Fiche Pédagogique Habitats réversibles
par Rachel Gaultier
Habitat léger ou habitat réversible ?
Face à la grave altération des conditions d’habitabilité de notre planète et à la 6ème extinction de masse des espèces, il nous appartient de changer radicalement notre façon d’habiter la Terre, de la ré-habiter en respectant le Vivant. Les habitats réversibles représentent une alternative agile, frugale, vitale !
Difficulté d’accéder à la propriété d’un logement « classique » (surtout en ville), goût pour le nomadisme ou choix engagé d’un habitat plus respectueux du Vivant et des limites planétaires, ces habitats ont tout d’abord été qualifiés de « légers », car non harnachés artificiellement au sol par une dalle en béton. Aujourd’hui, le béton est toujours la norme pour la construction de la plupart des habitations modernes – les maisons individuelles, quartiers résidentiels, tours de bureaux des quartiers d’affaires et « barres » des quartiers sensibles, en passant par les immeubles collectifs dans les villes, ou les maisons dans nos campagnes.
L’adjectif « réversible » est aujourd’hui de plus en plus utilisé, puisqu’il inclut une liste d’habitations plus large. Le terme « léger » exclut en effet les constructions plus lourdes, telles que les Tiny Houses ou Mobilhomes. « Léger » peut également avoir une connotation péjorative, qui renverrait l’image d’une construction qui n’est pas fiable, pas solide… Comme l’association Hameaux Légers, nous préférons le terme « réversible », qui renvoie à l’impact de l’habitat sur les sols : un habitat réversible, une fois démonté, déplacé ou composté, permet au terrain de revenir à son état initial.
Les 4 catégories d’habitats réversibles
Hameaux Légers divise donc les habitats réversibles en quatre catégories, visibles ci-dessous.
Nous avons inclus quelques exemples d’habitats réversibles pour les illustrer. Beaucoup d’autres existent et sont à retrouver sur leur catalogue.
Habitats déplaçables
Habitats pouvant être déplacés librement par voie routière ou navigable.
VAN
TINY HOUSE
CAMPING CAR
ROULOTTE
CARAVANE
VOILIER
Habitats transportables
Habitats déplaçables en convoi exceptionnel par voie routière ou navigable.
MOBIL HOME
CONTENEUR
PÉNICHE
Habitats démontables
Habitats conçus pour être facilement montés et démontés.
YOURTE
TIPI
MAISON NOMADE
Habitats compostables
Habitats composés de matériaux naturels qui se décomposent une fois l’habitat détruit.
CABANE
KERTERRE
LOVE SHACK
Pour en savoir plus sur l'association Hameaux Légers et la dénomination « habitat réversible »
L’association Hameaux légers a pour objectif de partager auprès du grand public sa vision d’un « monde d’entraide où chacun·e est en capacité de satisfaire dignement l’ensemble de ses besoins, au sein de territoires vivants. »
Ce faisant, l’association contribue au changement de regard sur l’habitat réversible, et montre qu’il apporte une solution concrète aux enjeux environnementaux et sociaux de notre temps. Il s’agit également de fédérer un réseau d’acteurs.ices engagé·es pour l’habitat réversible et d’encourager les élu·es à accueillir des hameaux légers sur leurs communes.
« Un hameau léger est un lieu de vie participatif accueillant un petit nombre d’habitats réversibles, accessible aux foyers à ressources modestes, réalisé en partenariat avec la commune qui l’accueille. »
Hameaux Légers propose cette dénomination – « habitats réversibles » – plus pertinente pour englober les différentes catégories d’habitats n’ayant aucune emprise au sol (ou une emprise très limitée et réversible).
« Nous avons choisi d’utiliser le terme « habitat réversible » plutôt que « habitat léger » car nous nous sommes rendus compte que :
- le terme habitat léger était lié à de nombreux préjugés pour beaucoup de gens, notamment des élus : dans leur imaginaire, il serait fragile, inesthétique, précaire, voire susceptible de s’envoler
- le terme résidence démontable est celui de la loi ALUR mais il nous semble lui aussi inexact, étant donné que les habitats mobiles ou transportables, voire biodégradables rentrent dans le cadre de la loi sans être démontables à proprement parler : tiny houses, kerterre, maisons conteneurs, et beaucoup d’autres moins connues.
Le terme réversible nous a semblé le plus juste, car tous ces habitats ont en commun le fait de permettre au terrain de revenir dans son état initial lorsqu’ils sont déplacés, démontés ou compostés.
Tous ces habitats ont des fondations réversibles (pierres sèches, vis de fondation, pneus…).
Il existe presque autant d’habitats réversibles que d’habitants : auto-construits ou non, autonomes ou non, de 10 comme de 100m2, des récents comme des vieux de 50 ans… »
Pourquoi choisir l’habitat réversible ?
Réduire son impact environnemental
Le secteur de la construction est responsable de 43 % des consommations énergétiques annuelles françaises et génère 23 % des émissions de gaz à effet de serre français. Plus particulièrement, l’utilisation du béton est à remettre en cause. Le béton pose problème de sa fabrication à son usage : extraction des granulats (le sable est la deuxième ressource la plus consommée au monde), émissions de CO2 liées à la fabrication, bétonisation (artificialisation) des sols… Dans une démarche de préservation des ressources naturelles et de lutte contre la disparition de la biodiversité, il est urgent de reconsidérer nos « besoins » en matière de construction.
Comment éviter l’utilisation de béton ? Construire des habitats réversibles !
Utiliser des matériaux écologiques
Les matériaux utilisés pour construire des habitats réversibles sont généralement issus de la récupération, biodégradables, biosourcés ou géosourcés. Et lorsqu’ils ne sont pas recyclés, ils sont recyclables.
Éviter l’artificialisation des sols
Les habitations classiques sont aménagées sur des sols préalablement transformés, imperméabilisés, bétonnés. Cette artificialisation a pour conséquence la disparition de l’habitat des autres espèces animales et végétales. À la perte de biodiversité s’ajoutent également les problèmes de l’accélération du réchauffement climatique (un sol artificialisé n’absorbe plus le CO2), de l’augmentation des risques d’inondation (sol imperméabilisé), de la réduction des surfaces agricoles…
Le caractère réversible de notre habitat est donc une priorité. Pourquoi les sols devraient-ils garder à jamais la trace de notre passage ? En choisissant l’habitat réversible, il s’agit d’habiter sur un sol vivant, et lui permettre de retourner à son état initial – d’avant notre passage – lorsque l’on quitte son lieu de vie. Déménager ne revient donc plus à laisser sa maison derrière soi (à d’autres humains ou à l’abandon), mais à laisser le vivant dans toute sa diversité reprendre possession des lieux.
Faire des économies
Le prix : un argument souvent décisif dans un contexte de crise du logement. L’accès à un logement décent se fait de plus en plus difficilement. Or construire ou acquérir un habitat réversible coûte en moyenne moins cher qu’une habitation classique. Grâce à sa taille réduite, un tel habitat nécessite moins de matériaux et de chauffage. S’il est construit pour être autonome, il est aussi moins dépendant en énergie (lorsqu’il n’est pas raccordé aux réseaux publics et bien isolé). Choisir un habitat de ce type ne demande qu’un investissement modeste (en temps et argent) par rapport à un habitat classique. Son accessibilité financière permet à des foyers aux ressources modestes de s’installer. Des personnes souhaitant lancer une nouvelle activité se tournent également vers les habitats réversibles, à la fois pour leur faible coût et pour leur caractère mobile ou éphémère, qui permet une prise de risque modérée au début de leur projet.
Cependant, le prix d’un habitat réversible est à mettre en relation avec sa surface généralement plus petite qu’un habitat classique. Il est également difficile de comparer le coût d’un habitat léger auto-construit et celui d’un habitat livré ou construit par une entreprise. Les prix varient bien sûr en fonction des matériaux utilisés et de la taille de l’habitation.
Construire soi-même
Le fait que les habitations réversibles puissent être livrées « clés-en-main », ou qu’elles nécessitent moins de matériaux et de machines que les habitations classiques, incite souvent les acquéreurs à se lancer eux-mêmes dans leur construction ou leur montage. Fabriquer soi-même son logement, ou être impliqué dans sa construction, crée un rapport fort avec son lieu de vie. Cela permet également de gagner en compétences, et de pouvoir entretenir et réparer les différents éléments qui composent son habitat, en toute autonomie !
Provoquer une réflexion sur la place de l’humain
Vivre en habitat réversible rapproche l’humain de son environnement. Il apprend à vivre avec le Vivant qui l’entoure, plutôt que d’essayer de l’éloigner de son lieu de vie. C’est aussi un moyen de vivre en toute humilité et sobriété, dans un cadre naturel plus propice à l’observation de la biodiversité.
Choisir l’habitat réversible, c’est aussi faire le choix d’un mode de vie fondé sur la sobriété et l’autonomie. C’est se libérer des normes de représentation sociale, et reconsidérer ses normes de confort et de sécurité.
Habiter autrement
Les habitats réversibles questionnent notre rapport à la propriété de l’habitat et la propriété de la terre. Ils mettent en exergue la notion de bien commun et les droits liés à l’accès aux terres. Les personnes vivant en habitat réversible ne cherchent pas nécessairement à acquérir la propriété d’un sol, mais plutôt le droit de s’installer dans un lieu qui n’est pas encore occupé par d’autres humains. Une des possibilités pour cela est de mettre en place un bail emphytéotique (de très longue durée, jusqu’à 99 ans), permettant aux habitants d’être propriétaire de leur maison mais pas du terrain sur lequel elle est installée. L’habitant obtient donc un droit d’usage qui lui donne davantage de liberté (il peut hypothéquer, sous-louer…), et paye un loyer bien moins élevé, le tout sans devoir acquérir du foncier.
Avec l’habitat réversible, la notion « d’habiter » est également pensée différemment. Elle ne comprend plus seulement le logement en lui-même, mais aussi l’espace physique, symbolique et culturel qui renforce le sentiment d’appartenance à un territoire et à une société. Habiter autrement, c’est aussi se loger à proximité de son lieu de travail. Ainsi, l’habitat réversible est une solution pour les maraîchers·ères, exploitant·e·s, forestiers·ières, et autres professions qui nécessitent une proximité entre lieu de vie et activités.
Pour aller plus loin, nous pourrions aussi questionner la notion de sédentarité…
S’adapter à chaque projet
Comme souligné plus haut, un coût modéré associé au caractère modulable du logement fait de l’habitat réversible une bonne solution lorsqu’on commence un nouveau projet, voire une nouvelle vie.
La mise en place par les communes d’habitats (ou hameaux) réversibles pourrait permettre de pallier au manque de logement social en milieu rural. Ils peuvent donc s’intégrer pleinement aux projets d’une municipalité, puisqu’ils séduisent particulièrement les jeunes foyers qui aimeraient devenir propriétaires de leur habitat.
Enfin, la grande diversité d’habitats réversibles permet à chacun·e de trouver celui qui sera le plus adapté à son projet de vie !
La législation française
La loi française distingue les constructions avec fondations (habitats classiques) et sans fondations (habitats réversibles). Dans la loi ALUR, les habitats réversibles sont appelés « résidences démontables », mais celles-ci ne correspondent pas forcément à la catégorie « habitats démontables » proposée par Hameaux Légers. Par exemple, dans la loi, les habitats transportables et compostables (kerterres, conteneurs, tiny houses, péniches…) sont compris dans la dénomination « résidences démontables », bien qu’ils ne puissent pas vraiment être démontés.
Cadre juridique :
Depuis 2014, la loi Alur (Art. R. * 111-46-1) encadre l’installation d’habitats réversibles.
Décret n° 2015-482 du 27 avril 2015 portant sur diverses mesures d’application de la loi n° 2014-366 du 24 mars 2014 :
« Sont regardées comme des résidences démontables constituant l’habitat permanent de leurs utilisateurs·trices les installations sans fondation disposant d’équipements intérieurs ou extérieurs et pouvant être autonomes vis-à-vis des réseaux publics. Elles sont destinées à l’habitation et occupées à titre de résidence principale au moins huit mois par an. Ces résidences ainsi que leurs équipements extérieurs sont, à tout moment, facilement et rapidement démontables. »
S’installer légalement
S’associer aux communes pour créer ensemble les conditions favorables à l’installation en habitat réversible : la méthode préconisée par Hameaux Légers
Pour en savoir plus...
Pour l’installation d’une résidence démontable, c’est le droit commun qui s’applique (Articles R421-14 et R421-17), et qui diffère en fonction des zones :
– Dans les zones urbanisées : déclarer au préalable les travaux si la surface de plancher est comprise entre 5m2 et 40m². Au-delà de 40m², il faudra un permis de construire.
– Hors des zones urbanisées : déclarer au préalable les travaux si la surface de plancher est comprise entre 5m2 et 20m². Au-delà de 20m², il faudra un permis de construire.
Une fois ces autorisations acquises, l’administration ne peut peut pas exiger le démontage de la résidence (sauf cas exceptionnels, qui s’appliquent aussi à un habitat classique).
Si le terrain n’est pas déjà classé constructible ou STECAL (Secteurs de Taille et de Capacité d’Accueil Limités) autorisant l’installation de résidences démontables, il faudra convaincre la commune de modifier le plan d’urbanisme.
Hameaux Légers, qui a également pour mission d’accompagner la création d’écohameaux accessibles financièrement, est directement sollicitée par les municipalités souhaitant attirer de nouveaux habitants pour revitaliser leurs communes. L’association et la municipalité cherchent un terrain appartenant à la commune qui sera adapté à la création d’habitats réversibles. Ainsi peuvent naître de nouveaux hameaux légers.
Hameaux Légers liste aussi des arguments pour convaincre les communes d’accueillir un projet d’habitat léger.
Dans un premier temps, il peut être utile de trouver une commune déjà engagée, susceptible d’être intéressée par un tel projet, grâce à la carte mise en ligne par Hameaux Légers.
Ensuite, mettre en valeur l’intérêt pour la commune d’accueillir des habitats légers, afin d’obtenir le soutien des élus.
Enfin, il s’agit d’inscrire le projet dans le Plan d’Urbanisme. Pour cela, trois possibilités :
- Création d’un PLU (procédure de 3 à 5 ans)
- Révision du PLU (1 à 2 ans) : l’ensemble du document est modifié
- Modification simplifiée (5 à 9 mois) : seuls certains zonages sont modifiés
Pour plus de détails sur les lois encadrant l’habitat réversible, consulter le site de Hameaux Légers.
Contourner la loi
Trouver des solutions et jurisprudences pour ne pas attendre l’accord de la commune : la méthode de Désobéissance Fertile
Pour en savoir plus...
Pour s’installer en habitat léger en dehors d’une zone constructible, il existe différentes solutions en fonction des communes :
- Communes avec PLU : selon la volonté de la municipalité (et sous réserve de validation de la Commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers), il est possible de :
– Se trouver dans le cadre légal pour les constructions qui répondent à des normes non traditionnelles (qui font l’objet d’une appréciation puis une dérogation de la part de la municipalité). La commune accorde ensuite des exceptions aux installations des résidences démontables en dehors des zones d’urbanisme traditionnelles
– Être dans une Zone STECAL (Secteur de Taille et de Capacité Limitées), qui facilite l’installation en dehors des zones constructibles (zones naturelles, agricoles ou forestières)
- Communes sans PLU : la régularisation des constructions en dehors des zones d’urbanisation est prévue par simple délibération du conseil municipal (Article L. 111-1-2 du Code de l’urbanisme)
Il existe également des habitats qui échappent à la réglementation, puisqu’ils n’ont pas d’emprise au sol :
- Les habitats sur l’eau (maisons flottantes) : il n’entrent pas dans la réglementation car ils sont considérés comme navires de plaisance.
- Les habitats sur bois vivant : ils ne sont pas régis par code de l’urbanisme.
Pour plus de détails sur les lois et jurisprudences existantes, consulter le site de Désobéissance Fertile.
L’association Désobéissance Fertile promeut l’installation d’habitats réversibles sur des terres agricoles. Une récente décision de justice a notamment considéré qu’un habitat réversible situé sur le terrain agricole d’un maraîcher faisait partie intégrante du design de permaculture. Il s’agit d’un arrêté préfectoral obtenu, dans le Calvados, après plusieurs années de discussions.
Comprendre les lois sur l’habitat léger
Désobéissance Fertile – juin 2019
Les fiches techniques du Réseau RELIER et HALEM

Le réseau RELIER (Réseau d’Expérimentation et de Liaison des Initiatives en Espace Rural) et l’association HALEM (Habitants de Logements Ephémères ou Mobiles) se sont associés afin de résumer, dans ces fiches techniques, les informations et législations existantes.
Disponibles en libre accès :
- Fiche sommaire
- Fiche domiciliation
- Fiche Droit Au Logement Opposable (DALO)
- Fiche camping
- Fiche terrain familial
- Fiche terrain non constructible
Et pour mieux comprendre les problématiques liées à l’habitat réversible : le recueil Regards croisés sur l’habitat léger/mobile, par RELIER (téléchargeable en PDF).
« Ce recueil offre donc un tour d’horizon parfois subjectif de l’habitat léger, en privilégiant les retours d’expériences et les réflexions d’auteurs divers : chercheurs, acteurs de terrain, habitants de logements légers/mobiles, militants… En ouvrant l’éventail des contributeurs et de leurs points de vue, nous voulions faire de ce recueil un outil de compréhension des problématiques liées à l’habitat léger. Ainsi les apports d’anthropologues, d’architectes, d’une juriste et d’un économiste viennent compléter les témoignages d’habitants et de militants. »
Lever la peur et l’incompréhension
Nombreuses sont les personnes qui cherchent à adopter un mode de vie en accord avec leurs valeurs écologiques et sociales. L’habitat est naturellement un levier fondamental qui permet d’obtenir cette cohérence. Pourtant, il est toujours compliqué de s’installer en habitat réversible. Et cela est en partie lié à la difficulté d’accès à l’information sur le sujet.
L’association Hameaux Légers et la Fédération de l’Habitat Réversible ont créé un MOOC pour répondre à toutes les questions que l’on peut se poser avant de commencer une démarche d’installation en habitat réversible.
Teaser MOOC – S’installer en habitat réversible
Hameaux Légers – septembre 2021
L’habitat réversible peut aussi être une « solution de secours », adoptée à une certaine période de sa vie, en réponse à un besoin de logement pour des personnes en situation de précarité.
Malheureusement, ce mode de vie est aujourd’hui encore stigmatisé, ce qui peut être un autre frein à l’adoption de l’habitat réversible. Par exemple, les habitats déplaçables (caravanes, camping-cars…) ont longtemps été considérés comme « réservés » à des populations marginalisées. Mais l’engouement actuel pour un style de vie plus nomade (vivre dans un camping-car ou van aménagé est désormais à la mode) accélère le changement de mentalité et la popularisation de l’habitat réversible.
« De fait, fréquemment, quand on aborde la notion d’habitat léger, on l’aborde souvent par la dimension de l’habitacle et de son impact visuel. On y exclut au premier abord la dimension cachée et intime des habitant·e·s, la vie qui s’y crée et le rapport qui existe entre cet habitat, l’habitant·e et son environnement. Il est important que ceux qui stigmatisent ce type d’habitat comprennent qu’ils stigmatisent des façons d’habiter et non pas uniquement un mode d’habitat. Il est grand temps de remplacer la question de « l’habitat », qui généralise, par la notion de « l’habiter », qui personnifie et humanise : on parlerait enfin de l’essence même d’un projet et non plus principalement de la texture et de la forme de nos façades qui ne sont que des moyens d’abriter nos différents projets de vie. »
Regards croisés sur l’habitat léger/mobile, 2017, HALEM / RELIER
Les acteur·ices de l’habitat réversible
Hameaux Légers
Nous voulons permettre à toutes et à tous d’accéder à des habitats et des modes de vie durables et solidaires, pour des territoires plus vivants.
Sensibiliser
Nous partageons notre vision au plus grand nombre, fédérons un réseau d’acteurs engagés pour l’habitat réversible et encourageons les élu·es à accueillir des hameaux légers.
Accompagner
Nous aidons les individus, les collectifs et collectivités à mûrir, concrétiser et relier leurs projets, dans le respect des aspirations et des rythmes de chacun·e.
Transmettre
Nous créons et relayons les ressources — savoir-faire, outils, réseaux — permettant d’accéder à des habitats et des modes de vie durables et solidaires.
Cette présentation est directement issue de la présentation officielle sur le site d’Hameaux Légers
HALEM
Association d’Habitants de Logements Éphémères ou Mobiles, HALEM contribue depuis 2005 à ne pas laisser « les aménageurs de territoire » décider seuls du destin des Habitats Légers.
Du poète au travailleur saisonnier, du philosophe au travailleur des grands chantiers, intérimaire ou prestataire, de l’étudiant au retraité pauvre en camping car, de l’habitant de camions à celui de terrain de camping…
HALEM, un mouvement populaire d’autodéfense qui accompagne quotidiennement des personnes souvent démunies devant les élus et l’administration.
Cette présentation est directement issue de la présentation officielle sur le site web http://www.halemfrance.org
L'Atelier Fertile
L’Atelier Fertile propose plusieurs formations sur le thème de l’habitat réversible :
– Conférence Comment implanter légalement son habitat léger ?
– Webinaire Le droit des habitats légers
– Formation en ligne Trouver son habitat ou sa ferme
Et deux livres sur le même thème :
– Guide juridique pour habitats légers
Un manuel pour tout savoir sur le droit des habitats légers :
– leurs catégories
– les endroits où il est possible de les installer
– le droit de l’urbanisme et les formalités à réaliser
– et bien d’autres points pratiques !
Complété par un dossier de téléchargement et écrit avec le soutien de l’association Hameaux Légers.
– Guide juridique pour les constructions écologiques
342 pages d’explications sur :
– les autorisation d’urbanisme
– les contrats et assurances de construction
– les règles de construction
– l’auto-construction
Et biens d’autres sujets !
Complété par un dossier de téléchargement riche en guides sur les techniques d’éco-construction et de la documentation juridique.
Désobéissance fertile
Ce site a pour vocation de faire le lien entre détenteurs de projets et propriétaires de terrains afin de développer de nouveaux lieux et vivre au plus près de la Nature !
Cette présentation est directement issue de la présentation officielle sur le site de Désobéissance fertile
Fédération de l'Habitat Réversible
Cette présentation est directement issue de la présentation officielle sur la page Facebook de la Fédération de l’habitat Réversible.
Réseau Relier
Réseau d’Expérimentation et de Liaison des Initiatives en Espace Rural
Le projet :
Contribuer à la vitalité économique, sociale et culturelle du milieu rural par la création d’activités.
Faire émerger des solutions alternatives et viables face aux difficultés rencontrées par des personnes désirant s’installer à la campagne.
Participer au projet de l’éducation populaire : responsabilité et autonomie des personnes, recherche de solutions collectives.
Créer des passerelles entre les individus, décloisonner, multiplier les points de vue.
Des acteurs en réseau…
RELIER est un espace de convergence d’individus et de collectifs partageant des valeurs communes. Mouvant et renouvelé au gré des chantiers, le réseau se caractérise par la souplesse de son organisation. Sur des thématiques qui les concernent dans leur quotidien, agriculteurs, artistes, artisans, chercheurs, architectes, animateurs, techniciens, élus, fonctionnaires, etc., se réunissent pour confronter leurs points de vue, croiser leurs analyses et transformer la réflexion en actions.
Cette présentation est directement issue de la présentation officielle sur le site du Réseau Relier.
SymbiozZ
SymbiozZ est une nouvelle entreprise de construction d’habitat modulaire, contemporain et autonome.
Notre mission est d’offrir les meilleures solutions architecturales et technologiques pour vivre en symbiose avec le vivant.
Cette présentation est directement issue de la présentation officielle sur le site web https://www.symbiozz.io/
Tinyland
Tinyland est une association basée sur l’entraide à l’auto-construction de tiny houses. Gérée par des bénévoles passionnés, elle donne accès à 900m2 de chantier, qui stimule le partage de savoir. Elle milite pour l’installation légale des tiny houses en tant qu’habitations principales.
L’association d’entraide à l’auto-construction et à l’installation de tiny houses ! Nous sommes 4 co-président.es et une douzaine d’auto-constructeurs en roulement sur les emplacements du hangar. Une famille de plus de 35 auto-constructeurs qui ne cesse de grandir…
Notre association est organisée horizontalement dans le but d’une gestion équitable. Elle fonctionne grâce à l’énergie de nos convictions et à un fort besoin constaté. L’activité de l’association vise deux buts complémentaires :
- Faciliter l’entraide et la créativité grâce au partage de connaissance (et un grand atelier partagé) !
Nous proposons l’accès à 9 espaces d’auto-construction en open-space dans un hangar collaboratif de 900m2 couvert. Ce lieu permet la création simultanée jusqu’à 9 tinys côte-à-côte à différents stades d’évolution.
Ainsi, les recherches techniques, le réseau de fournisseurs, bénéficier de certains prix professionnels, les commandes groupées, les coups de mains impromptus et les idées folles germent et se diffusent de tiny en tiny. Les liens se tissent naturellement… La construction n’est plus une épreuve mais bien une véritable aventure humaine ! Et le hangar, un incubateur de minimalistes et d’intelligence collective !
Notre chantier n’est pas en accès libre (pour diverses raisons de sécurité, assurance, nuisance pour nos auto-constructeurs…).
Nous organisons donc plusieurs formules pour te faire découvrir notre univers, pouvoir se rencontrer et partager nos connaissances. Il suffit d’envoyer un mail à tinyland.asso@gmail.com, avec pour objet :
- Les visites groupées, organisées par les bénévoles et auto-constructeurs.
Il s’agit d’une visite du hangar de Tinyland, pendant laquelle tu verras l’avancée des tiny houses en cours, tu découvriras les différentes étapes du chantier et tu rencontreras les super-héros et les super-héroïnes de l’auto-construction ! Après la visite, vous êtes convié.es à un temps d’échange et de partage en tout genre autour d’un verre. Si ces visites t’intéressent, réponds-nous par email pour que nous puissions t’ajouter à la liste des personnes intéressées pour la prochaine.
Pour qu’ils puissent prendre contact avec toi, tu peux remplir ce formulaire qui nous permettra d’avoir tes coordonnées :
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdl4pFsh0AVbVLkWob_DI4qNpQWu1VWnVTuj0zDYjYMISdvvQ/viewform?usp=sf_link - Les chantiers participatifs : si tu veux participer à un chantier de tiny house au hangar, certains auto-constructeurs sollicitent ponctuellement des bénévoles pour leur prêter main forte. Cette expérience est un partage mutuel, un moment d’échange entre l’auto-constructeur et la personne bénévole.
Pour qu’ils puissent prendre contact avec toi, tu peux remplir ce formulaire qui nous permettra de te découvrir et de connaître tes disponibilités : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdpYZQPOxvZGuOhnWz1rNfvYLAzZnvC6zEabLuJ_zw-RP9mGA/viewform?usp=sf_link - Les coups d’pouce : il s’agit d’une journée organisée par “la petite artisterie” en partenariat avec Tinyland, réalisée par Nathalie, fédératrice à l’origine du collectif Tinyland. Une mine d’informations pour contribuer au lancement de ton projet d’auto-construction. Toutes les infos sur les coups d’pouce via ce lien : https://fr-fr.facebook.com/tinyland.asso
Pour plus d’infos, n’hésite surtout pas à contacter Nathalie, par email : lapetiteartisterie@gmail.com.
Fais-nous signe 🙂 si une de ces formules t’intéresse !
2. Participer à l’évolution de la légalisation à l’installation
Le mode de vie tiny house est encore souvent mal connu, notamment auprès des élus locaux. Cela rend l’accès à des terrains très difficiles ou à des conditions inadaptées. C’est pourquoi, l’association incarne un interlocuteur de confiance pour faire avancer la législation locale sur ce mode de vie minimaliste. Ce collectif SPECIALISÉ agit pour promouvoir et faire comprendre dans quelles mesures ces mini-maisons répondent à des enjeux de notre génération et celle de demain sur le plan écologique et social. Bien loin de l’effet de mode de l’hébergement insolite, l’habitation principale minimaliste et sans artificialisation des sols est un des modes de vie engagée le plus écologique qu’il soit !
Pourquoi adhérer ?
Vous entrez dans la team localement :
Vous ferez partie de nos membres, cela veut dire que vous serez informé et accéderez à nos évènements et rencontres.
En effet nous voulons désormais nous ouvrir au public, proposer des visites des ateliers et de nos tinys habitées, organiser des évènements, diffuser nos techniques… Et bien sur vous participez à notre mission de mise en confiance et développement de ce mode de vie minimaliste, reconnecté et respectueuse de la nature.
Vous avez aussi un impact plus global :
Vous nous apportez de la légitimité et du soutien dans nos actions auprès des élus locaux.
Vous participez à amener de la réflexion sur cette nouvelle façon d’habiter le monde, dans la « simplicité volontaire », pour revenir à l’essentiel.
Diffuser cette alternative c’est rendre ce mode de vie plus réaliste et surtout plus réalisable, à moindre coût et sans être professionnel.
C’est aussi retrouver la joie du faire ensemble et la force d’un collectif !
L’avenir, ce n’est pas ce qui va se passer mais ce que l’on va faire !
Cette présentation est directement issue de la présentation officielle sur la page HelloAsso de Tinyland.
Les livres incontournables
La désobéissance fertile
Jonathan Attias
Payot – 2021
Habiter léger
Hameaux Légers – Ulmer
2023
Guide juridique pour habitats…
Joris Danthon
The Book Edition – 2021
Regards croisés sur l’habitat…
Réseau RELIER
2017
Les vidéos à voir absolument
A-t-on le droit de créer son habitat sur sa ferme ? (webinaire)
Atelier Fertile – octobre 2021
2ème rencontre – Le pari de l’habitat réversible
Mouvement Colibris – juillet 2020
Ils installent des habitats réversibles à la place d’un lotissement !
Les Joies Sauvages – mars 2022
Habitat réversible et ultra mobilité : conversation autour de Cahute.
Geoffrey Gouverneur – septembre 2020
Maisons Autonomes Démontables (et c’est légal) en Bretagne
Les Marioles Trotteurs – novembre 2021
S’installer légalement en habitat léger
Hameaux Légers – octobre 2022
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Permaculture, botanique, art de vie sauvage, orientation, construction naturelle, communication bienveillante…
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