Bouffer de la daube, des poulets aux antibiotiques, des légumes hors saison pesticidés (et sans goût), des additifs alimentaires cancérigènes, et puis tomber malade, et avaler encore des produits chimiques pour se soigner, tout ça pour voir ses microbiotes anéantis, son immunité plus bas que terre, et donc retomber malade à la première pandémie venue, et en mourir (enfin?).

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Courir au boulot, faire son travail le plus vite possible, être un “winner”, encaisser la pression du patron (tout en le maudissant), déjeuner en 15 minutes, revenir chez soi à 20h, fatigué, en allant chercher les enfants surexcités. Le samedi, refaire vrombir la voiture pour emmener les enfants à leurs quatorze activités (pour s’en débarasser peut-être…). Le dimanche, courir encore, faire son footing, pourquoi? je ne sais pas, pour faire comme tout le monde… Partir en vacances pour faire baisser la pression (et finir de vider le compte en banque), revenir dans les embouteillages… et exploser en burn-out (enfin aussi…).

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Cramer de l’essence, s’embouteiller sur les routes de montagne, faire marcher les canons à neige (polluants et énergivores), risquer 10 fois le trauma crânien, pour glisser et remonter 50 fois la pente dévastée d’une montagne à bout de souffle… et dont la neige fondra encore plus vite demain à cause des pulsions délirantes que je viens de citer.

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Discuter politique avec son beau-frère, défendre la veuve et l’opprimé (dans les paroles au moins). Vouloir améliorer le monde, trier ses déchets, mais acheter pas cher (et chinois)… Et puis voir tout se dégrader, se déliter, voter quand même, et finir par choisir un super banquier bling bling qui se torche avec la pauvreté et la planète… pour ne pas récuperer le premier trumpiste venu.

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Acheter, faire de la croissance, encourager l’économie, consommer, jeter, re-consommer, re-jeter… et puis travailler, même si ça fait du mal, pour pouvoir recommencer à consommer, consommer tout ce dont on pourrait se passer. Se dire qu’on ne veut pas revenir à la bougie (ça fait peur la bougie…), ni à la caverne (on pourrait y voir des ombres).

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Être connecté, avec son smartphone, ses réseaux, ses ondes permanentes, bouffer de l’écran et de la 5G. Se préparer un petit cancer, et faire de ses enfants des autistes ou des hyperactifs. Dire qu’on n’a pas le choix, qu’on n’arrête pas le progrès (même si le progrès régresse…).

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Avoir peur, demander de la sécurité, des caméras, des vaccins, des prisons. Mais avoir toujours peur (encore plus). Se dire que c’est la faute du voisin, il n’est pas comme nous, c’est un rebelle, un étranger. S’enfermer dans des quartiers clos, avec des barrières et des vigiles, désinfecter la terre entière, détruire toutes les vermines… Ne plus parler qu’avec son doudou numérique, et s’endormir en suçant son pouce, sans autres libertés que celles de travailler et de consommer (de la daube qui rend malade).

STOP !! À BAS LA DECADENCE !!!!!!!!!

Et pourquoi pas:

Arrêter d’acheter des choses inutiles

Arrêter de courir, et faire les choses à son rythme, mais les faire bien

Profiter des choses simples

Aller manifester

Résister (ou a minima ne plus être un collabo)

Parler avec les autres

S’occuper vraiment de ses enfants

Manger de saison, local, fermier, bio… tout sauf industriel et pesticidé

Ne pas faire comme les autres

Et allumer une bougie dans une caverne… ça doit être trop beau !

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