4 ans ? C’est infiniment peu et, étrangement, déjà beaucoup à la fois !
Ce ressenti résume bien le paradoxe de la double temporalité de notre époque si singulière. Extermination du vivant, effondrement civilisationnel, explosion des inégalités et des oppressions systémiques, grave crise de l’habiter, démocratie de pacotille… L’urgence est absolue ! Et pourtant, il n’a jamais été aussi indispensable et vital de ralentir, de décroître, de prendre le temps… de prendre le temps, de bien faire les choses, de profiter pleinement des belles rencontres humaines et non humaines et tout simplement de vivre !
Personnellement, j’évolue dans cette double temporalité paradoxale depuis mon changement radical de vie initié il y a 7 ans, début 2017. Quant à la folle aventure de L’Archipel du Vivant, elle se retrouve elle aussi embarquée dans cette étonnante dualité comme vous allez pouvoir le découvrir avec ce petit cocktail de bilan et de célébration, de gratitude et d’anticipation, d’audace et de joie !

 

Une longue gestation

Fin août 2019, An Off, QB (Quartier de Bascule), Pontivy, Kreiz Breizh
C’est ici, à ce moment-là, que tout a commencé ! Les grandes aventures débutent souvent par une belle rencontre.
C’est à la sortie d’un atelier d’intelligence collective que la petite graine de L’Archipel du Vivant fut plantée. Alors âgé de 44 ans, je suis impressionné par la maturité de Thomas, ce jeune militant d’à peine 16 ans. Je l’interpelle pour lui présenter une ébauche de projet qui s’inscrit dans le prolongement direct du site web lancé plusieurs mois plus tôt Effondrement & Renaissance. Il invite son frangin d’un an son aîné, Mathieu, à se joindre à nous pour un premier échange aussi enthousiaste qu’enthousiasmant. Nous partageons tous les 3 cette même envie de tout changer avec cette même capacité de nous autoriser à tout déconstruire et à tout réinventer.

 

Novembre 2020, Assises de Youth For Climate, Grenoble
Fers de lance du mouvement, les deux frangins organisent les Assises de Youth For Climate à Grenoble. Ils me sollicitent pour animer un grand Quiz de culture écologico-politique dans le principal parc de Grenoble. Un très beau souvenir !

Mars 2020, début du confinement, à distance entre Saint-Martin d’Uriage en Isère et Strasbourg
Après nous être associés tous les 3, pendant 6 mois, à un projet visant la création d’une société alternative qui vient tout juste de prendre fin prématurément, je présente à Mathieu et Thomas le fruit de ma réflexion qui me semble désormais mûre : interconnecter les initiatives alternatives dans les territoires pour faire émerger des biorégions et ainsi créer une nouvelle société au service du Vivant, libérée des rapports de domination et réellement démocratique. Je suggère un nom qui, après étalonnage par rapport à d’autres dénominations possibles, est finalement adopté collectivement : L’Archipel du Vivant. « L’Archipel » pour évoquer l’archipélisation de ces îlots éparpillés et « Vivant » pour mettre en avant le plus grand défi – et la plus grande responsabilité de notre espèce – la préservation du Vivant, de toutes les formes de vie qui peuplent notre planète et qui sont aujourd’hui les victimes-otages de notre folie mortifère et écocidaire.
Si les deux événements – confinement et lancement de notre aventure – n’ont a priori aucun lien entre eux, il est tout de même intéressant de souligner que l’acte de naissance de L’Archipel du Vivant a coïncidé avec le début du confinement. Car l’une des ambitions de notre projet est bien d’anticiper les chocs systémiques via le développement d’une résilience locale, collective et systémique. Or, je considère que la gestion du Covid-19 – et non le SARS-CoV2 en tant que tel – constitue la phase finale de l’effondrement de notre civilisation thermo-industrielle, ce moment où tous les dominos – biologique, énergétique, technologique, climatique, hydro-alimentaire, sanitaire, financier, économique, (géo)politique, social, culturel et démographique – intimement imbriqués et étroitement interdépendants commencent à tanguer dangereusement dans une grande accélération foudroyante.

Une profonde intuition
L’idée à l’origine de L’Archipel du Vivant est le fruit d’une longue réflexion quant à la bonne échelle d’action et d’une observation attentive et immersive des initiatives alternatives en plein essor dans les territoires depuis une quinzaine d’années. Admiratif de la diversité et de la pertinence de ces bourgeons d’une nouvelle société que sont les écovillages, écolieux, fermes bios, fermes sociales, Amap, coopératives intégrales, universités rurales, cafés associatifs, épiceries solidaires, repair cafés, recycleries, zones de gratuité, monnaies locales, SEL (Système d’Échange Local), ZAD, MDP (Maisons du Peuple), MER (Maisons de l’Écologique et des Résistances)…, un truc me saute rapidement aux yeux : le manque de liens, de liant entre ces îlots à l’échelle territoriale. En effet, chaque typologie d’alternatives appartient le plus souvent à un réseau national, européen ou mondial, et des liens évidents existent entre certain·es acteur·rices pour organiser ponctuellement ensemble un événement ou simplement partager ce même besoin de débranchement du système dominant, de ré-ancrage dans la Terre et d’exploration d’autres possibles. Cependant, à quelques très rares exceptions près, que je découvrirai par la suite, il n’existe pas vraiment de projet politique et sociétal collectif susceptible de représenter localement une véritable alternative. Bref, ces îlots ne font pas système. Notamment pour deux raisons principales : 1. chaque projet est déjà très engageant et ne laisse que peu de temps à ses porteur·euses pour sortir la tête du guidon. 2. l’autonomie visée en tant qu’auto-suffisance est essentiellement hydrique, alimentaire et énergétique et bien souvent appréhendée de manière isolée à l’échelle d’un lieu, alors qu’elle devrait être systémique et collective.
En outre, ces initiatives aussi extraordinaires soient-elles, sont encore méconnues, y compris des personnes éveillées sur le plan écologique. La recherche d’informations peut-être laborieuse et très chronophage. Je suis bien placé pour le savoir puisque je me suis retrouvé moi-même dans cette situation lors de ma propre bascule personnelle. Et à part quelques sites et outils tels la Coopérative Oasis ou Transiscope, il est bien ardu de trouver l’information la plus utile pour découvrir ces alternatives, identifier les formations aux compétences clés du XXIe siècle ou connaître les différents événements engagés. Cela nécessite des dizaines, pour ne pas dire des centaines de requêtes internet dans les moteurs de recherche.
Les deux missions de L’Archipel du Vivant apparaissent donc comme deux évidences : 1. faciliter cette interconnexion (notre raison d’être, notre mission cœur) et 2. créer un portail ouvert sur le monde alternatif qui permette à la fois de mieux appréhender les enjeux, de découvrir la richesse des alternatives au système dominant et de passer à l’action.

Août 2020, Rencontres d’été de PEPS (Pour une Écologie Populaire et Sociale), Diois
Alors que la V1 de notre site ressources va être lancée tout début septembre, je participe à cet événement au cours duquel je rencontre Guillaume Faburel qui porte un regard ô combien critique sur la démesure urbaine et promeut la biorégion. Je me sens immédiatement aligné. Quelques semaines plus tard, il initie le Mouvement pour une société écologique du post-urbain et me propose que L’Archipel du Vivant fasse partie des toutes premières organisations associées à cette dynamique.

Janvier 2021-Septembre 2022, Parc Naturel Régional Périgord-Limousin
Je m’installe alors avec ma Tiny house dans un écovillage dont je suis l’un des membres fondateurs, avec l’intention d’initier localement une biorégion pilote en vue d’inspirer par la suite d’autres territoires. Après l’échec collectif de l’écovillage et alors que j’expérimente un nouveau mode de vie (qui est toujours le même depuis) – une semaine dans l’enfer urbain/métropolitain à Strasbourg pour voir mes enfants et une semaine dans la ruralité alternative un peu partout en France – je poursuis mon investigation de ce territoire très engagé sur le plan des alternatives en essayant d’embarquer dans l’utopie biorégionale l’acteur pivot du coin. Si le noyau (auquel j’appartiens pendant près d’un an) est séduit par l’idée, il ne souhaite pas être moteur dans la dynamique.

Mars et Septembre 2022, Deux séminaires sur la biorégion avec le Mouvement pour une société écologique du post-urbain
Suite aux premiers États Généraux du Post-Urbain (EGPU), nous proposons à Guillaume Faburel de mettre un premier coup d’accélérateur sur la biorégion, l’un des 4 piliers originels de cette dynamique post-urbaine avec la décolonisation – désurbanisation/démétropolisation – des imaginaires, le ré-empaysannement des territoires et le souhait de n’abandonner personne à l’enfer du béton. C’est ainsi que nous co-organisons, le réseau des Territorialistes et L’Archipel du Vivant, deux séminaires dédiés à la question biorégionale en 2022, auxquels participent des personnes engagées dans plusieurs organisations alors membres du Mouvement post-urbain (le Mouvement Colibris, Relier, Aderoc, l’Institut Momentum, le Collectif des Associations Citoyennes, Transiscope…). En conclusion de ce travail exploratoire, nous lançons l’Appel Concevoir une biorégion depuis son espace écologique de vie. Il est « destiné à toute personne ou collectif souhaitant penser et dessiner son milieu écologique de vie de manière soutenable, et ce en se réunissant simplement avec quelques ami·e·s, allié·e·s, pour préfigurer ce que serait son espace biorégional. »
Dans la foulée de cet appel, nous proposons, Mathieu et moi, à Guillaume Faburel de constituer une équipe ressources qui puisse être sollicitée par les personnes désireuses de s’inscrire dans une telle dynamique sur leur territoire.

 

Septembre-Décembre 2022, Parc Naturel Régional Périgord-Limousin
Je décide finalement de quitter le Parc Naturel Régional Périgord-Limousin fin 2022  après une deuxième expérience de vie collective (à raison d’une semaine par mois) qui me permet de goûter une seconde fois au fameux PFH (Facteur Humain qui fut en l’occurrence bien plus Putain que Précieux !). C’est la fin de cette idée de biorégion pilote. Cap sur la Bretagne !

Janvier 2023, Rencontres de Die, Drôme
Suite à l’Appel à la création de biorégions post-urbaines lancé à l’été 2022, nous travaillons, Mathieu et moi, sur un projet de formation en présentiel de 3 jours auprès de collectifs territoriaux souhaitant initier une dynamique biorégionale sur leur territoire. Une fois le plan finalisé, nous proposons plusieurs créneaux aux 5 collectifs identifiés. Mais… il s’avère plus difficile que prévu de trouver des dates disponibles et le format de 3 jours d’affilée pour plusieurs personnes engagées dans différentes alternatives sur un même territoire n’est pas si évident que ça.

Février 2023, D2R, Zeste par la Nef
Après plusieurs mois de boulot, nous lançons un nouveau projet un peu fou, voire complètement barré : un Jeu grandeur nature pour déployer la résilience dans les territoires ! Nom de code : D2R pour Dealeuses et Dealeurs de Résilience.
L’ambition est de créer un Jeu singulier avec des défis à relever dans les territoires. Chaque défi correspond à une action concrète qui concourt directement à renforcer la résilience territoriale tout en participant à poser les premières pierres d’une aventure biorégionale.
Pour rendre le projet attractif et recueillir, via une campagne de financement participatif, au minimum 16 000 euros – l’objectif réel visé était de 32 000 euros –, nous imaginons tout un univers D2R. Nous choisissons les 32 personnalités écologiques engagées qui seront nos Dealeuses et Dealeurs de Résilience (Claire Nouvian, Valérie Cabanes, Corinne Morel Darleux, Lamya Essemlali, Fatima Ouassak, Camille Étienne, Aurélien Barrau, Pablo Servigne, Arthur Keller, Alain Damasio, Stéphane Linou, Vincent Verzat…). Pour leur rendre hommage, nous en faisons les Rois, Dames, Cavaliers et Valets d’un Tarot – le jeu de cartes, pas le Tarot divinatoire – avec une édition de Base – les 78 cartes d’un jeu de Tarot classique avec 16 premières personnalités – et une extension avec 4 couleurs de plus et 16 autres personnalités. Et nous confions à un dessinateur (Jak) le soin de les croquer.
Ce Jeu de Tarot n’était que la principale contrepartie pour donner envie de soutenir le Jeu dans les territoires. Nous pensions que la notoriété des personnalités sollicitées (celles que nous connaissions, soit un bon tiers) et la dimension décalée du projet – des caricatures de personnalités dans un univers original – suffirait à séduire suffisamment de monde pour récolter la somme escomptée. Enfin, nous avions fait le choix d’une plateforme de crowdfunding éthique – Zeste par la Nef – en ignorant que l’arrêt de son activité était proche. Au final, la somme récoltée ne nous a même pas permis de couvrir les frais engagés pour imprimer les 250 exemplaires du Tarot (heureusement les ventes a posteriori ont permis d’atteindre l’équilibre)… Seule la moitié des personnalités sollicitées ont relayé la campagne… Et il est fort à parier que bon nombre de contributrices et contributeurs n’ont pas bien compris la distinction entre le vrai projet – le Jeu dans les territoires – et la contrepartie – le Tarot. Alors que notre objectif final est très loin d’être atteint, nous sommes néanmoins déterminé·es à lancer le Jeu D2R rapidement. Pour celles et ceux qui seraient intéressé·es par notre Tarot de la Résilience, il nous en reste encore une vingtaine. Profitez-en, c’est collector !

 

Mars 2023, L’école des vivants, Alpes-de-Haute-Provence
Lors d’un séjour à L’école des vivants, nous évoquons avec Alain Damasio (à l’origine du projet) l’opportunité d’organiser un jour notre projet de formation en présentiel pendant 5 jours sur place. Une formation de L’Archipel du Vivant à L’école des vivants, ça aurait vraiment de la gueule, non ?
Au retour d’une balade, alors que nous échangeons, Mathieu et moi, sur notre stratégie et nos objectifs de l’année, mon brillant compère me soumet une nouvelle idée : et si nous lancions un Mooc dédié à la biorégion ! En toute transparence, ce nouveau projet m’a sur le coup paru complètement délirant, surtout après cette campagne de financement participatif laborieuse et décevante et alors que nous avions toujours le projet de lancer le Jeu grandeur nature dans les territoires en 2023. Et pourtant, cette idée était – comme bien souvent avec Mathieu – tout simplement lumineuse. Une telle formation en ligne nous permettrait assurément de toucher bien plus de monde, bien plus rapidement, sans avoir à trouver les bonnes dates, ni à identifier un lieu susceptible d’accueillir chaque formation.
Quelques semaines plus tard, nous choisissons de faire du Mooc notre projet prioritaire de l’année en repoussant le lancement du Jeu D2R à 2024.

Septembre 2023, Campagne de recrutement pour étoffer notre équipe et permettre à notre ONG de prendre son envol
Pour booster la visibilité de notre site ressources, promouvoir le lancement du Mooc d’ici la fin de l’année tout en assurant l’animation de la Communauté des futur·es participant·es et organiser enfin notre Jeu grandeur nature dans les territoires en 2024, nous décidons de recruter un·e Chargé·e de Communication en diffusant une offre sur Jobs that make sense.
C’est alors que l’impensable se produit ! En une dizaine de jours, nous recevons une quarantaine de candidatures, dont certaines vraiment excellentes. Et pour couronner le tout, parmi elles, 3 candidatures semblent tout naturellement s’imposer d’elles-mêmes : celles de 3 personnes que je connais, qui sont déjà associées d’une manière ou d’une autre à notre aventure, que j’aurai bien vues y participer d’ailleurs mais auxquelles je ne pensais plus au moment de la diffusion de notre besoin. Immédiatement, je leur propose à chacune un entretien. Ces 3 échanges confirment alors que les planètes sont bel et bien alignées et que la synchronicité existe ! La première, Ariane, l’une des toutes premières à contribuer à notre site ressources (notre Fiche Pédagogique sur la Communication Non Violente), a répondu malgré le décalage entre sa « séniorité » et l’intitulé du poste, décelant dans notre offre l’expression d’un besoin d’accompagnement stratégique. La seconde, Mathilde, coche toutes les cases de la candidate parfaite puisqu’elle suit notre aventure depuis notre rencontre en 2021 lors du tout premier parcours Coopération Fertiles, qu’elle vient de co-fonder un écovillage – L’Oasis des Âges (l’une des îles de l’Archipel La Bascule) et qu’elle en assure justement la communication. Quant à la troisième, Bettina, elle est séduite par l’opportunité de participer à notre aventure après une première collaboration ensemble sur un autre projet écologique. Avant même d’échanger avec elles, j’ai l’intuition que l’une d’elle est forcément la bonne personne. Après ces 3 entretiens et la découverte qu’aucune d’elles ne cherche un temps plein, j’imagine un duo. C’est finalement un trio qui va œuvrer ensemble pour permettre à notre ONG de changer de dimension. Bettina et Mathilde se partagent donc le poste depuis octobre, et Ariane nous accompagne dans notre réflexion stratégique. Quelle incroyable chance ! Quelle formidable synchronicité : elles cherchaient toutes les 3 un défi à relever au moment même où nous en avions un à proposer !

 

Un accouchement heureux !

Janvier 2024, Lancement du Mooc Biorégion, en ligne, un peu partout en France, en Belgique, en Suisse et jusqu’au Népal et au Guatemala
Le lancement de la toute première session de notre Mooc Biorégion – Comment habiter autrement la Terre, co-créé avec le Réseau des Territorialistes (Guillaume Faburel et Raphaël Lhomme), en collaboration avec le Mouvement pour une société écologique du post-urbain, est la première matérialisation concrète de la raison principale pour laquelle nous avons co-fondé L’Archipel du Vivant.
La raison d’être de notre ONG est bien de créer une société au service du Vivant, en favorisant l’émergence de biorégions !
Après plus de 3 ans de gestation et plusieurs projets avortés (cette idée de biorégion pilote ou notre projet de formation en présentiel dans les territoires) ou décalés (notre Jeu D2R), notre rêve prend enfin forme !
Avec ce Mooc, c’est une nouvelle aventure qui commence. 100 Réhabitant·es – c’est le nom de baptême des participant·es – ont donc embarqué le 8 janvier dernier à bord de notre bateau pirate parti à l’abordage de l’État-nation et de ses institutions locales, des grandes villes et métropoles, de notre civilisation thermo-industrielle si injuste, cruelle et délétère, de l’extractivisme-productivisme-consumérisme-déchetisme si écocidaire, du récit dominant aussi déconnecté et déraciné qu’abject et absurde.
Les premiers retours sont très enthousiastes et l’engagement des Réhabitant·es véritablement enthousiasmant. Ces participant·es sont les premier·ères membres d’une Communauté biorégionale qui va progressivement s’agrandir lors de chaque nouvelle session. Si nous avons tout particulièrement soigné l’interactivité entre elles et eux, le même soin sera apporté à l’interconnexion entre les Réhabitant·es d’un même territoire, toutes sessions confondues, afin de faciliter au mieux l’émergence d’un maximum d’aventures biorégionales partout.

Ce voyage nous remplit de joie ! Nous l’accomplissons avec un équipage audacieux et flamboyant : Diana Portela, Amandine Gevas et Jérôme Hidalgo pour l’innovation low-tech et l’optimisation pédagogique (1.5°Learning) ;  Jeanne Allard, Clara Tourre, Camille Ferré et Marie Siman pour la facilitation des visios ; Laetitia Vitaux et Cédric Liardet pour l’écriture d’utopies biorégionales (futurs proches) ; Raphaël Mellado pour l’initiation au Tao (Académie Tao) et Audrey Dufils (co-fondatrice de fertîles) pour la participation libre et consciente.

Trois autres sessions sont dores et déjà programmées cette année : du 8 avril au 7 juin, du 19 août au 18 octobre et du 21 octobre au 20 décembre. Les inscriptions sont à nouveau ouvertes !

 

Un équilibre fragile

Bilan
L’indépendance de notre ONG est aussi importante que la radicalité de notre projet. Dès le départ, nous avons fait le choix de ne dépendre d’aucune subvention publique, ni locale, ni nationale, ni européenne. Du côté des fondations et fonds de dotation écologiques, nous ne rentrons pas vraiment dans les clous non plus du fait même de notre positionnement.
La poursuite de notre folle aventure dépend donc en grande partie des dons et de l’autofinancement. Afin de trouver un équilibre plus pérenne, nous avons décidé de lancer enfin une campagne d’adhésions. C’est généralement l’une des toutes premières actions de toute association. Nous avions fait de notre côté un autre pari, celui d’une page Tipeee – plateforme dédiée aux producteur·rices de contenu – grâce à laquelle nous avons tout de même récolté une coquette somme de 15 000 euros en 3 ans.

Au bout de 4 ans, nous avons opté pour 2 nouveaux canaux de financement, en plus des dons : notre Mooc via la participation libre et consciente et l’ouverture des adhésions.
Si vous souhaitez devenir un·e Insulaire en adhérant à notre association ou si vous préférez nous faire un don, c’est par ici !
Pour les plus téméraires d’entre vous, nous vous offrons la possibilité de devenir un·e Explorateur·rice de L’Archipel du Vivant (ambassadeur·rice dans les territoires), un·e Enrichisseur·euse (apporter du contenu à notre site ressources ou à notre espace blog Expression Libre) ou encore un·e Pollinisateur·rice (logistique site internet, administratif, suivis statistiques, facilitation, etc). N’hésitez pas à contacter Mathilde & Bettina pour en savoir plus sur ces possibilités d’engagement : communication@archipelduvivant.org.

Perspectives
Depuis le début de l’aventure, notre ambition est de créer 3 ou 4 postes pour permettre à des personnes de s’engager pleinement au service du bien commun. Nous pourrions ainsi assurer la mise à jour régulière de notre site ressources, animer la communauté des Réhabitant·es ayant suivi le Mooc pour les accompagner dans leurs dynamiques biorégionales et – rêvons un peu – enfin lancer notre Jeu grandeur nature dans les territoires !

Gratitude
Immense gratitude à toutes les personnes qui de près ou de loin rendent l’aventure de L’Archipel du Vivant particulièrement joyeuse !
Merci à mon compère-copilote-ami et co-fondateur Mathieu, sans qui cette aventure n’aurait clairement pas la même saveur.
Merci à Thomas et Benoit pour leur travail dans l’ombre.
Merci à Bettina et Mathilde pour cette formidable énergie que vous apportez au projet depuis plusieurs mois.
Merci à toutes celles et tous ceux qui ont écrit les différents contenus de notre site ressources : Rachel, Jeanne, Vanessa, Aline, Ivana, Julien, Benoit, Antoine, Philippe et Thierry.
Merci à Manon pour son travail précieux sur certains de nos textes.
Merci à Ariane de rendre notre navigation plus fluide.
Merci à nos exploratrices et explorateurs (ex ambassadrices et ambassadeurs) qui nous représentent un peu partout dans les territoires : Karin, Vanessa, Rachel, Isabelle, Sundari et Max, Carole et Pierre, Franck, Rudy, Arthur, Dom, Yann…
Merci aux contributrices et contributeurs de notre Espace Expression libre : Véronique, Karin, Virginie, Anne-Laure, Pamela, Carole, Sandrine, Stéphanie, Louis, Christophe, Thomas, François, Frédéric, Michel, Cédric, Jean, Victor, Jean-Baptiste, Bruno, Guillaume, Sébastien, Nicolas, Simon.
Merci à nos ami·e·s artistes : Isabelle, Virginie, Hugo, Jak, Tom et Vito.
Merci à celles et ceux qui ont fait partie de notre aventure : François, Ivan, Soufiane, Jérôme, Naomi, Nadège, Eloïse, Catherine et Moko.
Merci à Guillaume et Raphaël (Réseau des Territorialistes), merci à tou·te·s les Réhabitant·e·s de la première session de notre Mooc Biorégion et merci à nos extraordinaires partenaires : Laetitia et Cédric (futurs proches) ; Amandine, Diana et Jérôme (1.5°Learning) ; Audrey (sur la Participation libre et consciente) ; Raphaël (Académie Tao) ; Jeanne, Clara, Camille et Marie (nos facilitatrices).
Merci également à toutes les personnes qui nous ont soutenu financièrement via leurs dons sur Tipeee : Denys, Solange, Jean, Alain, Bertrand, Jérôme, Brigitte, Triet, Carole et Pierre, Franzysch, Rudy, Selim, Richard, Florence, Benoit, Max et Sundari, Thierry, Florian, Mathieu, Sandrine, Jeannine, William, Catherine, Titi Kho, Jonas, Philippe, Kevin, Hugues, Vincent, Franck, Moderate, Renaud, Marie, Mathieu, Priscille, Elisabeth, Jérôme, Tite, Martine, Mathieu, le Boycott Citoyen, Permacultopia, Gloppy, Alyona, Eloïse, Agnès, Frank, Permablo, Mélanie, Sarrah, Marion, Florence, Alberto, Ridva, Ktl, François, Jeannine ainsi que Bertrand, Cédric, Frédéric, Cathy et Pierre, Claire.
Merci aussi à nos autres partenaires et/ou organisations ami·e·s : Sundari, Max, Andreas et Jean (FIFES – Festival International du Film Ecologique et Social) ; Nora, Coralie et Fabrice (Coopérative Oasis) ; Marie-Hélène, Laetitia, Vincent, Nicolas et Valentin (Mouvement Colibris) ; Jacques (Low-tech Journal et Yggdrasil) ; Xavier (Hameaux légers) ; Emmanuel (Racines de Résilience) ; Jérémy (Vous N’êtes Pas Seuls) ; Philippe (Anti-Tech Resistance) ; Mathieu (fertîles) ; Nadège (Adaptation Radicale).
Merci aux médias engagés qui ont déjà parlé de nous : Sismique, La Relève et La Peste, Mr Mondialisation, Yggdrasil, Escape the City, Plan(s)B, Le Front Médiatique…
Merci enfin à toutes les personnes qui ont participé à notre financement participatif en 2023, acheté l’un de mes livres ou notre Tarot de la résilience.

MERCI !!!

L’Aventure ne fait que commencer !

 

 

Pour aller plus loin, retrouvez sur le site ressources de L’Archipel du Vivant :

 

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