Fiche Pédagogique – Résilience
par Jean-Christophe Anna
Résilience ?
« La résilience est cette capacité qu’a un système de maintenir ses principales fonctions malgré les chocs, y compris au prix d’une réorganisation interne. Que le système soit la société, la ville, la maison ou nous-mêmes, les principes sont sensiblement les mêmes. La résilience peut être collective (territoriale) ou individuelle (psychologique). Il est certes trop tard pour bâtir un « développement durable », mais il n’est jamais trop tard pour construire des « petits systèmes résilients » à l’échelle locale qui permettront de mieux endurer les chocs économiques, sociaux et écologiques à venir. » Agnès Sinaï, Raphaël Stevens, Hugo Carton, Pablo Servigne – Petit traité de résilience locale – Éditions Charles Leopold Mayer, 2015
« La résilience est la capacité collective à résister à des chocs pour des humains en interface avec un environnement naturel. » Arthur Keller
Les 6 symboles de la résilience
« Un système résilient sait faire face à l’imprévu. Mieux, il absorbe ces changements, les intègre et peut évoluer à plus long terme. Il est donc à la fois persistant (son identité, ses fonctions) et souple au point d’être capable de naviguer dans les turbulences, voire de se transformer lorsque la situation l’exige. En bref, il sait changer pour durer. Pour mieux se représenter les différentes qualités d’un système résilient, aidons-nous de six symboles bio-inspirés. Chaque symbole représente une facette de la résilience. Toutes les facettes ne sont ni nécessaires ni exclusives ; simplement, plus un système côtoie ces symboles, plus il a de chances d’être résilient.
- La toile d’araignée est robuste, mais pas solide. Elle est souple, mais pas fragile.
- Le caméléon s’adapte aux situations. Il se fond dans la paysage en un instant en modifiant la couleur de ses pigments.
- Le roseau récupère facilement. Il plie, mais ne rompt pas, et revient à son état initial sans dommages après les turbulences, quelles que soit la force du vent.
- La colonie de fourmis répond rapidement et spontanément grâce à l’auto-organisation et à l’intelligence collective.
- La chenille se transforme en papillon.
- Le coelacanthe est persistant. Il a adapté son anatomie pour rester compatible avec son environnement. On peut le considérer à ce titre comme le symbole de la soutenabilité.
Toutes ces caractéristiques – la robustesse, l’adaptation, la récupération, la réactivité, la transformation, la persistance – forment un bouquet relativement flou et complexe. Elles décrivent cependant assez bien la résilience. Mais la raison peine à bien cerner ce concept, qui fait davantage appel à l’intuition.
Certains mots-clé peuvent être utilisés pour décrire un système résilient. Des verbes d’abord : absorber, affronter, répondre, prévenir, récupérer, réparer, s’adapter, persister, se transformer, s’auto-organiser… mais aussi des termes comme robustesse, intelligence collective ou soutenabilité.
Certaines de ces notions semblent contradictoires et font naître ce qu’Edgar Morin appelle des dialogiques, c’est-à-dire des notions (ici la résilience) contenant deux ou plusieurs logiques communes sans que leurs dualités se perdent. Les logiques opposées se fondent l’une dans l’autre, elles sont nécessaires l’une à l’autre, elles coopèrent et interagissent les unes avec ou contre les autres. C’est le cas, par exemple, de persister/changer, stabilité/agilité ou robustesse/vulnérabilité. Les notions sont à la fois complémentaires (pour être robuste, il faut connaître ses vulnérabilités) et antagonistes (être trop vulnérable, c’est manquer de robustesse).
La notion de résilience reflète donc bien la complexité du monde réel dans lequel des logiques s’affrontent et/ou se complètent en permancence. Comme en témoignent les six caractéristiques proposées ci-dessous (qui ne doivent pas être prises comme des définitions, mais bien plus comme des balises pour cerner le concept), la résilience est une notion aux milles visages.
[…]
La résilience communautaire (celle des communautés humaines locales) vise à coupler les capacités de réaction (fourmis) et d’adaptation (caméléon) à des efforts visant la transformation (chenille) de la structure communautaire afin d’absorber les chocs lorsqu’ils se présentent (araignée) et d’atténuer des événements futurs (roseau, coelacanthe). Cela convient aussi bien à des contextes de préparation avant une catastrophe ou à des efforts de récupération après une catastrophe. Il est important de souligner que cette conception très complète (et très complexe) de la résilience s’applique uniquement à des petites échelles (communautés locales), eu égard à l’insaisissable complexité des grands systèmes humains ou socio-écologiques. »
(Source : Agnès Sinaï, Raphaël Stevens, Hugo Carton, Pablo Servigne – Petit traité de résilience locale – Éditions Charles Leopold Mayer).
Les 10 dimensions de la résilience face à l'effondrement
La résilience de notre société face à l’effondrement est multidimensionnelle. Plusieurs causes pourraient faire dérailler cette grosse machine. Et ce déraillement pourrait lui-même affecter les différents besoins de bases qui assurent le bon fonctionnement de notre vie collective.
Résilience individuelle
Personnelle, sociale/relationnelle et professionnelle ; psychologique et physiologique, matérielle et spirituelle… la résilience individuelle revêt de nombreuses dimensions.
La résilience individuelle se construit, se façonne, s’éprouve tout au long de la vie. Les échecs rendent plus fort, tout comme les passages à vide – dépression, burnout, perte d’un proche, accident de la vie… – qui vont concourir à renforcer cette résilience individuelle. Ils permettent en effet de mieux se connaitre personnellement, de mieux comprendre le fonctionnement de son corps, son rythme biologique, ses forces et faiblesses. Savoir aussi ralentir pour se ressourcer et se recentrer sur soi. Apprendre à vivre avec sa blessure (injustice, abandon, rejet, trahison, humiliation).
Rapport au temps, rapport à soi, rapport aux autres… il appartient à chacun·e de trouver son équilibre afin d’atteindre la Qualité de Vie Globale (QVG)*, cette équation subtile où s’additionnent santé, qualité de vie au travail et qualité de vie hors travail.
* : Cette équation est une co-création de Jean-Denis Budin et Jean-Christophe Anna qui ont co-écrit le livre « À la recherche de la Qualité de Vie Globale » – Éditions du Credir – 2018.
Résilience collective et résilience commune
Si la résilience est individuelle, elle est bien entendu également collective. Elle peut alors s’éprouver au niveau d’une communauté, d’une ville ou d’un territoire.
Dans leur excellent livre « Petit traité de résilience locale », Agnès Sinaï, Yves Cochet et Benoit Thévard proposent le concept de résilience commune, englobant les différents niveaux de résilience.
« Selon nous, la résilience commune est la somme de la résilience globale d’une société, des résilience locales des biorégions qui la composent et des résilience intérieures des individus qui y habitent. C’est aussi (car le tout est plus que la somme des parties) une éthique qui fonde un socle de valeurs communes, et que l’on pourrait trouver dans le grand mouvement mondial pour la refondation des biens communs ou dans le mouvement du convivialisme, pour ne citer que deux exemples parmi les plus enthousiasmants.
L’enjeu de ce que nous nommons la « résilience commune » est de tisser des réseaux d’entraide débordant de ressources, décentralisés, autonomes, capables de se mobiliser rapidement en cas de besoin, et ouverts à celles et ceux qui cherchent à anticiper les chocs systémiques. La résilience commune vise l’autonmie de tous les individus et de leurs communautés locales respectives, puis, via un maillage étroit, l’autonomie de biorégions bien plus vastes. Il faudra veiller à conserver et à favoriser le tissu social, les liens d’entraide et de solidarité, avec une bienveillance particulière envers le étrangers et envers ceux qui ont le plus de difficultés à gagner leur propre autonomie.
Cependant, cela implique que nous reconnaissions au préalable que la résilience dépend à la fois de ce que nous jugeons collectivement indispensable à notre survie et de la façon dont nous allouons nos ressources. C’est pourquoi nous estimons que la conception d’une résilience commune doit nécessairement passer par une réflexion approfondie sur nos moyens de subsistance individuels et collectifs qui tienne compte des besoins et droits humains fondamentaux. Ainsi, les relations de pouvoir, les questions d’inégalités et de justice sociale ou l’accès aux ressources, qui sont aujourd’hui encore trop souvent absents des approches non différenciées de la résilience, pourront être débattus et arbitrés collectivement.
La construction de « petits systèmes résilients » pourra alors s’envisager dans le contexte plus large d’une transformation positive de la société en allant au-delà des discours scientifiques, techniques ou institutionnels qui n’entrent que très peu en résonance avec les pratiques quotidiennes des citoyens « ordinaires », et en particulier des plus démunis. »
(Source : Agnès Sinaï, Raphaël Stevens, Hugo Carton, Pablo Servigne – Petit traité de résilience locale – Éditions Charles Leopold Mayer).
Complexité, vulnérabilité et résilience !
Notre civilisation thermo-industrielle est aussi incroyablement complexe et formidablement efficace qu’extraordinairement fragile et dramatiquement vulnérable. Telle une grosse machine parfaitement huilée, elle semble parfaitement fonctionner. Sauf que… tout est étroitement lié, formidablement interconnecté, dangereusement imbriqué ! Notre société mondialisée fonctionne à flux tendu sans aucun stock.
« Un. Toutes nos activités, jusqu’aux plus vitales, sont tributaires du bon fonctionnement continu de chaines logistiques à flux tendu hors de notre contrôle, qui nécessitent des transports dont 96% utilisent du pétrole. Si vous pensez que notre sécurité alimentaire, énergétique ou sanitaire est garantie par l’État, les collectivités, détrompez-vous. En cas de rupture d’approvisionnement de plus de quelques jours, nous sommes livrés à nous-mêmes. Deux. Nous dépendons d’infrastructures, réseaux de transport, de télécommunications, d’eau, de gaz, d’électricité, qui tous nécessitent un apport permanent de matériaux et d’énergie pour leur bon fonctionnement et leur maintenance. Trois. On a technologisé le monde. Mais, ce faisant, certes on l’a optimisé, mais on l’a surtout complexifié… et fragilisé. Nous voici vulnérables à des ruptures d’approvisionnement, des pannes, des hackers, des cyberterroristes, etc. » Arthur Keller – Designing lucid hopes for the future – TedX Toulouse 2019
Notre société est gouvernée par la finance et l’économie au détriment du social et de l’écologie, de l’humain et du Vivant. Les conditions d’habitabilité de notre planète sont aujourd’hui gravement menacées et notre société est sur le point de basculer.
Jamais les périls n’ont été :
-
aussi nombreux (biologique, énergétique, technologique, climatique, alimentaire et hydrique, sanitaire, financier, économique, social, politique, culturel),
-
aussi inquiétants (chacun de ces dominos est actuellement en équilibre précaire),
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et aussi étroitement imbriqués…
… si bien que notre civilisation est en train de s’effondrer.
La France n’est évidemment pas épargnée. Si nous n’anticipons pas, si nous ne nous préparons pas aux risques systémiques, certains territoires pourraient rapidement devenir inhabitables, invivables, irrespirables, bien plus vite qu’on ne le pense et pas uniquement pour des raisons climatiques. Nous n’avons pas 30 ans ou 10 ans pour modifier tranquillement nos modes de vie. Les prochaines années (2020-2025) seront capitales !
Face aux innombrables chocs à venir, il nous faut impérativement co-construire toutes et tous ensemble une résilience commune, collective, globale dans tous les domaines : hydrique et alimentaire, biologique et climatique, énergétique et technologique, sociale et politique, économique et financier, sanitaire et sécuritaire.
Ainsi, nous pourrons résister, nous adapter, nous transformer et inventer une autre façon de vivre, plus respectueuse du vivant, humainement juste et réellement démocratique.
La résilience alimentaire par Stéphane Linou
Petit manuel de résilience – 2 septembre 2019
Résilience… À quelle échelle ?
Pour Arthur Keller, la résilience est « la capacité collective à résister à des chocs pour des humains en interface avec un environnement naturel. »
Cette résilience passe par la préparation, l’anticipation et l’adaptation à une nouvelle configuration, à de nouvelles règles de fonctionnement, tout en conservant des bases (vitales) de vie en société.
« On n’attend pas d’avoir la certitude que le navire va couler pour y mettre des chaloupes ! »
La résilience d’un humain tout seul est impossible :
- un survivaliste est vulnérable en cas d’attaque.
- un riche est vulnérable par rapport à ses gardes armés susceptibles de se retourner contre lui.
La résilience d’une grande ville, d’une métropole est impossible :
- une grande ville est formidablement énergivore (BTP, transports, activité économique, consommation…),
- une grande ville est vraiment vulnérable (approvisionnement à flux tendu, non résilience alimentaire, aucune anticipation des risques systémiques…),
- une grande ville est dramatiquement écocidaire (destruction des habitats naturels, artificialisation des sols, pollution atmosphérique, pollution lumineuse, déchets…)
La résilience (micro-locale) d’un écovillage est également impossible :
- il est vulnérable en cas d’arrivée (même non hostile) de migrants internes (exode urbain) ou externes (migrations climatiques),
- il est vulnérable en cas d’attaque de groupes armés d’origine interne ou externe
Face à de tels enjeux – les risques systémiques liés à l’effondrement de notre civilisation thermo-industrielle -, la résilience sera collective, locale (à l’échelle de la biorégion) et systémique (hydrique, alimentaire, énergétique, sanitaire, sécuritaire, économique et financière).
C’est uniquement en interconnectant les acteurs alternatifs présents dans les territoires, en les mettant en réseau (archipels d’îlots) et en articulant leur interdépendance qu’une véritable résilience est possible.
Résilience urbaine
Les villes sont elles résilientes ? Peuvent-elles l’être ? Comment appréhendent-elles les risques auxquels elles sont confrontées. Sont-elles préparées aux risques systémiques liés à l’effondrement ?
Les 4 principaux dispositifs existants
Le Plan Communal de Sauvegarde (PCS)
Le PCS a « pour but de planifier les actions des acteurs communaux de la gestion des risques (élus, agents municipaux, bénévoles, entreprises partenaires) en cas d’événements majeurs naturels, technologiques ou sanitaires. Il a pour objectif l’information préventive et la protection de la population. Il se base sur le recensement des vulnérabilités et des risques (présents et à venir) sur la commune et les moyens disponibles communaux ou privés, en prévoyant l’organisation nécessaire pour assurer l’alerte, l’information, la protection et le soutien de la population au regard des risques. »
Source : Alexandre Boisson et André-Jacques Holbecq – Face à l’effondrement si j’étais maire ? – Éditions Yves Michel, Septembre 2019
Le PCS est obligatoire si la commune dispose d’un Plan de Prévention des Risques Naturels, et recommandé pour les communes qui souhaitent se préparer aux risques majeurs. Il serait pertinent de le mettre en place ou le réviser à l’aune des nouveaux risques, tels que le risque de rupture d’approvisionnement alimentaire.
La ville de Dompierre-sur-Yon a d’ailleurs inscrit un tel risque au cahier des charges pour la rédaction de son Plan Communal de Sauvegarde.
Source : Site web de l’association Resiliere
Le Document d'Information Communal sur les RIsques Majeurs (DICRIM)
« Le DICRIM (que vous pouvez la plupart du temps obtenir auprès de votre mairie et sur Internet), recense pour le public les mesures de sauvegarde répondant aux risques présents sur le territoire de la commune et les mesures prises par le maire en vertu de ses pouvoirs de police. Ce document contient les données nécessaires à l’information des administrés : l’information concernant les risques naturels et technologiques dans la commune, celle concernant les mesures prises. Ensuite, les mesures de sauvegarde à respecter en cas de danger ou d’alerte. »
Source : Alexandre Boisson et André-Jacques Holbecq – Face à l’effondrement si j’étais maire ? – Éditions Yves Michel, Septembre 2019
Le DICRIM est obligatoire si un PCS est présent, à destination des populations. Ce document est parfois absent, peu accessible et orienté prioritairement sur les risques naturels et industriels historiques. L’Association Resiliere vous propose une relecture et actualisation de ce document.
Source : Site web de l’association Resiliere
La Réserve Communale de Sécurité Civile (RCSC)
La RCSC permet de mobiliser les citoyens qui deviennent collaborateurs occasionnels du service public, en articulation avec la municipalité et les services de secours pour intervenir en cas d’urgence, et qui peut étendre ses missions selon les spécificités du territoire. Il s’agit là de « bonne volonté organisée » à la fois dans les territoires et dans le temps long. Si vous avez mobilisé des citoyens en cette période de Covid-19, il est donc possible de les orienter sur vos réserves communales par la suite. Cette réserve est soit créée et mobilisable de fait si elle est inscrite au Plan Communal de Sauvegarde, soit à créer lors d’une délibération du Conseil municipal. De plus en plus de communes les mobilisent.
Source : Site web de l’association Resiliere
Le Projet Alimentaire Territorial (PAT)
« À partir d’un état des lieux des besoins et des capacités locales de production alimentaire, le PAT fournit un cadre stratégique et opérationnel à des actions partenariales répondant à des enjeux sociaux, environnementaux, économique et de santé et contribuant à la résilience alimentaire (partenaires sollicitables par la commune : organismes de recherche, entreprises, coopératives, acteurs de l’ESS, société civile, producteurs). »
Deux exemples concrets et une expérience singulière pour imaginer la résilience d’une métropole face aux risques systémiques
Vous trouverez ci-dessous le Plan Communal de Sauvegarde de la ville de Paris, ainsi que le Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs de la ville de Mouans-Sartoux. Il est intéressant d’observer que si les risques « classiques » sont pour la plupart bien appréhendés, il n’en est rien des risques « systémiques » cruellement absents de ces documents et de la réflexion de nos gouvernants au niveau local comme au niveau national.
Parmi les risques « classiques », voici ceux qui figurent dans les PCS et autres DICRIM :
• Risques naturels : séisme ; incendies et feux de forêt ; canicule ; orage, vents violents et tempêtes ; inondations, crue lente, mouvements de terrain ; neige, verglas, grand froid…
• Risques « technologiques » : risques industriels et chimiques (sites Seveso), risque nucléaire, transport de matières dangereuses, rupture de barrage
• Risques sanitaires : Pollution atmosphérique, Épidémie grippale
• Risques sociétaux : Terrorisme, Cyber-attaques
Quant aux risques « systémiques » – stress hydrique, rupture d’approvisionnement alimentaire, pénurie énergétique, coupure/panne électrique, risque sanitaire grave, crise financière (krach boursier / faillite des banques), crise économique majeure (effondrement du cours de l’euro ou sortie de l’euro), accélération du réchauffement climatique et intensification des incidents, inversion des pôles, ralentissement voire arrêt du Gulf Stream, tempête solaire, migrations massives (externes et internes – l’exode urbain -), guerre civile… rien n’apparaît !
Il est pourtant vital que les villes et métropoles s’y intéressent. À l’occasion des Municipales 2020, j’ai eu l’opportunité de creuser en profondeur la question. Je vous invite à consulter la partie du programme que j’ai écrite pour la liste citoyenne sans étiquette (« Citoyens engagés ») conduite par Chantal Cutajar à Strasbourg (PDF ci-dessous à droite). Cette candidate m’a sollicité en janvier 2020 en me donnant carte blanche. J’ai ainsi pu imaginer les propositions les plus audacieuses et radicales pour rendre une métropole comme Strasbourg résiliente face aux risques systémiques liés à l’effondrement de notre civilisation thermo-industrielle. Vous pouvez aussi découvrir l’ensemble du programme en ligne ici.
Enfin, je partage cette expérience en vidéo sur la chaine YouTube Plan(s) B animée par Cyrus Farhangi plus bas, directement sous les 3 documents.
Plan(s) B
7 mai 2020
Risques systémiques
(Kit Pratique)
Métropolisation du monde, urbanisation de la Terre… pour Guillaume Faburel, Enseignant à Science Po Lyon et co-fondateur du Réseau français des territorialistes, les grandes villes constituent un gouffre écologique énergivore et écocidaire. Elles sont le reflet de l’artificialité hors-sol de notre civilisation thermo-industrielle et à l’origine même de la destruction du Vivant. BTP, transports, numérique et communications… l’empreinte écologique des villes est délétère : extraction abusive et sans limites des ressources, sur-consommation énergétique, destruction des habitats naturels et artificialisation des sols, émission de gaz à effet de serre et donc pollution atmosphérique, production massive et hyper consommation, sans oublier évidemment tous les déchets associés…
Les grandes villes sont aussi le berceau de l’explosion des inégalités sociales : gentrification, ségrégation, éviction des plus démuni·e·s. Ironiquement, c’est là que s’organise principalement le militantisme écologique… alors même que le fait de vivre en ville est l’une des origines du problème ! Guillaume Faburel pointe également très justement ce qu’il appelle l’« impossibilité de résister dans la métropole » en mettant en exergue le double paradoxe de l’importante empreinte écologique des militant·e·s les plus engagé·e·s et l’absence de remise en question de la dimension destructrice de la ville alors même qu’elle accueille les manifestations et opérations de désobéissance civiles les plus fortes.
Accélération des rythmes de vie, artificialisation des espaces, endoctrinement sociétal des esprits… l’exode urbain a commencé. Ainsi, entre 2015 et 2018, ce sont près de 800 000 personnes qui ont quitté les espaces métropolitains pour engager un repeuplement rural des territoires. Leurs nouvelles aspirations ? Ralentir, décroitre et sauvegarder le vivant !
Avec ce livre, Guillaume Faburel lance une vraie réflexion sur la nécessaire construction d’une société écologique post-urbaine.
Résilience territoriale
Comment l’organiser ?
Arthur Keller expose 4 étapes : Résilience, Relience (solidarité, maillage), Résistance (refuser un certain nombre de choses) et Imaginaire commun (espoir lucide).
Selon lui, les fondamentaux de la résilience sont :
- le « tampon » (réserves, stocks),
- les « barrières » (remparts),
- le « contrôle et le partage de l’information » (réseau d’échanges et de communication),
- le « réseau » (faire ensemble),
- la « décroissance des flux : revoir à la baisse ses besoins en matériaux, en énergie… » (les revoir à la basse),
- la démocratie.
Les acteurs de la résilience
La Traverse
La Traverse est une structure d’appui aux dynamiques de transition écologique et sociale dans les territoires. Dans une perspective de développement local, l’équipe propose un accompagnement de proximité structuré autour de résidences. Ces temps permettent d’élaborer, avec l’appui étroit des acteurs en présence, des diagnostics sensibles de la résilience – entendue comme la capacité du territoire à faire face aux chocs de manière à maintenir toujours ses fonctions principales – en mesure de déboucher sur des stratégies de transition opérantes et adaptées aux besoins et ressources du territoire.
L’équipe a débuté son activité par la réalisation d’un tour de France radiophonique : Transitions en terrain connu. Dans une approche sensible et analytique, chaque épisode présente un territoire traversé et les différentes initiatives à l’oeuvre en matière de transition, au prisme d’une problématique qui apparaît saillante (effets de la cité-dortoir, rôle du tourisme, transition énergétique, implication citoyenne…). Ce Tour a permis d’observer la manière dont les initiatives locales de transition (les “graines de résilience”) peuvent se transformer en dynamiques collectives et systémiques et embarquer tout un territoire vers un horizon résilient. Cette expérience fonde aujourd’hui la posture d’accompagnement de La Traverse. Le Tour a par exemple montré l’intérêt de vivre sur un territoire pour en comprendre les dynamiques, et d’écouter de manière approfondie le vécu des habitant·e·s pour impulser des transformations.
L’équipe propose aujourd’hui, en partenariat avec les collectivités, des résidences sur une longue durée (en continu ou en pointillé) visant à effectuer des diagnostics sensibles et impliquants de la résilience locale en valorisant les initiatives déjà présentes et en favorisant leur mise en réseau. Dans cet accompagnement au changement, le podcast reste utilisé comme un outil de dialogue, de valorisation de l’existant et de mise en récit des dynamiques de transition.
Cette présentation est directement issue de la présentation officielle sur le site web https://www.la-traverse.org/.
Les Greniers d'Abondance
Courant 2018, face aux avertissements répétés de la communauté scientifique et de nombreux experts sur les risques de ruptures majeures pour notre société thermo-industrielle, Arthur Grimonpont et Félix Lallemand décident de se consacrer à l’étude des voies de résilience pouvant être collectivement empruntées. C’est-à-dire : aux transformations sociales, économiques, techniques et politiques permettant d’anticiper les crises et d’assurer les besoins essentiels d’une population après un choc (événement climatique extrême, choc pétrolier, crise financière, coupure d’électricité prolongée…).
En parallèle de leurs activités de recherche sur la résilience des systèmes alimentaires, et face à l’engouement de nombreuses personnes pour le sujet, Arthur G. et Félix L. décident de structurer leur action en créant l’association les greniers d’abondance, spécifiquement dédiée à cette thématique.
RECHERCHE
Mener un travail de recherche sur les voies de résilience des systèmes alimentaires, et plus généralement sur la résilience globale des sociétés.
Nous pilotons et contribuons notamment au projet ORSAT.
COMMUNICATION
Favoriser la diffusion des connaissances et des travaux sur le sujet par divers moyens : publications, conférences, ateliers…
ACCOMPAGNEMENT
Soutenir les personnes, les associations, les institutions publiques ou privées s’intéressant à cette question de résilience, en les faisant profiter de l’expertise de ses membres et en favorisant les échanges et les interactions.
Cette présentation est directement issue de la présentation officielle sur le site web https://resiliencealimentaire.org.
Resilience France - HCFRN
Haut Comité Français pour la Résilience Nationale (ex HCFDC – Haut Comité Français pour la Défence Civile)
Résilience France est une association loi 1901 qualifiée d’utilité publique. Par ses activités d’évènementiel, de veille, d’analyse et de labelisation, elle aide ses membres à améliorer leurs dispositifs de sécurité-sûreté, afin d’être plus résilients face aux risques et aux menaces majeurs.
Elle est une plateforme d’échanges entre l’État, les assemblées parlementaires, les collectivités, les entreprises et les experts sur les questions touchant à la sécurité-sûreté et à la résilience organisationnelle et structurelle des collectivités et entreprises.
Elle participe in fine à la protection des populations et à l’objectif de résilience nationale défini dans les livres blancs de la sécurité et de la défense nationale.
Cette présentation est directement issue de la présentation officielle sur le site web https://www.hcfdc.org.
SOS Maires
GROUPE DE CONSEIL EN RÉSILIENCE
Nous sommes tout simplement un groupe de citoyens engagés qui pensent que les structures bancaires, commerciales et économiques (nous parlons des différents réseaux) peuvent s’effondrer d’une manière extrêmement rapide à la suite d’une crise financière ou événements géopolitiques extérieurs ou intérieurs ( qui ont pourtant été signalés par différents économistes de renom ), ayant pour effet d’isoler totalement les communes rurales pour un temps indéterminé.
De ce constat nous avons créé ce groupe dans le but :
- de lancer cette alerte dans le public
- d’engager les citoyens à aider les élus des communes rurales à passer un cap qui s’annonce difficile pour elles en tant que structure et pour leur population.
- de diffuser les exemples de communes ayant mises en œuvre des solutions d’autonomie « de guerre » et de résilience à plus long terme.
Nous sommes conscients de la nécessité d’apporter sur ce site les solutions simples à mettre en œuvre dans chaque commune, équipement ou organisation, permettant de passer le cap d’une éventuelle période difficile, voire d’un effondrement des structures économiques.
Cette présentation est directement issue de la présentation officielle sur le site web https://sosmaires.org.
Stéphane Linou
Ancien Conseiller Général de l’Aude, Conseiller en développement local, Conseiller municipal de Castelnaudary, Pionnier du mouvement Locavore, Fondateur des premières AMAP audoises, Sapeur-pompier volontaire, Stéphane LINOU a récemment conçu et animé le premier module de formation de Mastères Spécialisés en France : « Risques d’effondrements et adaptations ». Il s’attache à articuler depuis plusieurs années les thèmes des ressources, du continuum sécurité-défense, de la gouvernance et des adaptations.
Bio officielle.
Plus d’infos : https://mangeonslocal.fr/
Solaris France
Qu’est-ce que le réseau SOLARIS ?
Le réseau SOLARIS France est un « Internet Humain », un réseau d’entraide et de solidarité qui commence dans votre voisinage direct.
Il est bien sûr totalement gratuit. Il représente le rassemblement d’êtres humains qui chacun, bénévolement, agit pour tous et qui ensemble, lorsque nécessaire, agissent pour un.
Il fonctionne en arborescence au sein d’un maillage physique de toutes les personnes qui s’y joignent. Plus le maillage est étroit, mieux il fonctionne. Il débute donc tout autour de vous.
Dans les temps difficiles que nous vivons, il va permettre à ce que personne ne demeure isolé face à ses problèmes. Il apportera des réponses rapides et de proximité aux besoins de chacun. Il mettra en lien les hommes et renforcera ce lien, plus qu’il ne l’a jamais été.
Cette présentation est directement issue de la présentation officielle sur le site web https://solaris-france.org/. Il se pourvoie de ses propres moyens de communication en cas de rupture des moyens traditionnels.
Il fonctionne organiquement grâce à une bonne circulation de l’information, sans hiérarchie, sans chef.
Comment fonctionne « l’Internet Humain » ?
Comme l’Internet numérique. Vous avez un besoin, vous lancez une requête dans un moteur de recherche et celui-ci vous propose les réponses les plus pertinentes.
Ici, toutes ces étapes sont humaines. Vous entrez dans le réseau et alimentez une sorte d’annuaire local sur les ressources disponibles en compétences, matériels, hébergement, terrains, etc. Cette base de ressources manuscrite, est constamment mise à jour et disponible auprès de personnes fiables dans votre proche environnement géographique.
A tout moment, vous pouvez émettre votre demande d’assistance à ces référents qui vous indiqueront où trouver la réponse auprès de personnes au plus proche de chez vous. Il suffira alors de les contacter. Vous le ferez ou le réseau le fera pour vous.
Comme déjà indiqué, en cas de défaillance des moyens de communication habituels, le réseau est pourvu de moyens de communication autonomes et vous indiquera comment y accéder vous-mêmes.
La géographie de votre territoire est donc maillée par des cellules qui se multiplient sans cesse, comme peuvent le faire les cellules du corps humain, pourvues de coordinateurs ayant une vision d’ensemble de la cellule géographique et veillant à son bon fonctionnement et de référents, dépositaires de l’annuaire local. Chaque cellule est autonome, sans hiérarchie et reliée aux autres.
Le service que vous rendrez à quelqu’un au sein du réseau vous sera probablement rendu par quelqu’un d’autre. La personne que vous assisterez ne sera pas obligatoirement celle qui vous assistera le moment venu.
Le système n’est pas basé sur l’échange commercial, ni sur le troc direct, ni même sur l’idée d’un échange de service. Il est basé sur la bienveillance envers chacun et ce que vous donnez à un endroit vous sera toujours rendu ailleurs lorsque vous en aurez besoin.
Resiliere
Ce collectif associatif a pour objectif et objet de mettre en place et d’accompagner la résilience collective sur les territoires en fédérant des individus ayant un impact collectif et stratégique. Nous focalisons pour le moment nos mesures sur la résilience alimentaire et la gestion des risques, sujets d’actualité et importants pour acculturer à une nécessaire résilience globale et socio-écologique que nous souhaitons accompagner à terme.
Que ce soit avec ou auprès de listes pour les municipales, élus, futurs élus, décisionnaires, collectifs, citoyens, fonctionnaires (etc..) à de multiples échelles.
De façon tendancielle nous assistons à une continuité du modèle libéral n’incitant pas à une réorientation de nos filières et de nos politiques de gouvernance vers une société résiliente, quand il ne l’interdit ou ne l’empêche tout simplement pas. Ce même modèle qui nous emmène, en cas de poursuite du scénario « business as usual » à des conditions d’habitabilité des territoires très différentes de ce que nous connaissons aujourd’hui en terme d’accessibilité à des ressources considérées aujourd’hui comme « de base ».
Constatant également le manque de préparation et de sensibilisation vis-à-vis des risques en dehors d’une vision historique, nous estimons qu’il est de notre ressort et devoir d’accompagner les collectivités, les politiques publiques, les citoyens engagés, les territoires dans leur travail nécessaire d’adaptation à l’anthropocène, car cela se fera soit en amont soit dos au mur, au prix d’un bilan humain, matériel et organisationnel très lourd.
Car même si l’avenir est incertain, un certain nombre de phénomènes risque d’augmenter en fréquence et en gravité tels que les sécheresses, le réchauffement climatique , les déplacements de population, le stress hydrique, les risques de ruptures d’approvisionnement des flux (alimentaires notamment), les pertes dans les rendements agricoles, les épidémies etc..
L’idée est donc mutualiser nos outils, moyens, documents, pratiques ainsi que notre réseau autour de projets concrets et autres dispositifs existants tels que la Réserve Communale de Sécurité Civile, les Plans Communaux de Sauvegarde (PCS), les Documents d’Information Communaux sur les Risques Majeurs (DICRIM), les Plans Alimentaires Territoriaux afin d’opérer des transformations territoriales impliquant les acteurs stratégiques locaux avec comme horizon une meilleure adaptabilité et résilience aux futurs chocs systémiques que nous allons subir.
Cette présentation est directement issue de la présentation officielle sur le site web https://resiliereorg.wordpress.com/
CRATer
L’ambition du projet CRATer est de proposer un outil numérique de sensibilisation et d’aide au diagnostic de la résilience alimentaire des territoires.
Son objectif est double :
- d’une part participer la prise de conscience d’un large public (citoyens, élus, etc…) sur les enjeux de résilience alimentaire ;
- et d’autre part faciliter le travail lors de la construction de diagnostics terrain approfondis, par exemple lors de la réalisation de Projets Alimentaires Territoriaux (PAT) dont le déploiement se généralise dans les collectivités.
Le contenu du diagnostic proposé se veut donc accessible à tous, et ne nécessite pas de connaissances préalables. Il doit aider à l’identification des enjeux essentiels, des vulnérabilités et des leviers d’action prioritaires sur chaque territoire.
L’application s’adresse également aux acteurs terrains, membres de collectivités et spécialistes du domaine afin de leur faciliter le travail de consolidation et d’interprétation des données. Les résultats sont fournis sous forme d’un pré-diagnostic, qui ne se substitue pas à une étude terrain, mais permet en amont de rassembler une partie des indicateurs utiles.
Le contenu de l’application, les données et le code sont disponibles en licence ouverte.
Cette présentation est directement issue de la présentation officielle sur le site web https://crater.resiliencealimentaire.org/.
Humanum
L’Association Humanum développe son action
autour de trois axes :
- l’information du public sur les fragilités structurelles du système économique (crise énergétique structurelle, crise financière, … )
- la promotion de démarches proactives et de méthodologies fondamentales pour développer graduellement une capacité de gestion des situations de crise
- l’accès à un site gratuit d’annonces pour développer, partager ou trouver un lieu d’hébergement en zone rurale en période de crise majeure.
Les membres de l’Association Humanum bénéficient de l’accès à un contrat type entre Urbains et Ruraux et si nécessaire de conseils juridiques personnalisés complémentaires.
Cette présentation est directement issue de la présentation officielle sur le site web https://entraide-humanum.org.
Reconnexion au vivant
(Formations)
Travail qui relie, connexion à la nature, immersion, bains de forêt, anti-fragilité…
Art de vie sauvage
(Formations)
Bushcraft, immersion en forêt, création d’outils, rituels des peuples premiers…
Les 4 rapports et études à découvrir
Vers la résilience alimentaire
Faire face aux menaces globales à l’échelle des territoires
Les bouleversements planétaires remettent radicalement en cause la façon dont nous produisons, transportons et consommons notre nourriture. Le système alimentaire dominant est particulièrement vulnérable face à ces menaces. Pour assurer collectivement notre sécurité alimentaire, nous devons construire des projets de résilience alimentaire à l’échelle territoriale.
Ce rapport est le fruit d’un an et demi de travail de recherche et d’enquête réalisé par l’association Les Greniers d’Abondance.
Sommaire
- Menaces globales
- Résilience alimentaire et collectivités territoriales
- Voies de résilience (11)
- Construire et financer un projet de résilience alimentaire
Graines de résilience
Six mois dans les campagnes pour comprendre les dynamiques territoriales de transition
Une transition qui se donne la résilience pour horizon nécessite de réhabiliter les campagnes, dans l’imaginaire et dans l’action publique. Cette hypothèse est au fondement du Tour de France des territoires ruraux de La Traverse, dont le présent bilan tente de présenter les principaux enseignements. Pour observer les dynamiques de transition à l’œuvre dans les territoires et en comprendre les mécanismes, La Traverse s’est immergée durant six mois au cœur de l’action publique locale.
Sommaire
- Le terrain : mieux comprendre les ruralités
- Les graines : d’un foisonnement d’alternatives à la résilience locale
- Le terreau : conduire et cultiver la transition
- Conclusion : agir au cœur des territoires contre les crises de demain
Qui veille au grain ?
Du consensus scientifique à l’action publique
Ce nouveau rapport de l’association Les Greniers d’Abondance présente une synthèse inédite des nombreux enjeux auxquels se trouve confronté le système alimentaire français – c’est-à-dire l’ensemble des activités qui permettent de produire, transformer, transporter et consommer notre nourriture. Le rapport a trois objectifs : 1. compléter l’analyse des problèmes, avec notamment l’étude des conséquences sanitaires et sociales du système, 2. donner un cap à sa réorientation, et 3. proposer un chemin politique national pour déverrouiller certains obstacles systémiques. Ce faisant, l’association bat en brèche cinq idées reçues.
(Ce texte est la présentation officielle de l’association)
Sommaire
- Un système défaillant
- Un système vulnérable
- Les piliers d’un système alimentaire résilient et durable
- Les obstacles à surmonter
Ces territoires qui s’engagent pour une révolution alimentaire
N°2 de la Revue 90° du Mouvement Colibris
Alors que notre avenir alimentaire est de plus en plus incertain face aux crises majeures qui se conjuguent, ce nouveau numéro explore des réseaux et territoires qui révolutionnent le système alimentaire. Ils initient des changements profonds pour sécuriser nos approvisionnements et construire une véritable démocratie nourricière. Manger redeviendra alors une fête et un moment de partage essentiel dans nos vies !
Sommaire
- État des enjeux : un système alimentaire qui produit ses propres vulnérabilités
- Ils sont passés aux actes : Stratégies des territoires, défi de la souveraineté
- Le terreau : conduire et cultiver la transition
- Conclusion : agir au cœur des territoires contre les crises de demain
- Des ressources pour agir
Les livres incontournables
Résilience alimentaire et sécurité…
Stéphane Linou
thebookedition – 2019
Petit traité de résilience locale
A Sinaï, R Stevens, H Carton, P Servigne
Éditions Charles Leopold Mayer – 2018
Face à l’effondrement, si j’étais…
A. Boisson et A-J Holbecq
Éditions Yves Michel – 2020
Pour en finir avec les grandes villes
Guillaume Faburel
Le passager clandestin – 2020
Le Grand Paris après l’effondrement
A. Sinaï, Y. Cochet, B. Thévard
Wildproject – 2020
L’exode urbain
Claire Desmares-Poirrier
Terre vivante – 2020
Les vertus de l’échec
Charles Pépin
Allary Éditions – 2016
Les 5 blessures
Lise Bourbeau
Les Éditions E.T.C – 2013
À la recherche de la Qualité de Vie…
J-D Budin et J-C Anna
Les éditions du Credir – 2018
Les vidéos à voir absolument
Plan(s) B
Anticiper l’avenir (localement) – 14 mars 2020
Demain-Vendée
Conférence résilience locale – 23 janvier 2020
Tera, Pourgues et le Moulin de Busseix : trois écovillages sur le chemin de la résilience
Pour apprendre à être plus résilient.e.s face aux effondrements, le Youtuber Demos Kratos a rencontré les habitant.e.s de trois écovillages qui nous transmettent leurs expériences.
Pour aller plus loin…
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