’est-il pas au contraire que les générations futures, asservies par le carcan numérique si efficace pour lobotomiser et contrôler, courbent l’échine et consomment jusqu’à l’indigestion, en perdant sans cesse davantage la capacité de réfléchir ? Grâce à l’institution scolaire, toute cette jeunesse sacrifiée recèle toutefois un magnifique potentiel qui n’a pas échappé à nos pragmatiques décideurs : elle forme une vaste cohorte de cobayes que l’on pourra livrer pieds et poings liés aux apprentis-sorciers des laboratoires. Pour leur plus grand bien, assurément ! Celui des labos, il va sans dire, pas celui des élèves, que l’on a déjà forcés plus ou moins à se faire vacciner contre un coronavirus pourtant très peu dangereux pour eux, au risque de provoquer des effets secondaires dramatiques à court et long terme.

Fort de la belle expérience du covid, notre super-VRP au cynisme inoxydable est reparti en campagne, à J’arnaque (pardon, à Jarnac : décidément l’ironie ne lui fait pas peur !) pour poser les jalons d’une vaccination obligatoire et systématique contre le papillomavirus. Cette même vaccination qui a été interrompue d’urgence au Japon au vu des effets secondaires catastrophiques, avec un moratoire de dix ans. Mais cela n’arrêtera pas notre bon monarque dans son zèle à servir les intérêts de Big Pharma, comme il l’a également fait avec la 5G pour ses amis d’Huawei, avec le nucléaire, désormais considéré comme écologique, ou encore les lobbies de l’agrochimie censés garantir notre avenir alimentaire. Plus c’est gros, mieux ça passe !

Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, nous savons que nos descendants vivront moins bien que nous, moins longtemps et en moins bonne santé, en raison des arbitrages effectués au nom du dieu Pognon, dans l’intérêt exclusif de la poignée de grands prêtres qui le servent. On peut comprendre la réticence des jeunes adultes à faire des enfants dans un contexte pareil, si c’est pour les livrer en pâture à tous ces « bienfaiteurs » qui ne veulent que leur santé et leur bien-être… pour faire main-basse dessus ! Mais après tout, sacrifier la jeunesse, c’est assez malin : plus la population vieillit, plus elle croit ce qu’on dit à la télé, plus elle a peur, plus elle est dépendante aux médicaments, plus elle gaspille, plus elle perd sa capacité à se régénérer, à être créative et à se rebeller. Une aubaine pour les vautours de tout poil (ou plume, en l’occurrence). Et comme il n’y a pas de hasard, ce sont justement les plus âgés d’entre nous qui, dans leur grande sagesse, font aveuglément confiance à nos dirigeants actuels, Monsieur Super-VRP en tête.

Comment échapper à tout ça ? La solution que nous rechignons tant à mettre en œuvre de notre plein gré va probablement s’imposer d’elle-même, mais dans la douleur et les larmes plutôt que dans la joie et l’enthousiasme. Car nos décideurs semblent juste avoir oublié que toute leur stratégie, même s’il la repeignent en vert tous les trois jours, repose sur la surexploitation de ressources qui s’amenuisent, le gaspillage d’une énergie qui s’épuise, la prolifération de déchets qui nous empoisonnent et la dépendance croissante à des technologies que nous ne maîtriserons bientôt plus, à supposer que nous les maîtrisions encore. À force de tirer sur la ficelle, celle-ci risque fort de casser et de nous précipiter à court terme dans un monde low-tech, ultra-décroissant, où l’adaptabilité, la solidarité, la frugalité, la créativité, la bonne santé et la jeunesse seront les qualités indispensables pour survivre. Celles-là même que l’on s’emploie si activement à détruire, sur un rythme frénétique. Quoi qu’il en coûte.

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Crédit image illustrant l’article : Jak

 

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