Ceci est le texte d’une méditation guidée (à écouter ici), centrée sur la respiration du corps vivant. 

Voilà, nous sommes dans la posture assise.

Assis sur notre coussin, sur un banc, sur une chaise…

Les yeux peuvent être fermés, mi-clos, ouverts, le regard plongé au-delà ou en dedans, sans rien fixer, sans rien regarder, comme absent.

Nous prenons le temps…

Il n’y a rien à faire, rien à chercher, nulle part où aller…

Juste Être là …

Nous prenons le temps de nous poser ainsi – Le temps de régler, d’ajuster notre assise.

Le dos est droit, sans être raide. Nous sommes ainsi dans une élévation – sans tension – entre le Ciel et la Terre. Nous pouvons ressentir cette verticalité, qui nous donne de la stabilité… Et peut-être aussi un sentiment de dignité.

Nous sommes là, assis, posé, stade vertical, dans une certaine immobilité, avec tranquillité, et peut-être y a-t-il aussi de la gravité.

Encore une fois, nous prenons le temps de ressentir ainsi tout le poids de notre corps posé là dans l’assise, sur le coussin, sur le banc, sur la chaise.

Peut-être peut-on distinguer les différentes zones de contact de notre assise ?

Prenons le temps de ressentir comment notre corps entre en contact précisément dans l’assise. Quels sont les sensations, les ressentis. Mais aussi les pensées, les mots qui sont là ; des émotions aussi peut-être qui se forment à ce moment-là.

Des pensées sont là, des mots, des émotions ; mais nous ne sommes pas obligés de les suivre, de nous laisser embarquer par ces jeux de l’esprit. Juste pouvons-nous noter « des pensées… »…

Peut-être peut-on alors choisir de tourner notre attention vers le mouvement de la respiration qui est là aussi, toujours là. Le va-et-vient incessant de l’air qui rentre dans le corps, de l’air qui sort du corps, respiration après respiration.

De l’air qui rentre à l’inspire, de l’air qui sort à l’expire.

Il n’y a rien à faire, juste observer ce mouvement qui est là, de la respiration telle qu’elle est, sans rien vouloir changer, modifier. Juste observer avec curiosité.

Peut-être, est-il possible d’affiner son attention – de détailler ce mouvement de la respiration, instant après un instant, depuis le début de l’inspire, puis la fin de l’inspire, jusqu’à l’arrêt de l’inspire ; puis le début de l’ expire, la fin de l’ expire et l’arrêt de l’expire…

Puis le début de l’inspire… Respiration après respiration …

[…]

Peut-être, observe-t-on des mouvements du corps associés à cette respiration.

Le ventre qui se gonfle au début de l’inspire.

La poitrine qui se soulève à la fin de l’inspire.

La suspension de l’inspire, puis le début de l’ expire doucement, et la poitrine qui s’abaisse, et la fin de l’expire et le ventre qui se dégonfle.

Il y a ce mouvement de la respiration que l’on suit ; qui est comme une vague en nous, de l’air qui rentre, de l’air qui sort…

Le corps tout entier est là respirant, mouvant, vivant.

On peut prendre le temps de s’abandonner à l’observation de cette vague du vivant en nous, de cette vague de la respiration, de ce va-et-vient du corps mouvant, du corps vivant.

Peut-être peut-on encore affiner, détailler notre observation de ce mouvement immobile du corps, des sensations qui sont là qui le parcourent, des sensations qui vont et qui viennent, apparaissent et disparaissent.

Aucune sensation à chercher, à vouloir ressentir… Des sensations sont juste là ; apparaissant, disparaissant.

Ainsi le mouvement de la respiration s’étire-t-il dans l’ensemble du corps, du ventre vers les côtes et vers le dos, dans les reins, de la poitrine vers les épaules et les omoplates et de là vers les bras… Tout notre corps est dans cette vague de la respiration, dans ce lent va-et-vient – un mouvement immobile qui irrigue notre corps ainsi vivant.

Toutes sortes de sensations peuvent être là , circulant, apparaissant, disparaissant. Des sensations d’étirement, de gonflement, de serrement, d’échauffement ; des sensations de tension, de torsion, de pulsion, de circulation… Toutes ces sensations sont là , se succèdent, manifestation de la vie en nous, expression de notre corps vivant. Peut-être est-il possible de distinguer ces sensations, de les suivre dans leur expression, dans leurs déplacements, dans leur intensité et dans leur disparition.

Peut-être est-il possible de faire corps avec ces sensations, là où elles sont dans le corps. Cela peut-être la manifestation d’une vibration, d’une pulsion par laquelle l’énergie nourrit la vie en nous – comme un flux qui irrigue tous nos membres, du bas du ventre jusqu’à l’extrémité des pieds ; des épaules jusqu’au bout des mains – toute notre tension vitale est là et rayonne dans toutes les parties du corps. Ainsi dans l’écoute de ce corps présent, vivant, il y a la manifestation d’une puissance d’être, à la fois du frémissement et de l’enveloppement de la vie présente, bruissante, puissante.

La vie est là, déjà dans notre posture, dans notre assise, dans cette élévation entre le Ciel et la Terre qui est comme une respiration de tout notre Être, puisant son énergie dans celle de la Terre et du Ciel Nous pouvons suivre alors le va-et-vient de ces sensations du corps dans cette élévation entre le Ciel et la Terre

Ces sensations sont-elles agréables ou non, douloureuses ou non ? Gênantes, envahissantes, ennuyeuses, évanescentes ? Ou bien vigoureuses, chaleureuses, joyeuses ?

Qu’elles soient dérangeantes ou non, elles sont là… et peut-être peut-on juste les observer, les accepter telles qu’elles sont, sans chercher à les maintenir, sans chercher à les chasser, sans chercher à les créer.

Elles sont toutes la manifestation heureuse ou malheureuse, de la vie présente en nous.

Peut-être pouvons-nous alors juste remercier notre corps de veiller ainsi instant après instant, respiration après respiration, à maintenir ainsi la vie en nous.

Peut-être pouvons-nous aussi remercier notre esprit, de le remarquer, de nous donner dans cette observation du corps en mouvement, du corps vivant, ce sentiment de présence à nous-mêmes. Cette conscience de la vie qui est là présente en nous.

Pour écouter la méditation :

Méditation du corps vivant

 

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