Kit Pratique – Risques systémiques
par Jean-Christophe Anna
Complexité et fragilité de notre monde !
Vulnérabilité et effondrement ?
Notre civilisation thermo-industrielle est aussi incroyablement complexe qu’extraordinairement fragile. Telle une grosse machine parfaitement huilée, elle semble parfaitement fonctionner. Sauf que… tout est étroitement lié, formidablement interconnecté, dangereusement imbriqué ! Notre société mondialisée fonctionne à flux tendu sans aucun stock.
« Un. Toutes nos activités, jusqu’aux plus vitales, sont tributaires du bon fonctionnement continu de chaines logistiques à flux tendu hors de notre contrôle, qui nécessitent des transports dont 96% utilisent du pétrole. Si vous pensez que notre sécurité alimentaire, énergétique ou sanitaire est garantie par l’État, les collectivités, détrompez-vous. En cas de rupture d’approvisionnement de plus de quelques jours, nous sommes livrés à nous-mêmes. Deux. Nous dépendons d’infrastructures, réseaux de transport, de télécommunications, d’eau, de gaz, d’électricité, qui tous nécessitent un apport permanent de matériaux et d’énergie pour leur bon fonctionnement et leur maintenance. Trois. On a technologisé le monde. Mais, ce faisant, certes on l’a optimisé, mais on l’a surtout complexifié… et fragilisé. Nous voici vulnérables à des ruptures d’approvisionnement, des pannes, des hackers, des cyberterroristes, etc. » Arthur Keller – Designing lucid hopes for the future – TedX Toulouse 2019
Notre civilisation thermo-industrielle, extractiviste et productiviste, est une entreprise collective de destruction massive du vivant. Notre société est gouvernée par la finance et l’économie au détriment du social et de l’écologie, de l’humain et du vivant. Les conditions d’habitabilité de notre planète sont aujourd’hui gravement menacées et notre société est sur le point de basculer.
Jamais les périls n’ont été
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aussi nombreux (biologique, énergétique, technologique, climatique, alimentaire et hydrique, sanitaire, financier, économique, social, politique, culturel),
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aussi inquiétants (chacun de ces dominos est actuellement en équilibre précaire),
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et aussi étroitement imbriqués…
… si bien que notre civilisation est en train de s’effondrer.
La France n’est évidemment pas épargnée. Si nous n’anticipons pas, si nous ne nous préparons pas aux risques systémiques, certains territoires pourraient rapidement devenir inhabitables, invivables, irrespirables, bien plus vite qu’on ne le pense et pas uniquement pour des raisons climatiques. Nous n’avons pas 30 ans ou 10 ans pour modifier tranquillement nos modes de vie. Les prochaines années (2020-2025) seront capitales !
Risques systémiques vs risques classiques
Risques "classiques"
Connus du grand public et des politiques, ces risques sont plus ou moins bien appréhendés par nos institutions (État, régions, villes)
- Risques naturels : séisme ; incendies et feux de forêt ; canicule ; orage, vents violents et tempêtes ; inondations, crue lente, mouvements de terrain ; neige, verglas, grand froid…
- Risques « technologiques » : risques industriels et chimiques (sites Seveso), risque nucléaire, transport de matières dangereuses, rupture de barrage
- Risques sanitaires : Pollution atmosphérique, Épidémie grippale
- Risques sociétaux : Terrorisme, Cyber-attaques
Des idées pour des communes plus résilientes !
Toutes les propositions ci-dessous sont issues du programme de la liste sans étiquette politique « Citoyens engagés » conduite par Chantal Cutajar à l’occasion des municipales 2020 pour faire de Strasbourg une ville résiliente face aux risques systémiques.
Création d’une Commission citoyenne d’information
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Il s’agit d’une Commission de vigilance et d’anticipation qui, en cas d’incident ou d’accident, sera informée en temps réel à l’égal des autres acteurs des risques, par l’entremise du préfet. Cette commission sera destinataire des mêmes informations que la ville et toutes autres autorités détentrices d’information.
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Les membres de cette commission bénéficieront d’une formations initiale et continue et cette commission sera dotée d’un budget pour mandater des sapiteurs experts.
Création d’un Service universel d’aide aux victimes
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Opérationnel 24h sur 24 et 7 jours sur 7
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Création d’un poste de Coordinateur·trice dédié·e au niveau de la DGA de la ville et des référent·e·s dans toutes les institutions en charge des victimes dès le fait générateur jusqu’au bout du parcours de réparation.
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Principales attributions : Information, accompagnement des victimes, défense des droits.
Risques "systémiques"
Bien réels – et souvent plus graves que les risques « classiques », ces risques sont méconnus, sous-estimés ou purement ignorés tant au niveau local, que national, européen ou mondial !
- Stress hydrique
- Rupture d’approvisionnement alimentaire
- Pénurie énergétique
- Coupure/panne électrique
- Risque sanitaire grave
- Crise financière (krach boursier / effondrement des banques)
- Crise économique majeure
- Accélération du réchauffement climatique et intensification des incidents
- Migrations massives
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Des idées pour des communes plus résilientes !
Toutes les propositions ci-dessous sont issues du programme imaginé par Jean-Christophe Anna dans le cadre du projet de la liste sans étiquette politique « Citoyens engagés » conduite par Chantal Cutajar à l’occasion des municipales 2020 pour faire de Strasbourg une ville résiliente face aux risques systémiques.
Création d’une Direction communale ou intercommunale de gestion des risques systémiques
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Anticipation et préparation de la population en amont.
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Constitution de stocks (alimentation, eau, bougies, essence, masques, …) pour répondre à un épisode pénurique.
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Création d’un guide pratique sur les risques systémiques adressé à tous les ménages avec les principales précautions à prendre.
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Utilisation des panneaux publicitaires pour faire passer des messages de protection.
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Gestion de crise en aval (cellule de crise, prise en charge psychologique).
Création de nouvelles unités opérationnelles de proximité
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Renforcement de la résilience municipale et intercommunale : la bonne échelle de résilience est le quartier pour les grandes villes et la commune pour les villes plus petites et les villages. Cette résilience doit se penser et se co-construire en interconnectant les différentes unités de résilience.
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Attribution de responsabilités en matière de gestion des risques à chaque quartier/commune.
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Attribution d’une responsabilité exceptionnelle en matière de sécurité alimentaire.
Formation des habitant·e·s
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Entraide entre voisins au sein de chaque quartier/commune.
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Sensibilisation aux risques systémiques.
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Exercices réguliers de simulation grandeur nature pour parer aux risques systémiques : stress hydrique, pénurie alimentaire, coupure d’électricité, tempête, feu, inondation…
Mise en place d’une réserve citoyenne
L’engagement des citoyens au cœur des quartiers pour suppléer les institutions (secours et autres).
Organisation d’une compétition annuelle vertueuse entre les quartiers/communes sur des défis écologiques (zéro déchet, rues propres, végétalisation, économie d’énergie…)
Risques systémiques, résilience individuelle/familiale et résilience collective/communale
Êtes-vous prêt·e à affronter, seule ou à l’échelle de votre ménage, une pénurie d’eau potable, une rupture d’approvisionnement alimentaire, une coupure électrique ?
Vous êtes élu·e, Conseiller·ère municipal·e ou simple citoyen·ne, et vous vous souciez de la résilience de votre commune ? Voici quelques pistes à explorer d’urgence afin de co-construire la résilience de votre territoire !
Stress hydrique
« Si sur notre planète bleue, l’eau semble omniprésente, 97,5% de la quantité totale est de l’eau de mer impropre à la consommation humaine et à l’agriculture/élevage puisqu’elle est salée. Or, la désalinisation de l’eau de mer est très couteuse et… très énergivore. L’eau douce, celle qui est potable ne représente que 2,5% ! Elle est présente sous différentes formes : 1,9% (68,9% des 2,5%) sous forme de glace, 0,3% dans les nappes phréatiques et 0,3% sous forme de précipitations, de rivières ou de lacs. Pour ne pas compliquer le tableau, je vous propose de ne pas tenir compte du fait qu’une bonne partie de cette eau est polluée du fait de nos activités agricoles et industrielles. Avec ces éléments d’information, vous comprendrez aisément à quel point cette ressource est précieuse. Rappelons au passage, qu’elle est à l’origine même de la vie sur Terre et que sans eau, un humain meurt en 48h.
L’utilisation que nous en faisons est complètement irrationnelle pour ne pas dire criminelle. En effet, nous utilisons 70% de cette eau douce pour l’agriculture/élevage, 20% pour l’industrie et seulement 10% pour la consommation humaine (logement et bureaux).
Or, aujourd’hui, 40% de la population du globe n’a pas accès à de l’eau potable et 80% de la population mondiale est exposée à des risques de pénurie.
[…] Du côté de l’eau douce, si la situation semble moins préoccupante qu’au sud, elle n’en est pas pour autant rassurante au nord du globe. Nous nous sommes tellement habitué·e·s à son abondance, que nous avons perdu de vue qu’elle était fragile et pouvait devenir rare. Avec la multiplication des épisodes de canicule et l’intensification des sécheresse, nos cours d’eau sont de plus en plus malmenés, au point que certains se retrouvent régulièrement à sec, sans parler de nos nappes phréatiques qui, non rechargées, sont pendant de longues semaines en réelle souffrance.
En 2017-2018, dans l’Est, ce sont 200 collectivités qui ont été concernées par des ruptures d’approvisionnement (Agence de l’eau Rhin-Meuse).
À l’été 2018, alors que l’Aude connaissait de graves inondations, au même moment le Doubs était à sec et le niveau du Rhin tellement bas qu’il était interdit à la navigation par endroits.
Lors du premier épisode caniculaire de l’été 2019, en juin, certaines communes du Valenciennois ont connu une pénurie d’eau avec un débit très faible au robinet. Et fin août, 7 communes de Corrèze (4 000 habitant·e·s) ont dû être ravitaillées en eau potable par des camions-citernes. Le 18 septembre, 87 départements français faisaient l’objet d’une restriction d’eau, du niveau d’alerte à celui de crise avec différentes mesures associées : réduction des prélèvements à des fins agricoles, interdiction d’activité nautique, limitation forte de l’arrosage… Et 32 départements étaient toujours concernés début novembre 2019.
Notre pays découvre le stress hydrique qui va inévitablement s’accroitre dans les prochaines années, réchauffement climatique oblige !
Du lavage de nos voitures au remplissage de nos piscines, de l’arrosage des golfs au nettoyage urbain, de notre hygiène corporelle à l’évacuation de nos besoins… nous utilisons de folles quantités d’eau potable. Sérieusement, combien de temps encore allons-nous continuer de « pisser » et de « chier » dans de l’eau potable ? Combien de temps encore allons-nous dilapider ce capital, gaspiller ce bien commun universel ? Combien de temps encore allons-nous, en France, consommer directement 145 litres d’eau par jour et par habitant·e alors que l’eau nécessaire à nos besoins vitaux (eau bue et eau utilisée pour la cuisine) ne représentent que 7% de ce volume, soit une dizaine de litres à peine, un peu plus du double avec la vaisselle ? Comment les américain·e·s peuvent-il continuer de consommer 300 litres par jour et par habitant·e – 500 litres à Dubaï ! – quand les populations situées en Afrique subsaharienne en sont à 10 à 20 litres seulement ? » Jean-Christophe Anna – Le climat n’est pas le bon combat ! – Utopie bornée, la transition est morte. – L’Archipel du Vivant – Juin 2020
Résilience individuelle/familiale
Si vous habitez un appartement, nous vous conseillons vivement d’avoir chez vous plusieurs packs de bouteilles d’eau (en verre de préférence).
Si vous habitez dans une maison, il est opportun de disposer d’un contenant pour recueillir l’eau de pluie qui peut être filtrée de différentes façons.
« Les meilleurs filtres sont sans conteste les Berkey, mais ils ne sont pas donnés. Vous pouvez envisager la fabrication de votre filtre à eau. Une lampe UVC antibactéries serait aussi la bienvenue.
La filtration consiste à retenir dans un tamis (le filtre ou la membrane) les particules dont le diamètre est trop important pour en traverser les mailles. Il suffit de faire passer l’eau au travers du filtre pour que celle-ci en coule débarassée de ces particules.
Le filtre doit retenir les particules dont le diamètres est supérieur à 1 mm. Cette filtration est obligatoire sur une récupération d’eau de pluie lorsque celle-ci sera employée à l’intérieur des locaux (chasse d’eau et entretien des sols seulement et lavage du linge sous conditions). La filtration ne réclame pas de pression d’eau pour que celle-ci traverse le filtre.
La microfiltration pour l’eau de boisson
Généralement, il s’agit d’une membrane que l’eau traverse dans un filtre à membrane et qui réclame une mise en pression du liquide. La microfiltration retient les solides dissous dans l’eau dont la taille est de 10 à 0,1 micromètres selon la membrane. Il s’agit alors de retenir depuis les boues en suspension (turbidité) jusqu’aux bactéries et à certains virus agglomérés à ces bactéries. »
Alexandre Boisson et André-Jacques Holbecq – Face à l’effondrement, si j’étais maire ? – Éditions Yves Michel, Septembre 2019
Résilience collective/communale
Toutes les propositions ci-dessous sont issues du programme imaginé par Jean-Christophe Anna dans le cadre du projet de la liste sans étiquette politique « Citoyens engagés » conduite par Chantal Cutajar à l’occasion des municipales 2020 pour faire de Strasbourg une ville résiliente face aux risques systémiques.
Récupération maximale de l’eau de pluie pour préserver les sources et nappes phréatiques
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Installation de bassins de récupération dans l’espace urbain.
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Mise à disposition d’un volume d’eau hebdomadaire pour chaque ménage en fonction de ses besoins (surface du logement, jardin, piscine…).
Utilisation de l’eau de pluie quand la potabilité n’est pas indispensable
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Pour l’agriculture urbaine et périurbaine
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Pour le nettoyage urbain
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Pour le nettoyage des voitures dans les stations
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Pour l’arrosage des terrains de sport (Football, Tennis, Golf…)
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Pour l’arrosage des parcs publics
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Pour l’arrosage des jardins privés
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Pour le remplissage des piscines publiques et privées (sinon surtaxation)
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Pour le ménage des domiciles privés
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…
Multiplication des fontaines et points d’eau pour rafraichir la population l’été
- Dans la rue, sur les places, dans les parcs et les aires de jeu pour les enfants.
Multiplication des WC publics économes en eau dans l’espace urbain
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Création de nouveaux sites en toilettes sèches.
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Remplacement de tous les WC publics existants en toilettes sèches.
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Gratuité absolue de tous les WC publics.
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Incitation (financière) des particuliers à remplacer leurs toilettes privées par des toilettes sèches.
Rationnement de l’eau douce
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Particuliers : 50 premiers litres gratuits par personne et par jour. (Aujourd’hui la consommation française est de 150 litres d’eau par personne et par jour.)
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Évaluation de la quantité d’eau mise à disposition gratuitement pour les entreprises (agriculture, industrie, entreprises de services).
Rupture d'approvisionnement alimentaire
« Nous avons commencé par « courir » après la nourriture (chasse et cueillette). Puis, afin de commencer à sécuriser son accès, nous l’avons produite autour de nous (invention de l’agriculture au Néolithique). Ensuite, pour la sécuriser, nous nous sommes regroupés en communautés.
Et aujourd’hui ? C’est la nourriture qui « vient » à nous, sans que l’on s’inquiète vraiment du « comment ? » et du « jusqu’à quand ? ». Ainsi, production et consommation n’étant plus territorialisées, nos territoires, même ruraux, sont « alimentairement malades » car non autonomes, mais « tiennent » car « perfusés » par les camions de la grande distribution. Hélas, cette dernière n’a que quelques jours de stocks… À l’heure du tout-connecté et des cyberattaques, où le lien social se délite, que se passerait-il si l’approvisionnement connaissait une sérieuse avarie ? Une « pathologie territoriale » se déclarerait sous la forme de troubles à l’ordre public…
De même l’usage du GPS nous a fait oublier l’existence et l’importance des boussoles et des cartes. Il nous a également fait perdre le sens de l’orientation mais celan ne nous trouble pas… tant qu’il y a du réseau et de quoi recharger son téléphone ! Et si nos sociétés, sans même qu’elles s’en soient rendu compte, étaient en trin de « perdre le nord », d’égarer le bon sens (la boussole) et que les ressources territoriales et connaissances utiles (généralement cartographiées), n’existaient plus ?
Le ventre plein, nous ne sommes pas gênés de ne plus avoir de boussole et de ne plus connaître notre territoire depuis que nous n’en tirons plus notre subsistance mais qu’en sera-t-il lorsque l’effondrement se manifestera réellement ? » Stéphane Linou – Résilience alimentaire et sécurité nationale – Oser le sujet et le lier à celui de l’effondrement – The Book Edition – Mai 2019
En France, la sécurité alimentaire de nos communes, de notre pays, est en grave danger et ce problème est largement sous-estimé, voire complètement ignoré tant par la population que par nos politiques, aux niveau local et national. C’est l’un des paradoxes les plus ahurissants de notre civilisation thermo-industrielle mondialisée, basée sur le libre-échange international. Ce qui est produit localement est envoyé loin et ce qui est consommé localement vient de loin ! Les enseignes de la grande distribution – de la superette bobo à tous les carrefours (sans jeu de mot) de nos grandes villes jusqu’aux immenses grandes surfaces à la campagne – sont tellement présentes dans notre paysage et leurs rayons tellement garnis de produits venant du monde entier qu’il nous est difficile d’imaginer manquer un jour des denrées alimentaires de première nécessité1. Et pourtant, il suffirait que nos épiceries et supermarchés ne soient pas approvisionné·e·s pendant 3 à 4 jours pour que ce soit le chaos ! Car nous avons totalement perdu l’habitude de stocker.
« Pour paraphraser Churchill : entre la démocratie et la barbarie, il n’y a que cinq repas. » Yves Cochet – Cinq repas séparent la démocratie de la barbarie – Socialter (N°32 décembre 2018 – janvier 2019)
En France, étrangement, la sécurité alimentaire de la population n’est tout simplement pas assurée. Ancien Conseiller général et actuel Conseiller municipal de Castelnaudary, Stéphane Linou dresse un constat pour le moins inquiétant1 :
« Les aires urbaines françaises n’ont que 2% d’autonomie alimentaire ! […] Le libre-échange intégral n’est pas compatible avec la sécurité alimentaire à long terme de nos territoires. »
Stéphane Linou rappelle également que les ancêtres des maires, les consuls, étaient responsables de l’ordre public et donc de la sécurité des habitant·e·s de leurs communes. Cette dernière comportait quatre dimensions :
« 1. La sécurité par rapport aux agressions extérieures (construction et entretien des remparts, etc.) ; 2. La sécurité par rapport aux agressions intérieures (le brigandage, etc) ; 3. La sécurité sanitaire (assainissements, maladies, épidémies, etc.) ; et 4. La sécurité alimentaire (il y avait une police des grains, une police de la viande, des stocks, et le foncier local était stratégique, car nourricier !). »
À l’image de notre société d’abondance, les maires d’aujourd’hui n’ont jamais connu la faim. Si bien qu’ils ne se préoccupent plus de la sécurité alimentaire, composante pourtant essentielle de la résilience de leurs territoires. Le risque vital inhérent à cette question cruciale est tellement méconnu que personne ne sait réellement qui en a la charge comme le souligne Stéphane Linou :
« La population pense que les grandes surfaces ou l’État ont un plan. Les collectivités locales pensent aussi que l’État a un plan, je le sais car j’ai été conseiller général et suis conseiller municipal. De l’autre côté, l’État espère que les collectivités rurales pourraient s’en occuper. C’est un peu comme un couple qui part en vacances avec la belle-mère, ils s’arrêtent sur une aire d’autoroute et, quand ils repartent, le mec croit que la femme s’est occupée de la belle-mère et la femme croit que le mec a fait pareil. Et au final, il n’y a personne à l’arrière ! ».
Résilience individuelle/familiale
Si vous habitez un appartement, nous vous recommandons de disposer d’un stock alimentaire d’un mois.
- Conserves (à faire tourner)
- Pâtes, riz (pensez au vrac)
- Légumineuses : Pois cassés, pois chiche, haricots rouges… (pensez au vrac)
- Fruits à coque : Noix, noisettes… (pensez au vrac)
- Aliments lyophilisés (Dans leur livre Face à l’effondrement, si j’étais maire ? Alexandre Boisson et André-Jacques Holbecq citent l’entreprise spécialisée Lyophilisé & co.
Si vous habitez dans une maison et que vous avez un jardin, nous vous invitons également à cultiver un potager et à planter des arbres fruitiers.
Vous trouverez également des informations précieuses sur ces sites :
- Le site web de l’Association Humanum (réseau d’entraide entre ruraux et citadins)
- La chaine YouTube Ma ferme autonome
- La chaine YouTube Permaculture agroécologie etc
Résilience collective/communale
Toutes les propositions ci-dessous sont issues du programme imaginé par Jean-Christophe Anna dans le cadre du projet de la liste sans étiquette politique « Citoyens engagés » conduite par Chantal Cutajar à l’occasion des municipales 2020 pour faire de Strasbourg une ville résiliente face aux risques systémiques.
AGRICULTURE URBAINE
Création de grandes fermes urbaines bio
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Conversion d’une partie des parkings situés dans les ZRP (Zones Réservées aux Piétons).
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Grands toits plats de la ville.
Création de grands potagers urbains bio avec des arbres fruitiers
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Conversion d’une partie des parcs
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Végétalisation massive de l’espace urbain avec des mini forêts, des arbres fruitiers et des potagers.
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Végétalisation de tous les toits plats pour les convertir en fermes urbaines ou mini-potagers.
Transformation de toutes les cours d’écoles en potagers bio
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Remplacement du macadam par de l’herbe et de la terre.
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Création d’un potager et si la taille de la cour le permet d’une mini forêt.
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Formation des enfants au maraichage bio et à la permaculture.
AGRICULTURE PÉRIURBAINE
Développement de l’agriculture périurbaine
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À l’échelle des communes voisines.
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Achat par la ville de terres péri-urbaines.
Relocalisation des approvisionnements et promotion active des circuits courts
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Surtaxation des produits non locaux puis interdiction progressive de l’import et de la vente de tout produit alimentaire provenant de plus de 75 km.
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Remplacement des contrats d’exportation longue distance des maraichers et producteurs locaux par des contrats d’approvisionnement de la commune.
Conversion de l’agriculture urbaine et périurbaine chimique en bio
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Accompagnement des agriculteurs·trices via une prime incitative à la conversion.
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Formation à l’agriculture bio, à la permaculture et à l’agro-écologie.
Interdiction totale des pesticides
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Interdiction totale de la vente de pesticides dans tous les magasins.
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Interdiction totale de l’utilisation de pesticides dans tous les champs et dans tous les jardins des particuliers.
Pénurie énergétique
« De l’extraction des ressources à l’acheminement des marchandises, de la production de l’ensemble de nos produits à leur recyclage, de nos déplacements quotidiens à nos voyages lointains… l’ensemble de notre économie et la quasi-totalité de nos échanges et interactions dépendent du pétrole. » Jean-Christophe Anna – Le climat n’est pas le bon combat ! – Utopie bornée, la transition est morte. – L’Archipel du Vivant – Juin 2020
L’énergie est le carburant de notre civilisation thermo-industrielle et le pétrole est l’énergie reine. Le pétrole conditionne nos vies, de nos transports (personnes et marchandises) à l’approvisionnement alimentaire, en passant par notre agriculture industrielle, notre économie…
Or, le pétrole va connaitre un déclin inéluctable dans les prochaines années et la fin est plus proche qu’on ne le pense.
Chaque Français·e utilise annuellement une quantité d’énergie (transports + agriculture + industrie + résidentiel) équivalent au travail que fourniraient 500 humains adultes en bonne santé travaillant 210 jours par an. Nous avons 500 « esclaves énergétiques » à notre disposition. Notre niveau de vie actuel n’est donc pas soutenable. Aucun roi, aucun empereur, aucun pharaon n’a jamais disposé d’autant d’esclaves. Les prochaines années vont s’accompagner d’une chute brutale de notre niveau de vie.
Résilience individuelle/familiale
Si vous habitez un appartement, nous vous recommandons d’avoir quelques bidons d’essence pour pallier à une rupture d’approvisionnement en essence des stations service.
Résilience collective/communale
Toutes les propositions ci-dessous sont issues du programme imaginé par Jean-Christophe Anna dans le cadre du projet de la liste sans étiquette politique « Citoyens engagés » conduite par Chantal Cutajar à l’occasion des municipales 2020 pour faire de Strasbourg une ville résiliente face aux risques systémiques.
Réduction de l’éclairage urbain
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Réduction par 2 ou 3 du nombre de lampadaires.
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Orientation de l’éclairage vers le bas pour préserver la biodiversité (oiseaux, insectes).
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Allumage uniquement en fonction des passages (sinon, veilleuse ou extinction).
Interdiction totale de l’éclairage inutile la nuit
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Commerces (enseignes, vitrines, écrans…) entre 20h et 9h.
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Restaurants et hôtels entre minuit et 9h.
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Bureaux entre 20h et 8h.
Interdiction de tous les affichages publicitaires lumineux
(Révision du Règlement Local de Publicité Intercommunal)
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Affichage publicitaire rétroéclairé.
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Écrans publicitaires (Gare de Strasbourg, quai des bateliers…).
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Écrans à l’intérieur des vitrines des commerces.
Interdiction du déploiement de la 5G
Interdiction de tous les climatiseurs en période de forte chaleur
Interdiction de tous les système de chauffage des terrasses l’hiver
Rationnement électrique progressif des logements
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Fixation d’un nombre d’heures par jour pour chaque ménage en fonction de la taille du logement, du nombre de personnes qui y habitent et de son occupation dans la journée.
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Rénovation thermique des logements les plus mal isolés.
Préparation des hôpitaux à la résilience énergétique
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Anticipation de toute rupture des approvisionnements en médicaments de l’industrie pharmaceutique.
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Anticipation de toute panne électrique de longue durée.
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Développement des compétences des médecins et du personnel hospitalier (médecine biologique et ancestrale : plantes médicinales notamment).
Coupure électrique
« Si l’électricité, omniprésente, semble si évidente, si « naturelle », elle est en réalité totalement artificielle et finalement assez fragile. Il nous faut vivre une privation à la suite d’une tempête, d’un ouragan ou d’un séisme pour que nous prenions conscience que nous avons bien du mal aujourd’hui à nous en passer. Mais, nous ne sommes pas à l’abri non plus de coupures d’électricité géantes, en dehors de tout événement météorologique ou incident climatique grave, en raison d’infrastructures et de réseaux de distribution de plus en plus sophistiqué·e·s et interconnecté·e·s. Peut-être avez-vous visionné l’une des vidéos partagées sur les médias sociaux montrant Paris complètement plongée dans le noir le 27 novembre 2019 en raison d’un incident technique intervenu sur un poste électrique de Cergy-Pontoise. Pendant quelques minutes, toutes les lumières de la capitale se sont éteintes, de la Tour Eiffel aux Grands boulevards, des Champs-Élysées à Montmartre. New-York, elle aussi, a connu une panne d’électricité géante le 14 juillet 2019, le jour anniversaire du «Blackout» de 1977, la coupure d’électricité gigantesque qui avait touché quasiment toute la ville pendant 25 longues heures ! Mais la palme 2019 de la méga-coupure électrique revient sans aucune hésitation à l’Argentine et à l’Uruguay qui partagent un système d’interconnexion électrique situé sur le barrage binational de Salto Grande, situé à 450 kilomètres au nord de Buenos Aires et à 500 kilomètres au nord de Montevideo. La panne géante du 17 juin 2019 a privé d’électricité près de 50 millions d’Argentins et d’Uruguayens pendant une dizaine d’heures ! Le Paraguay, le Chili et le sud du Brésil ont également été affectés. L’incident était dû à une panne du système de distribution.
Lorsqu’une telle panne électrique survient, tout s’arrête : les lumières dans les logements, hôtels, auberges, bars, restaurants et commerces ; les lampadaires et les enseignes dans les rues, les feux de circulation, les ascenseurs, les escalators, les métros, tramways, trains et avions cloués au sol, les spectacles ; tous les appareils potentiellement vitaux dans les hôpitaux et cliniques (en espérant qu’ils soient bien équipé·e·s de générateurs de secours) ; les frigos et chambres froides ou tous les appareils électriques et électroniques (ceux munis d’une batterie peuvent encore fonctionner le temps de la charge)… Mais, de très nombreux dommages collatéraux aggravent rapidement la situation. Sans électricité, les pompes des stations service ne délivrent plus d’essence et les distributeurs plus de billets. Toute carte bancaire redevient un vulgaire morceau de plastique puisque les TPE (Terminaux de Paiement Électronique) ne fonctionnent plus. Les réseaux téléphoniques et internet sont également impactés. Les stations de radio et les chaines de télévision n’émettent plus… Last but not least : sans courant électrique vous pouvez faire une croix sur le chauffage (à l’exception des cheminées et poêles à bois) et sur l’alimentation en eau courante des habitations ! Alors forcément, si une telle panne devait durer plusieurs jours, c’est toute l’économie qui se retrouverait paralysée ! » Jean-Christophe Anna – Le climat n’est pas le bon combat ! – Utopie bornée, la transition est morte. – L’Archipel du Vivant – Juin 2020
Résilience individuelle/familiale
Dans le cas d’une coupure électrique, voici quelques conseils pour vous en prémunir :
- Des bougies (vous pouvez aussi en fabriquer avec un bout de tissu, de l’huile de tournesol et un bocal) et des alumettes,
- Des lampes torches et un stock de piles chargées,
- Des bidons d’essence (les pompes ne marchent pas sans courant électrique),
- De l’argent liquide (en l’absence d’électricité, les TPE et les distributeurs bancaires ne fonctionnent plus),
- De l’eau en bouteille (avec l’électricité, l’eau courante ne coule plus),
- Un poêle à bois ou une cheminée avec du bois (sans courant, plus de chauffage !).
Si vous avez des panneaux photovoltaïques, nous vous invitons également à assurer votre autonomie en pouvant basculer votre production sur des stockages (batteries) comme le recommande Alexandre Boisson et André-Jacques Holbecq dans leur livre Face à l’effondrement, si j’étais maire ?. Car, lorsque votre installation est raccordée au réseau électrique EDF, vous n’êtes pas réellement autonome et votre installation ne vous sera d’aucun secours en cas de coupure électrique !
Pour viser l’autonomie photovoltaïque, voici quelques liens utiles :
- Autonomie photovoltaïque (article en 3 parties sur le site web d’Humanum),
- 25 ans d’électricité gratuite sans réseau et sans batterie par Barnabé (Vidéo),
- À 35 ans, il ne paie plus de loyer, ni aucune facture d’électricité et d’eau (Vidéo).
Résilience collective/communale
« Imaginez que l’alimentation électrique soit coupée et que les fournisseurs de carburants pétroliers ne puissent accéder à votre commune. Notre société ne peut plus fonctionner sans électricité. Il est peu probable que les coupures durent plus de quelques jours, sauf chaos généralisé. Il est impensable de chercher une redondance totale, il faut plutôt envisager des « circuits de secours ». La production locale d’énergie électrique couvrant les besoins minimaux de la mairie et de ses services administratifs (groupe électrogène de secours, stock de carburant, éolien, photovoltaïque, etc.) nous semble être la première chose à prendre en compte. La grande difficulté reste celle du stockage. De quelle production locale d’énergie électrique couvrant les besoins minimaux de l’administration communale, d’une chambre froide collective (médicaments, vaccins, semences, production locale excédentaire) et d’une zone d’habitation des réfugiés urbains avez-vous besoin ? Pour bien faire prendre conscience de l’importance d’un stock de carburant, il faut toujours se souvenir qu’il y a l’équivalent de vingt heures de travail humain dans un litre d’essence.
Nous pouvons suggérer :
Groupe électrogène de secours + stock de carburant (cuve enterrée de préférence). À ce sujet, sans vouloir vous conseiller, nous voudrions signaler le fabriquant de groupes électrogènes qui fonctionnent aussi bien aux gazole qu’à l’huile végétale avec l’option BI-OIL (http://www.groupeselectrogenes.fr/groupes-electrogenes-diesel/).
Électricité « renouvelable » : éolien, photovoltaïque et stockage électrique. Des sociétés commerciales offrent les investissements pour des surfaces minimum en toiture ou au sol de 500 m2 : il faut que les maires puissent obtenir une clause contractuelle leur permettant de basculer la production dans les batteries de stockage d ela mairie et d’utiliser cette production en cas de coupure du réseau national. Dans tous les cas, des onduleurs dits « hybrides » sont indispensables, couplés à des parcs de batterie, car c’est, mis à part l’hydrogène, le seul stockage utilisable en cas de coupure de distribution EDF.
Faudrait-il en parallèle un « réseau local » de production photovoltaïque ou éolienne (ou centrales « au fil de l’eau » pour les villagees disposant d’une puissance hydraulique utilisable) entre habitants formant un « village intelligent » ? Concernant cette proposition, le problème reste le coût d’investissement, qui est d’environ 3 000 euros tout compris pour 1 kWh de photovoltaïque, y compris le stockage batterie et le régulateur MTTP produisant du 220 V alternatif à partir du courant continu.
Les hydroliennes semblent une voie intéressante pour les villages proches de cours d’eau. Pour les communes de montagne disposant de dénivelés et de possibilités de captage, pensez à l’installation de micro-turbines ou, comme à Nice, en bas de la chute d’eau du réseau d’eau potable.
L’utilisation de biomasse s§èche peut être valorisée en chauffage et électricité par cogénération. Les méthodes utilisées vont de la simple combustion à la gazéification par pyrolise. La méthanisation (transformation de matières organiques par fermentation) permet, elle, d’utiliser le biogaz en tant que combustible pour la production de chaleur et/ou d’électricité.
Aussi bien pour la mairie que pour les particuliers, pensez aux lampes à pétrole et à des stocks de piles et lampes de poche.
Les maires peuvent aussi envisager la création d’une ELD (Entreprise Locale de Distribution). … À propos du stockage de l’énergie électrique renouvelable à l’échelle d’une commune, nous vous conseillons la lecture du site d’information sur les Smart Grids et en particulier les 24 pages sur le stockage (http://www.smartgrids-cre.fr/index.php?p=stockage). Sans pouvoir ni vouloir apporter de garantie concernant cette entreprise, nous avons « repéré » la société STUDER, qui propose des micro-réseaux autonomes afin d’électrifier un village. »
Alexandre Boisson et André-Jacques Holbecq – Face à l’effondrement, si j’étais maire ? – Éditions Yves Michel, Septembre 2019
Risques sanitaires (Pollution atmosphérique, épidémie...)
« Épidémies : le double effet boomerang de la mondialisation et du réchauffement climatique
Des produits fabriqués en Chine qui inondent nos magasins de jouets, nos boutiques de vêtements ou d’électronique et nos pharmacies ; des morceaux d’animaux et des bouteilles de vin qui font des dizaines de milliers de kilomètres pour faire pétiller nos papilles ; des matières premières et des aliments de première nécessité qui voient du pays avant d’arriver à destination croisant au passage d’autres ressources de même nature qui font le trajet opposé, des barils de pétrole qui parcourent les mers, un ballet incessant d’avions qui nous permettent de partir toujours plus souvent, toujours plus loin, toujours moins cher… Produire localement à destination des humains vivant à proximité ? Vous n’y pensez pas. C’est manquer cruellement d’ambition. Non, il faut se développer à l’export, partir à la conquête du marché européen, africain, asiatique, américain… bref, viser l’international ! Parcourir son pays pour en connaître les différentes régions ? Vous n’y pensez pas. C’est manquer cruellement de curiosité. Non, il faut se dépayser, découvrir de nouvelles cultures, visiter les contrées les plus « exotiques » ! Dans notre monde actuel, ce tout petit village sur une toute petite planète, c’est c’était, avouons-le, un véritable miracle qu’aucune pandémie – épidémie d’envergure mondiale – n’ait profité de notre délirante et dévastatrice mondialisation pour se propager à l’échelle internationale comme une trainée de poudre. À plusieurs reprises, le cinéma s’est emparé de ce scénario anxiogène, notamment Terry Gilliam avec l’excellent L’Armée des 12 singes ou Steven Soderbergh avec l’inquiétant Contagion.
Certes, nous avons connu quelques alertes avec l’Encéphalopathie Spongiforme Bovine (maladie de la vache folle), la grippe A (H1N1), les grippes aviaires (H5N1 et H7N9), le SRAS (Syndrome Respiratoire Aigu Sévère) ou encore Ébola. Mais, fort heureusement, nous avons, pour l’instant, évité le pire… À peine avais-je tiré cette conclusion qu’un nouveau type de coronavirus – SARS-CoV-2 – apparaissait fin 2019 à Wuhan en Chine. Ce qui est amusant ou consternant (rayez la mention inutile ou cochez celle que vous préférez) c’est que nous avions beau être prévenu·e·s, la vague du Covid-19 nous a submergé !
[…]
Je ne fais pas partie des personnes qui se réjouissent que les plus grands labos pharmaceutiques et les meilleures équipes de recherche européennes, chinoises et américaines se soient lancé·e·s dans cette folle course au vaccin. Je ne fais pas non plus partie de celles et ceux qui pensent qu’après une telle crise, nos pays seront prêts à affronter la prochaine. Enfin, je ne fais pas partie des naïfs·ïves qui imaginent que nous allons vraiment relocaliser la production des masques, tests et médicaments, ni de celles et ceux qui sont rassuré·e·s par l’obligation pour l’exécutif de fournir enfin aux hôpitaux les moyens dont ils ont terriblement besoin pour être plus résilients. Comment me réjouir de voir tant de moyens financiers et humains gâchés dans la quête d’un vaccin qui sera peut-être inutile demain lorsque le SARS-CoV-2 se sera éteint de lui-même et qui ne nous protègera nullement d’une autre pandémie, ni même d’un autre coronavirus ?
Comment pourrais-je imaginer une seconde que les gouvernements des différents pays à commencer par le nôtre puissent tirer les bons enseignements d’une telle crise ? Peut-être seront-ils un peu plus prêts si une nouvelle crise sanitaire devait survenir à condition qu’elle soit proche de celle que nous avons connue. Hélas, il n’y a absolument aucune chance que nos gouvernants, élites et autres « grands » de ce monde n’aient la lucidité et la clairvoyance de voire dans cette pandémie non pas une crise purement sanitaire, mais bien une crise systémique illustrant l’inquiétante vulnérabilité de notre société mondialisée !
Comment me satisfaire de voir le bon sens triompher alors même qu’il s’agit d’un bon sens « toutes choses égales par ailleurs » sans tenir compte de l’effondrement de notre civilisation hyper dépendante sur le plan sanitaire d’une médecine artificielle, matérialiste, chimique et électronique ? Le vrai bon sens exigerait une formation urgente de l’ensemble des personnels soignants à la sobriété matérielle et énergétique et à la médecine biologique et ancestrale ! Car, même si de vrais moyens financiers étaient débloqués pour rémunérer convenablement nos infirmières et infirmiers, étoffer considérablement les effectifs, ré-équiper les établissements en lits et respirateurs ou encore relocaliser la production de matériel et de médicaments, que se passera-t-il le jour proche où la pénurie énergétique sera criante ? Que se passera-t-il lorsqu’il faudra nous passer temporairement ou définitivement d’approvisionnements massifs ou d’électricité et donc d’eau courante ?
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Déjà potentiellement explosive à elle-seule, la mondialisation pourrait bien trouver avec le réchauffement climatique un puissant allié !
« Encouragées par le changement climatique, les voyages et le commerce international, les épidémies de maladies vectorielles (transmises par des insectes tels que les moustiques ou les tiques, NDLR) vont se développer pour toucher une grande partie de l’Europe dans les décennies à venir. » Conclusions des chercheurs à l’occasion d’un Congrès à Amsterdam.
En effet, le réchauffement climatique s’accompagne déjà aujourd’hui d’une migration vers le nord de virus et autres maladies infectieuses jusqu’ici cantonné·e·s à l’hémisphère sud.
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En Europe, nous pourrions même finir par être pris·e·s en étau entre les virus et bactéries du sud et les agents pathogènes du nord. En effet, en plus d’être un très dangereux réservoir de carbone, le permafrost détient également captifs dans ses entrailles des virus potentiellement très toxiques. En 2016, l’anthrax a causé la mort d’un enfant lorsque la fonte du pergelisol a entrainé la libération du cadavre d’un renne, contaminé 70 ans plus tôt. Professeur de médecine de l’Université Aix-Marseille, directeur de l’Institut de Microbiologie de la Méditerranée et du laboratoire Information Génomique et Structurale, Jean-Michel Claverie explique ce phénomène1 :
« On a beau dire que l’on a cloîtré un certain nombre d’agents bioterroristes comme la maladie du charbon (l’anthrax), mais l’on voit bien que chaque année, quand il y a un été un peu chaud en Sibérie, vous avez des épidémies gigantesques dans les troupeaux de rennes. Cela est lié au réchauffement climatique puisque ces étés chauds sont de plus en plus fréquents. Chaque été une couche du permafrost dégèle. Et cet été, en 2016, la couche dégelée a été plus profonde que les années précédentes. »
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La meurtrière pollution atmosphérique
Le danger représenté par la pollution atmosphérique est clairement sous-estimé, notamment en raison de sa quasi-invisibilité. Autant les risques liés à la consommation d’alcool ou de tabac et les accidents de la route sont plutôt bien appréhendés et connus du grand public, autant les impacts de l’air que nous respirons tous les jours sont souvent méconnus, voire ignorés. Et pourtant, si la route reste meurtrière avec environ 3 300 victimes par an, elle l’est bien moins que la « Qualité » de l’air responsable chaque année en France de… 67 000 décès prématurés, soit 20 fois plus !!!
Dans notre pays, le chiffre officiel (Santé publique France) était de 48 000 victimes annuelles, ce qui faisait déjà de la pollution atmosphérique la deuxième cause de décès prématurés dans notre pays, derrière le tabagisme (73 000) et devant l’alcool (41 000). Mais, ça c’était avant, avant les résultats d’une récente étude qui reconnait que le nombre de victimes a été largement sous-estimé. Selon cette étude publiée le 12 mars 2018 dans l’European Heart Journal, la revue médicale de la Société européenne de cardiologie, les vrais chiffres sont deux fois supérieurs aux dernières estimations officielles. Ainsi, la pollution de l’air serait à l’origine d’environ 800 000 morts prématurées en Europe chaque année (contre 422 000 estimées jusqu’à présent). Et ce sont près de 9 millions d’individus tués au niveau mondial alors que l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) tablait sur 4,5 millions de morts. « Pour mettre ces résultats en perspective, cela signifie que la pollution de l’air fait plus de morts chaque année que le tabac, responsable de 7,2 millions de décès selon l’OMS », commente l’un des auteurs, Thomas Münzel, de l’Université de Mayence (Allemagne), qui fait remarquer qu’« on peut éviter de fumer, pas de respirer un air pollué. »
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La gravissime pollution chimique
Des engrais phosphatés pour fertiliser des sols qui ne sont plus fertiles aux intrants chimiques abusivement utilisés par l’agriculture intensive pour tuer tous les « parasites », il n’y a qu’un pas. Comme nous l’avons déjà vu, les pesticides ont gravement altéré les sols en tuant la vie qui s’y trouvait, notamment nos précieux amis, les vers de terre, mais aussi par « ricochet » les abeilles et les autres insectes pollinisateurs (80% ont disparu en Europe en 30 ans) et les oiseaux qui mangent ces insectes (30% ont disparu en France en 15 ans). Enfin, certains de ces formidables produits chimiques, les fameux insecticides néonicotinoïdes, pourraient affecter le développement du cerveau.
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La criminelle pollution plastique
Le plastique est une véritable calamité pour l’environnement, notamment la faune et la flore marine, mais il a également des impacts sur la santé humaine. Du fait de notre alimentation et de notre utilisation délirante de ce matériau pour emballer, contenir (bouteilles en plastique, pots de yaourts), transporter ou conserver notre nourriture, nous avons quasiment toutes et tous des particules de microplastiques dans nos organismes. A priori, les quantités que nous ingérons seraient insignifiantes, mais nous pourrions avoir des surprises lorsque les microplastiques finiront par se transformer en nanoplastiques qui pourront pénétrer dans nos tissus et nos organes… L’exposition au plastique augmente les risques d’être affecté par certaines pathologies comme la maladie d’Alzheimer ou certains types de cancers. Attention également aux composés associés aux plastiques et notamment le bisphénol A (BPA) et le phtalate de di-2-éthylhexyle (DEHP). Le BPA est un perturbateur endocrinien qui peut provoquer autisme, anomalies congénitales et problèmes de fertilité. Les autorités sanitaires ont interdit son utilisation dans tous les produits destinés aux bébés (tétines, biberons, jouets…), mais pas ailleurs… De son côté, le DEHP peut entrainer une résistance à l’insuline et donc provoquer le diabète de type 2. Il peut également perturber les systèmes de reproduction. Tous les effets délétères sur la santé humaine ne seront sans doute connus que dans quelques années. » Jean-Christophe Anna – Le climat n’est pas le bon combat ! – Utopie bornée, la transition est morte. – L’Archipel du Vivant – Juin 2020
Résilience individuelle/familiale
Difficile de vous conseiller quoi que ce soit en matière de santé pour vous prémunir à l’échelle individuelle/familiale des innombrables risques sanitaires.
Cependant, nous ne pouvons que vous inviter à vous initier à des formes de médecine alternative (plantes médicinales, huiles essentielles, remèdes naturels…) qui seront fort utiles le jour où notre médecine chimique et technologique s’effondrera avec le reste de notre société.
Résilience collective/communale
Les propositions ci-dessous sont issues du programme de la liste sans étiquette politique « Citoyens engagés » conduite par Chantal Cutajar à l’occasion des municipales 2020 pour faire de Strasbourg une ville résiliente face aux risques systémiques.
Création d’une Commission citoyenne d’information
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Il s’agit d’une Commission de vigilance et d’anticipation qui, en cas d’incident ou d’accident, est informée en temps réel à l’égal des autres acteurs des risques, par l’entremise du préfet. Cette commission est destinataire des mêmes informations que la ville et toutes autres autorités détentrices d’information.
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Les membres de cette commission bénéficient d’une formations initiale et continue et cette commission est dotée d’un budget pour mandater des sapiteurs experts.
Toutes les propositions ci-dessous sont issues du programme imaginé par Jean-Christophe Anna dans le cadre du projet de la liste sans étiquette politique « Citoyens engagés » conduite par Chantal Cutajar à l’occasion des municipales 2020 pour faire de Strasbourg une ville résiliente face aux risques systémiques.
Transformation de la commune en un grand parc naturel urbain avec une continuité végétale entre les parcs existants.
Création de Zones Réservées aux Piétons intégralement végétalisées (ZRP)
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Dans chaque quartier d’une grande ville ou à l’échelle de la commune (villes plus petites et villages).
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Remplacer partout, le béton et le goudron au sol par de l’herbe, de la terre, des arbres fruitiers et des potagers. De nombreuses aires de jeu pour les enfants seront aménagées.
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Dédier – dans chaque rue, quai ou place – des pistes (revêtement adapté à étudier, mais pas forcément du bitume) clairement délimitées aux vélos avec un code adapté : priorité des vélos sur les piétons sur ces pistes et priorité des piétons en dehors des pistes où les cyclistes devront impérativement poser le pied à terre.
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Organiser les livraisons, le ramassage des ordures et le transport scolaire en combinant transports en commun (dans une grande ville, le tram peut être mieux utilisé avec un wagon dédié aux marchandises et un aux enfants entre 6h30 et 8h30 le matin) et cyclobus ou vélo cargo.
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Assurer les déplacements – en plus du vélo et de la marche bien entendu – par une flotte de cyclobus et de vélos taxi adaptés/équipés pour transporter les personnes à mobilité réduite ou en situation de handicap.
Création de mini forêts urbaines
Les Tiny Forests plantées selon la méthode du botaniste japonais Akira Miyawaki sont des forêts pouvant se développer sur de petites surfaces en milieu urbain. Concentrant de nombreuses essences d’arbres à croissance rapide, elles ont la particularité de pousser 10 fois plus vite, d’être 30 fois plus denses que les forêts normales et donc d’absorber 30 fois plus de CO2.
Moratoire sur l’extension urbaine et la bétonisation
- Optimisation de l’occupation du parc privé existant
- Fractionnement des grands logements en plus petits afin de répondre aux besoins des étudiant·e·s et des plus démuni·e·s.
Krach boursier / crise économico-financière
« Fin 2019, le prochain Krach boursier semblait imminent. Son ampleur était annoncée comme potentiellement 10 fois plus grave que la crise de 2008 (Subprimes). Tou·te·s les spécialistes, de Christine Lagarde, ancienne Présidente du FMI à Gaël Giraud, ex-chef économiste de l’AFD (Agence Française pour le Développement), en passant par Georges Ugueux, l’ex-N°2 de Wall Street… étaient unanimes : les dettes publiques et privées avaient atteint des niveaux absolument non soutenables.
Si j’utilise ici l’imparfait, c’est que telle était la situation avant l’arrivée du nouveau coronavirus en provenance de Wuhan. Je vous propose donc d’appréhender ce domino financier en faisant, dans un premier temps, abstraction de la pandémie mondiale de début 2020, puis d’analyser, dans un second temps, les conséquences du Covid-19 sur les marchés financiers.
« La finance va vivre un tsunami d’ici fin 2020. Depuis des années, les États ont pu s’endetter dans des conditions excessivement favorables et ne s’en sont pas privés. À tel point que des pays comme l’Italie, la France, les États-Unis et le Japon sont arrivés à niveau d’endettement qui n’est plus soutenable. Le montant de la dette publique mondiale s’élève désormais à 63 000 milliards de dollars (55 000 milliards d’euros) dont 10 000 milliards de dollars (8 800 milliards d’euros) émanant de l’Europe, 10 000 milliards de dollars du Japon et 22 000 milliards de dollars (19 000 milliards d’euros) des États-Unis… Au fur et à mesure que les taux d’intérêt augmentent – comme c’est déjà le cas –, les déficits budgétaires augmentent et menacent la notation de ces pays et leur capacité à se refinancer sans exploser. C’est arithmétique. C’est ce qui me fait dire que d’ici à fin 2020, nous allons vivre un tsunami financier. Ce qui est arrivé à Lehman Brothers, c’est lilliputien à côté de ce qui nous attend ! » Georges Ugeux, ancien Vice-Président de la Bourse de New-York et auteur du livre La descente aux enfers de la finance – Le Parisien, 25 mars 2019
Et comme pour ne rien arranger, les principales banques sont systémiques, c’est à dire qu’elles cumulent une activité de détail/dépôt (l’économie réelle animée par les particuliers et les petites entreprises) avec une activité d’investissement/spéculative (l’économie virtuelle). La réalité de ces banques «to big to fail» (trop grandes pour s’effondrer) ou «to big to jail» (trop grandes pour que leurs dirigeant·e·s aillent en prison) accroit formidablement la fragilité du système financier mondial. En France, les quatre principales banques – Société Générale, BNP Paribas, Crédit Agricole et BPCE – sont systémiques et les trois premières sont cotées en bourse. Et c’est bien avec notre argent qu’elles jouent sur les marchés financiers en prenant des risques ahurissants, notamment sur les activités les plus destructrices en soutenant l’extraction des énergies fossiles ou sur les ressources les plus précieuses en spéculant sur les cours du blé ou du riz… Si bien, qu’il peut être difficile pour ne pas dire exaspérant d’accepter que ces établissements bancaires ne soient pas toujours enclins à vous prêter de l’argent à titre individuel ou pour soutenir l’activité des TPE/PME, alors même qu’ils prennent des risques hallucinants sur les marchés financiers au détriment même de l’économie réelle.
En cas de nouveau krach boursier, ces banques systémiques risquent fort de ne pas s’en remettre. Comme en 2008, ce sont les banques centrales, la FED aux États-Unis et la BCE pour la zone euro, qui devront alors avec les états les sauver. Mais, nos états européens ont été fragilisés par les milliards de liquidités injectés et l’explosion associée de leurs dettes publiques. Si de nombreuses banques en grave difficulté, voire en cessation de paiement, furent sauvées in-extremis, tel ne fut pas le cas de la banque d’investissement Lehman Brothers, une véritable institution qui semblait éternelle. Lorsque ce monument de la finance mondiale s’est effondré, il laissa une ardoise de plus de 600 milliards de dollars derrière lui, ce qui précipita les marchés financiers et l’économie mondiale dans une profonde crise. Mais, si cette fois-ci des banques systémiques devaient tomber, les dégâts pourraient être plus graves encore. Il n’y aura peut-être plus d’argent, ni aux guichets, ni en ligne… Un krach financier s’accompagne systématiquement d’une crise économique qui en l’absence d’argent sera critique.
Lorsque le domino financier tombe, c’est souvent pour des raisons énergétiques comme ce fut le cas pour la crise de 2008, sans doute provoquée par l’atteinte du pic pétrolier en 2005-2006. Or, les cours du pétrole ont récemment été impactés par les incidents survenus à l’été 2019 dans le Golfe persique au niveau du détroit d’Ormuz et la double attaque au drone en Arabie saoudite en septembre 2019. Parallèlement, en quelques jours, la FED a injecté plusieurs dizaines de milliards de dollars sur les marchés financiers à cours de liquidités. Soit un scénario rappelant étrangement ce qui s’est passé juste avant le dernier krach… Sans oublier qu’en 2007, la première phase de la crise financière était directement associée au krach des subprimes, ces prêts immobiliers hypothécaires à risque aux États-Unis que les emprunteurs n’étaient plus capables de rembourser et qui avaient, via la fameuse titrisation, été transformés en produits financiers que les banques s’échangeaient entre elles. Or, aujourd’hui, une autre bulle américaine risque d’exploser d’ici peu, celle de la dette des étudiant·e·s ! » Jean-Christophe Anna – Le climat n’est pas le bon combat ! – Utopie bornée, la transition est morte. – L’Archipel du Vivant – Juin 2020
Résilience individuelle/familiale
En cas de devissage sévère des banques systémiques françaises (Crédit Agricole, BNP-Paribas, Société Générale et BPCE), certaines pourraient finir par faire faillite comme Lehman Brothers en 2008.
Voici quelques conseils pour ne pas vous retrouver à sec lorsque les distributeurs ne délivreront plus de billets et que les guichets des agences seront pris d’assaut :
- Retirer régulièrement de l’argent liquide pour avoir une réserve de billets.
- Changer une partie en monnaie locale.
- Acheter un peu d’or. Même s’il ne s’agit que d’un métal, l’or a toujours eu beaucoup (trop !) de valeur aux yeux de nombreux humains. Avoir un peu d’or pourrait donc parfaitement vous être très « précieux » le jour très probable (et plus proche que vous ne le pensez) où l’argent/l’euro ne vaudra plus rien.
Résilience collective/communale
Toutes les propositions ci-dessous sont issues du programme imaginé par Jean-Christophe Anna dans le cadre du projet de la liste sans étiquette politique « Citoyens engagés » conduite par Chantal Cutajar à l’occasion des municipales 2020 pour faire de Strasbourg une ville résiliente face aux risques systémiques.
SOUVERAINETÉ ÉCONOMICO-FINANCIÈRE
Choix d’une monnaie locale indépendante, non indexée à l’euro
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Désindéxation de la monnaie locale de l’euro ou création d’une nouvelle monnaie à l’échelle de la commune ou de la communauté de communes.
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Soutien de l’association qui porte la monnaie locale pour lui permettre de se développer.
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Adhésion à l’association porteuse pour encaisser des paiements et accorder des subventions en monnaie locale pour des projets territoriaux innovants et/ou valorisant une politique affectée (consommation responsable, santé et alimentation saine, cohésion sociale, formations à l’économie sociale et solidaire…).
Création d’une banque municipale et/ou métropolitaine
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Obligation pour tout·e habitant·e de la commune ou de la métropole d’y avoir un compte courant.
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Possibilité pour la ville de créer de la monnaie et donc de débloquer de nouveaux budgets pour financer sa mutation écologique.
Versement d’une partie des rémunérations dans cette monnaie
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Versement directement sur les comptes courants au sein de la banque locale.
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Incitation des entreprises pour la mise en place de ce double versement ou du versement unique dans la nouvelle monnaie.
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Généralisation pour les rémunérations des agents de la ville, de la métropole, des différentes communes et des élu·e·s.
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Anticipation de la faillite possible de l’une ou de plusieurs des grandes banques systémiques françaises. Cotées en bourse, le Crédit Agricole, BNP-Paribas et la Société Générale cumulent une activité de détail/dépôt (l’économie réelle animée par les particuliers et les petites entreprises) avec une activité d’investissement/spéculative (l’économie virtuelle).
SOUTIEN À L’ÉCONOMIE LOCALE
Promotion des échanges économiques dans cette monnaie au sein de la commune ou de la communauté de communes
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Stimulation de l’économie locale.
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Soutien du commerce de proximité et des circuits courts.
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Anticipation de la prochaine crise économique majeure.
Végétalisation du centre-ville pour le rendre plus agréable
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Renforcement de l’attractivité du centre-ville et des commerces des autres quartiers grâce à la végétalisation des ZIV (Zones interdites aux Véhicules) contribuant à améliorer le cadre de vie (moins de pollution et fraicheur l’été, soit des conditions favorables pour le développement du commerce de proximité).
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Gratuité totale des transports en commun.
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Développement du réseau de pistes cyclables.
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Création de nouveaux parkings relai avec une large offre de mobilités douces (tram, vélos, vélos cargo…).
Développement de l’agriculture urbaine et péri-urbaine
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Création de nouveaux métiers.
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Création de fermes urbaines et de potagers urbains.
Résilience
(Fiche Pédagogique)
Les 3 outils de la gestion des risques au niveau local
« L’objectif de l’information préventive est de rendre le citoyen conscient des risques majeurs auxquels il peut être exposé. Informé sur les phénomènes, leurs conséquences et les mesures pour s’en protéger et en réduire les dommages, il sera ainsi moins vulnérable…
Le maire établit un inventaire des enjeux particuliers susceptibles d’être menacés, en particulier les établissements recevant du public : maisons de retraite, établissement scolaires, hôpitaux ou cliniques, grandes surfaces, et les bâtiments nécessaires à la gestion de la crise (centres de secours, gendarmeries, etc.). L’hypothèse « effondrement » n’est pas prise en compte dans ces documents, alors qu’il s’agit réellement d’un risque majeur. Chaque commune devrait envisager la coupure générale, pour une longue période de plusieurs semaines, des alimentations électriques, réseau d’eau et fournitures de carburants et d’alimentation, bien que, c’est l’évidence, elle ne puisse pas stocker pour l’ensemble de ses administrés. Mais déjà, si les services communaux primordiaux pouvaient fonctionner dans cette hypothèse, un grand pas serait fait. »
Source : Alexandre Boisson et André-Jacques Holbecq – Face à l’effondrement si j’étais maire ? – Éditions Yves Michel, Septembre 2019
Plan Communal de Sauvegarde (PCS)
Le PCS a « pour but de planifier les actions des acteurs communaux de la gestion des risques (élus, agents municipaux, bénévoles, entreprises partenaires) en cas d’événements majeurs naturels, technologiques ou sanitaires. Il a pour objectif l’information préventive et la protection de la population. Il se base sur le recensement des vulnérabilités et des risques (présents et à venir) sur la commune et les moyens disponibles communaux ou privés, en prévoyant l’organisation nécessaire pour assurer l’alerte, l’information, la protection et le soutien de la population au regard des risques. »
Source : Alexandre Boisson et André-Jacques Holbecq – Face à l’effondrement si j’étais maire ? – Éditions Yves Michel, Septembre 2019
Le PCS est obligatoire si la commune dispose d’un Plan de Prévention des Risques Naturels, et recommandé pour les communes qui souhaitent se préparer aux risques majeurs. Il serait pertinent de le mettre en place ou le réviser à l’aune des nouveaux risques, tels que le risque de rupture d’approvisionnement alimentaire.
La ville de Dompierre-sur-Yon a d’ailleurs inscrit un tel risque au cahier des charges pour la rédaction de son Plan Communal de Sauvegarde.
Source : Site web de l’association Resiliere https://resiliereorg.wordpress.com/appel-aux-elus/?fbclid=IwAR2kciSIFThWz_HbkaCCoZVPvvsqOugZNno1qQktsCS0Msx48Em2nA_uvAo
Document d'Information Communal sur les RIsques Majeurs (DICRIM)
« Le DICRIM (que vous pouvez la plupart du temps obtenir auprès de votre mairie et sur Internet), recense pour le public les mesures de sauvegarde répondant aux risques présents sur le territoire de la commune et les mesures prises par le maire en vertu de ses pouvoirs de police. Ce document contient les données nécessaires à l’information des administrés : l’information concernant les risques naturels et technologiques dans la commune, celle concernant les mesures prises. Ensuite, les mesures de sauvegarde à respecter en cas de danger ou d’alerte. »
Source : Alexandre Boisson et André-Jacques Holbecq – Face à l’effondrement si j’étais maire ? – Éditions Yves Michel, Septembre 2019
Le DICRIM est obligatoire si un PCS est présent, à destination des populations. Ce document est parfois absent, peu accessible et orienté prioritairement sur les risques naturels et industriels historiques. L’Association Resiliere vous propose une relecture et actualisation de ce document.
Source : Site web de l’association Resiliere https://resiliereorg.wordpress.com/appel-aux-elus/?fbclid=IwAR2kciSIFThWz_HbkaCCoZVPvvsqOugZNno1qQktsCS0Msx48Em2nA_uvAo
Réserve Communale de Sécurité Civile (RCSC)
La RCSC permet de mobiliser les citoyens qui deviennent collaborateurs occasionnels du service public, en articulation avec la municipalité et les services de secours pour intervenir en cas d’urgence, et qui peut étendre ses missions selon les spécificités du territoire. Il s’agit là de « bonne volonté organisée » à la fois dans les territoires et dans le temps long. Si vous avez mobilisé des citoyens en cette période de Covid-19, il est donc possible de les orienter sur vos réserves communales par la suite. Cette réserve est soit créée et mobilisable de fait si elle est inscrite au Plan Communal de Sauvegarde, soit à créer lors d’une délibération du Conseil municipal. De plus en plus de communes les mobilisent.
Source : Site web de l’association Resiliere https://resiliereorg.wordpress.com/appel-aux-elus/?fbclid=IwAR2kciSIFThWz_HbkaCCoZVPvvsqOugZNno1qQktsCS0Msx48Em2nA_uvAo
Comment interpeller votre maire et/ou préfet ?
Résilience alimentaire des territoires et sécurité nationale
Résilience alimentaire des territoires et sécurité nationale
Résilience des territoires pour se préparer collectivement aux chocs à venir
Les acteurs de la résilience territoriale
Stéphane Linou
Ancien Conseiller Général de l’Aude, Conseiller en développement local, Conseiller municipal de Castelnaudary, Pionnier du mouvement Locavore, Fondateur des premières AMAP audoises, Sapeur-pompier volontaire, Stéphane LINOU a récemment conçu et animé le premier module de formation de Mastères Spécialisés en France : « Risques d’effondrements et adaptations ». Il s’attache à articuler depuis plusieurs années les thèmes des ressources, du continuum sécurité-défense, de la gouvernance et des adaptations.
Bio officielle.
Plus d’infos : https://stephanelinou.fr
SOS Maires
GROUPE DE CONSEIL EN RÉSILIENCE
Nous sommes tout simplement un groupe de citoyens engagés qui pensent que les structures bancaires, commerciales et économiques (nous parlons des différents réseaux) peuvent s’effondrer d’une manière extrêmement rapide à la suite d’une crise financière ou événements géopolitiques extérieurs ou intérieurs ( qui ont pourtant été signalés par différents économistes de renom ), ayant pour effet d’isoler totalement les communes rurales pour un temps indéterminé.
De ce constat nous avons créé ce groupe dans le but :
- de lancer cette alerte dans le public
- d’engager les citoyens à aider les élus des communes rurales à passer un cap qui s’annonce difficile pour elles en tant que structure et pour leur population.
- de diffuser les exemples de communes ayant mises en œuvre des solutions d’autonomie « de guerre » et de résilience à plus long terme.
Nous sommes conscients de la nécessité d’apporter sur ce site les solutions simples à mettre en œuvre dans chaque commune, équipement ou organisation, permettant de passer le cap d’une éventuelle période difficile, voire d’un effondrement des structures économiques.
Cette présentation est directement issue de la présentation officielle sur le site web https://sosmaires.org.
Humanum
L’Association Humanum développe son action
autour de trois axes :
- l’information du public sur les fragilités structurelles du système économique (crise énergétique structurelle, crise financière, … )
- la promotion de démarches proactives et de méthodologies fondamentales pour développer graduellement une capacité de gestion des situations de crise
- l’accès à un site gratuit d’annonces pour développer, partager ou trouver un lieu d’hébergement en zone rurale en période de crise majeure.
Les membres de l’Association Humanum bénéficient de l’accès à un contrat type entre Urbains et Ruraux et si nécessaire de conseils juridiques personnalisés complémentaires.
Cette présentation est directement issue de la présentation officielle sur le site web https://entraide-humanum.org.
Resiliere
Ce collectif associatif a pour objectif et objet de mettre en place et d’accompagner la résilience collective sur les territoires en fédérant des individus ayant un impact collectif et stratégique. Nous focalisons pour le moment nos mesures sur la résilience alimentaire et la gestion des risques, sujets d’actualité et importants pour acculturer à une nécessaire résilience globale et socio-écologique que nous souhaitons accompagner à terme.
Que ce soit avec ou auprès de listes pour les municipales, élus, futurs élus, décisionnaires, collectifs, citoyens, fonctionnaires (etc..) à de multiples échelles.
De façon tendancielle nous assistons à une continuité du modèle libéral n’incitant pas à une réorientation de nos filières et de nos politiques de gouvernance vers une société résiliente, quand il ne l’interdit ou ne l’empêche tout simplement pas. Ce même modèle qui nous emmène, en cas de poursuite du scénario « business as usual » à des conditions d’habitabilité des territoires très différentes de ce que nous connaissons aujourd’hui en terme d’accessibilité à des ressources considérées aujourd’hui comme « de base ».
Constatant également le manque de préparation et de sensibilisation vis-à-vis des risques en dehors d’une vision historique, nous estimons qu’il est de notre ressort et devoir d’accompagner les collectivités, les politiques publiques, les citoyens engagés, les territoires dans leur travail nécessaire d’adaptation à l’anthropocène, car cela se fera soit en amont soit dos au mur, au prix d’un bilan humain, matériel et organisationnel très lourd.
Car même si l’avenir est incertain, un certain nombre de phénomènes risque d’augmenter en fréquence et en gravité tels que les sécheresses, le réchauffement climatique , les déplacements de population, le stress hydrique, les risques de ruptures d’approvisionnement des flux (alimentaires notamment), les pertes dans les rendements agricoles, les épidémies etc..
L’idée est donc mutualiser nos outils, moyens, documents, pratiques ainsi que notre réseau autour de projets concrets et autres dispositifs existants tels que la Réserve Communale de Sécurité Civile, les Plans Communaux de Sauvegarde (PCS), les Documents d’Information Communaux sur les Risques Majeurs (DICRIM), les Plans Alimentaires Territoriaux afin d’opérer des transformations territoriales impliquant les acteurs stratégiques locaux avec comme horizon une meilleure adaptabilité et résilience aux futurs chocs systémiques que nous allons subir.
Cette présentation est directement issue de la présentation officielle sur le site web https://resiliereorg.wordpress.com/
Les Greniers d'Abondance
Courant 2018, face aux avertissements répétés de la communauté scientifique et de nombreux experts sur les risques de ruptures majeures pour notre société thermo-industrielle, Arthur Grimonpont et Félix Lallemand décident de se consacrer à l’étude des voies de résilience pouvant être collectivement empruntées. C’est-à-dire : aux transformations sociales, économiques, techniques et politiques permettant d’anticiper les crises et d’assurer les besoins essentiels d’une population après un choc (événement climatique extrême, choc pétrolier, crise financière, coupure d’électricité prolongée…).
En parallèle de leurs activités de recherche sur la résilience des systèmes alimentaires, et face à l’engouement de nombreuses personnes pour le sujet, Arthur G. et Félix L. décident de structurer leur action en créant l’association les greniers d’abondance, spécifiquement dédiée à cette thématique.
RECHERCHE
Mener un travail de recherche sur les voies de résilience des systèmes alimentaires, et plus généralement sur la résilience globale des sociétés.
Nous pilotons et contribuons notamment au projet ORSAT.
COMMUNICATION
Favoriser la diffusion des connaissances et des travaux sur le sujet par divers moyens : publications, conférences, ateliers…
ACCOMPAGNEMENT
Soutenir les personnes, les associations, les institutions publiques ou privées s’intéressant à cette question de résilience, en les faisant profiter de l’expertise de ses membres et en favorisant les échanges et les interactions.
Cette présentation est directement issue de la présentation officielle sur le site web https://resiliencealimentaire.org.
CRATer
L’ambition du projet CRATer est de proposer un outil numérique de sensibilisation et d’aide au diagnostic de la résilience alimentaire des territoires.
Son objectif est double :
- d’une part participer la prise de conscience d’un large public (citoyens, élus, etc…) sur les enjeux de résilience alimentaire ;
- et d’autre part faciliter le travail lors de la construction de diagnostics terrain approfondis, par exemple lors de la réalisation de Projets Alimentaires Territoriaux (PAT) dont le déploiement se généralise dans les collectivités.
Le contenu du diagnostic proposé se veut donc accessible à tous, et ne nécessite pas de connaissances préalables. Il doit aider à l’identification des enjeux essentiels, des vulnérabilités et des leviers d’action prioritaires sur chaque territoire.
L’application s’adresse également aux acteurs terrains, membres de collectivités et spécialistes du domaine afin de leur faciliter le travail de consolidation et d’interprétation des données. Les résultats sont fournis sous forme d’un pré-diagnostic, qui ne se substitue pas à une étude terrain, mais permet en amont de rassembler une partie des indicateurs utiles.
Le contenu de l’application, les données et le code sont disponibles en licence ouverte.
La Traverse
La Traverse est une structure d’appui aux dynamiques de transition écologique et sociale dans les territoires. Dans une perspective de développement local, l’équipe propose un accompagnement de proximité structuré autour de résidences. Ces temps permettent d’élaborer, avec l’appui étroit des acteurs en présence, des diagnostics sensibles de la résilience – entendue comme la capacité du territoire à faire face aux chocs de manière à maintenir toujours ses fonctions principales – en mesure de déboucher sur des stratégies de transition opérantes et adaptées aux besoins et ressources du territoire.
L’équipe a débuté son activité par la réalisation d’un tour de France radiophonique : Transitions en terrain connu. Dans une approche sensible et analytique, chaque épisode présente un territoire traversé et les différentes initiatives à l’oeuvre en matière de transition, au prisme d’une problématique qui apparaît saillante (effets de la cité-dortoir, rôle du tourisme, transition énergétique, implication citoyenne…). Ce Tour a permis d’observer la manière dont les initiatives locales de transition (les “graines de résilience”) peuvent se transformer en dynamiques collectives et systémiques et embarquer tout un territoire vers un horizon résilient. Cette expérience fonde aujourd’hui la posture d’accompagnement de La Traverse. Le Tour a par exemple montré l’intérêt de vivre sur un territoire pour en comprendre les dynamiques, et d’écouter de manière approfondie le vécu des habitant·e·s pour impulser des transformations.
L’équipe propose aujourd’hui, en partenariat avec les collectivités, des résidences sur une longue durée (en continu ou en pointillé) visant à effectuer des diagnostics sensibles et impliquants de la résilience locale en valorisant les initiatives déjà présentes et en favorisant leur mise en réseau. Dans cet accompagnement au changement, le podcast reste utilisé comme un outil de dialogue, de valorisation de l’existant et de mise en récit des dynamiques de transition.
HCFRN
Haut Comité Français pour la Résilience Nationale (ex HCFDC – Haut Comité Français pour la Défence Civile)
Résilience France est une association loi 1901 qualifiée d’utilité publique. Par ses activités d’évènementiel, de veille, d’analyse et de labelisation, elle aide ses membres à améliorer leurs dispositifs de sécurité-sûreté, afin d’être plus résilients face aux risques et aux menaces majeurs.
Elle est une plateforme d’échanges entre l’État, les assemblées parlementaires, les collectivités, les entreprises et les experts sur les questions touchant à la sécurité-sûreté et à la résilience organisationnelle et structurelle des collectivités et entreprises.
Elle participe in fine à la protection des populations et à l’objectif de résilience nationale défini dans les livres blancs de la sécurité et de la défense nationale.
Cette présentation est directement issue de la présentation officielle sur le site web https://www.hcfdc.org.
L’étude à découvrir
Graines de résilience
Six mois dans les campagnes pour comprendre les dynamiques territoriales de transition
Une transition qui se donne la résilience pour horizon nécessite de réhabiliter les campagnes, dans l’imaginaire et dans l’action publique. Cette hypothèse est au fondement du Tour de France des territoires ruraux de La Traverse, dont le présent bilan tente de présenter les principaux enseignements. Pour observer les dynamiques de transition à l’œuvre dans les territoires et en comprendre les mécanismes, La Traverse s’est immergée durant six mois au cœur de l’action publique locale.
Sommaire
- Le terrain : mieux comprendre les ruralités
- Les graines : d’un foisonnement d’alternatives à la résilience locale
- Le terreau : conduire et cultiver la transition
- Conclusion : agir au cœur des territoires contre les crises de demain
Les livres incontournables
Vers la résilience alimentaire
Les Greniers d’Abondance – 2018
Face à l’effondrement, si j’étais maire ?
Alexandre Boisson et André-Jacques Holbecq
Éditions Yves Michel – 2019
Les vidéos à voir absolument
La résilience alimentaire par Stéphane Linou – 2 septembre 2019
Comment rendre potable une eau polluée (Berkey) – Octobre 2019
Permaculture agroécologie etc
Pour aller plus loin…
D’autres kits pratiques susceptibles de vous intéresser !
Se débrancher du Système
Changer de vie
Résilience alimentaire
Plantes sauvages
(Bientôt disponible)
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