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Le climat est donc LE terme phare de l’urgence écologique, LA cause qui fédère les mouvements les plus engagés, LE danger absolu qui mettrait à lui seul en péril la survie de l’humanité.

Oui, le réchauffement climatique pourrait finir par nous brûler toutes et tous vivant·e·s, mais le climat n’est que la conséquence ultime de notre folie destructrice, le symptôme de notre entreprise collective de destruction massive du vivant et non la principale cause de la grave altération des conditions d’habitabilité de notre planète.

Le VRAI défi aujourd’hui, celui qu’il va nous falloir relever toutes et tous ensemble, c’est SAUVER LA VIE sur Terre !

Sans le climat, la situation serait déjà catastrophique !

« Ce n’est pas le réchauffement climatique qui, à ce stade, est responsable de l’extinction de la vie sur Terre, du tout. Ce sont les pesticides, c’est la surpêche, c’est la disparition des espaces de vie. Le point maintenant, ce n’est pas de faire une source d’éner- gie propre, parce qu’avec un bulldozer qui fonctionne à l’énergie solaire, on peut raser la forêt amazonienne. On n’aura pas émis de CO2, mais on aura quand même rasé la forêt. » Aurélien Barrau – Réveiller, Alerter mais surtout Encourager ! S’engager pour un monde positif – Global Positive Forum 2019

Exploitation des ressources renouvelables à un rythme bien trop rapide pour qu’elles puissent se régénérer ; épuisement sans aucune limite des ressources non renouvelables ; pollution – chimique, plastique, sonore – totale (de la terre, de l’eau, de l’air, de l’espace) ; changement d’affectation et appauvrisse- ment dramatique des sols ; déforestation ultra massive ; artificialisation et urbanisation galopante ; acidification accélérée des océans ; disparition progressive du phytoplancton ; désertification rampante ; épuisement des réserves d’eau douce et stress hydrique de plus en plus inquiétant ; destruction ignoble des habitats naturels ; massacre des animaux sauvages (chasse, braconnage) ; agriculture formidablement destructrice et élevage intensif complètement délirant ; surpêche mortifère ; anéantissement radical de la biodiversité ; dérégulation incontrôlée des écosystèmes aux effets incontrôlables ; perturbation des grands cycles géochimiques de l’azote et du phosphore… impossible d’être exhaustif tant notre entreprise collective de destruction massive du vivant est en roue libre.

Pensez-vous sérieusement que notre planète puisse rester longtemps habitable en subissant de telles dégradations ?

« On est dans une dynamique de destruction de la vie. C’est ça qu’il faut comprendre. On est en train de détruire les conditions d’habitabilité de la planète. » Dominique Bourg – La compétitivité déglingue le vivant – Chaine YouTube de François Ruffin – 20 juillet 2018

Même si le thermomètre n’avait connu aucune variation sensible depuis l’ère pré-industrielle, les conditions d’habitabilité de la Terre seraient gravement mises en péril par nos activités et comportements. Notre civilisation thermo-industrielle, extractiviste-productiviste-consumériste-déchetiste, est tout simplement criminelle pour l’ensemble des membres de la grande famille du vivant.

Nous avons littéralement « mangé » la Terre comme le démontre brillamment le documentaire d’Arte L’Homme a mangé la Terre de Jean-Robert Viallet. Si l’histoire de Gaïa était ramenée à une journée, les humains apparaitraient 5 secondes avant minuit et l’anthropocène, cette ère géologique fruit de l’activité humaine ayant un impact global significatif sur l’écosystème terrestre, s’étendrait sur les 2 ultimes millièmes de secondes…

2 millièmes de seconde sur 24h ou plutôt 180 ans sur 4,5 milliards d’années… Quelle honte ! Comment avons-nous pu, sur une période aussi courte, infime, ridicule, dézinguer à ce point notre maison ?

Si les premiers usages du pétrole remontent à l’Antiquité (- 6 000 avant JC), son exploitation industrielle commence réellement en 1855 en Pennsylvanie aux États-Unis. En moins de 170 ans, nous avons consommé la moitié du stock planétaire de pétrole qui a mis… 330 millions d’années à se constituer. Ici encore, comme toujours, nous avons voulu aller trop vite pensant que les réserves ne seraient jamais épuisées, voire en les considérant comme inépuisables.

Extraire toujours plus, produire toujours plus, transporter toujours plus, marketer et communiquer toujours plus pour (faire) consommer toujours plus, telle est la logique implacable de notre société, shootée à l’or noir en intraveineuse, pour viser le Saint-Graal, la croissance infinie !

Façonner toujours plus la lithosphère (écorce terrestre) pour la mettre à notre unique service, exploiter toujours plus la biosphère, polluer toujours plus l’hydrosphère et l’atmosphère, nous nous comportons comme si la Terre et l’ensemble de ses précieuses « richesses » nous appartenaient.

D’un côté, nous la suçons jusqu’à la moelle, de l’autre nous y rejetons des déchets non biodégradables. Aucune autre espèce ne la traite avec aussi peu de respect. Aucune autre espèce, hormis celles que nous avons domestiquées, ne vit en-dehors du monde naturel comme nous le faisons dans nos villes et autres mégalopoles. Aucune autre espèce ne colonise pour vampiriser son habitat jusqu’à la dernière goutte de sang. Les autres espèces animales et végétales sont respectueuses de LA VIE, pour la simple et bonne raison que leur propre vie en dépend.

Le jour où il n’y a plus d’eau (douce), la vie meurt… les humains vivront leur dernière heure.
Le jour où il n’y a plus assez d’oxygène, la vie s’éteint… les humains n’y pourront rien.
Le jour où la biodiversité est trop effondrée, la vie disparait… les humains ne pourront y échapper.
Et dire qu’en plus… la température moyenne globale grimpe, grimpe, grimpe…


Dans la dégradation avancée de notre maison, le climat n’est qu’un trou dans le toit !

Prenons une image simple. Celle d’une magnifique maison qui se trouve dans un état préoccupant. Des termites bouffent les fondations, une fuite de gaz s’est déclarée à la cave, un début d’incendie a pris dans la cuisine et de larges fissures parcourent les murs, si bien que des tuiles sont tombées du toit.

Que fait la famille ? Chaque jour, le père veille à ce que les ter- mites disposent des meilleures conditions pour proliférer, la mère passe régulièrement à la cave pour ouvrir un peu plus grand le robinet de l’arrivée de gaz, l’un des enfants entretient le feu dans la cuisine tandis que l’autre aggrave les fissures dans les murs avec un marteau ! Une fois par an, toute la famille se réunit au grand complet pour résoudre le problème des trous dans la toiture.

Débriefons ensemble ! Les fondations rongés par les termites, c’est l’anéantissement du vivant.La fuite de gaz à la cave, c’est l’épuisement des ressources naturelles, au premier rang des- quelles les ressources énergétiques et notamment le pétrole. Le feu dans la cuisine, c’est la déforestation, l’acidification des océans, l’agriculture chimique et l’élevage intensif, la pollution totale des sols, de l’eau, de l’air. Les fissures dans les murs, c’est l’urbanisation et la métropolisation, l’artificialisation des sols. Les trous dans le toit, c’est le réchauffement climatique. Quant aux réunions au sommet totalement inefficaces, ce sont les COP.

Le réchauffement climatique est donc la conséquence de l’ensemble de nos activités toxiques et mortifères qui altèrent considérablement les conditions d’habitabilité de notre planète. Facteur formidablement aggravant, le climat n’est qu’un élément parmi tant d’autres dans le diabolique mécanisme de l’effondrement de notre civilisation thermo-industrielle. Biologique, énergétique, technologique, climatique, hydro-alimentaire, sanitaire, financier, économique, social, (géo)politique, culturel et démographique : ce ne sont pas moins de 12 dominos, tous en équilibre plus précaire les uns que les autres, qui entrent en jeu. Une étincelle et le tout s’enflamme, un coup de vent et le tout s’envole, un frémissement et le tout s’écroule. Concentrer l’ensemble de nos efforts sur le seul climat est le meilleur moyen de nous planter.



La vie ou la mort ? À nous de choisir !

Le danger climat apparaît facilement aux yeux du plus grand nombre pour la simple et bonne raison qu’il nous touche de plus en plus directement et de plus en plus fréquemment (canicule, sécheresse, mégafeux, tempêtes, ouragans, innondations…), bien plus que l’effondrement du vivant pas réellement palpable pour la grande partie de la population qui vit hors-sol, déracinée dans les décors artificiels de nos grandes villes et métropoles. Et donc assez logiquement, les impacts du réchauffement climatique nous font d’avantage peur – que l’extermination du vivant – parce qu’ils touchent directement notre mode de vie et notre sacro-saint confort et menacent notre propre survie, celle de notre espèce. Résultat de ce prisme climato-centré, toutes les solutions présentées aujourd’hui – de la transition à la neutralité carbone en passant par les énergies propres, la croissance verte et le développement durable – ne remettent à aucun moment en cause la dimension extractiviste et productiviste, consumériste et déchetiste de notre civilisation. Et donc au final, nous pensons qu’il est possible de limiter – voire d’arrêter – le réchauffement climatique, toutes choses égales par ailleurs, sans nous soucier de tout le reste. C’est là le meilleur moyen de poursuivre notre grande entreprise collective de destruction massive du vivant par ailleurs et donc de finir par disparaître, selon moi, encore plus vite finissant asphixié·e·s, assoiffé·e·s ou affamé·e·s bien avant qu’il ne fasse trop chaud.

Combattre le seul réchauffement climatique, c’est donc la disparition assurée du vivant – tel qu’il existe aujourd’hui sur Terre – et par conséquence directe celle de l’espèce humaine… à très brève échéance.

Sauver la vie a une dimension bien plus large que la seule lutte contre le réchauffement climatique. Sauver la vie implique la préservation des conditions d’habitabilité de la Terre. Sauver la vie englobe donc l’arrêt de toutes nos activités toxiques et destructrices, de l’utilisation d’intrants chimiques dans l’agri- culture à la déforestation, de l’urbanisation invasive à la destruction des habitats naturels, des voyages en avion ou paquebot à l’élevage intensif, du braconnage à l’épuisement des ressources d’eau douce. Sauver la vie, c’est nous occuper du climat et de la biodiversité, de la préservation et de la réparation des écosystèmes, du ré-ensauvagement et du reboise- ment, des sols et des océans. Sauver la vie, c’est consommer vraiment beaucoup moins d’énergie, donc adopter un mode de vie plus sobre et plus résilient.

Sauver la vie, c’est sauver celle de nos otages, des victimes de notre entreprise collective de destruction massive, les autres habitants de notre planète, les autres membres de la famille du vivant. Sauver la vie revient donc, à court terme, à sauver la vie des humains, ou du moins d’un maximum d’entre eux, car avec l’effondrement et les migrations climatiques les dommages « collatéraux » risquent malheureusement d’être immenses. Sauver la vie, c’est sauver celle de nos enfants et la nôtre par la même occasion.

Sauver la vie est notre seule et unique option pour avoir une – toute petite – chance de sauver l’espèce humaine d’une très probable disparition avant la fin du siècle.

Pour relever un tel défi, nous sommes obligé·e·s de tout repenser, de tout reconsidérer, bien au-delà de la simple émission des Gaz à Effet de Serre.
Nous sommes donc dans l’obligation de tout changer et notamment De système. Non pas pour remplacer le capitalisme par le communisme. Car si le second est plus juste socialement, il est également extractiviste-productiviste et donc tout aussi destructeur que le premier pour le vivant et les écosystèmes. En réalité, notre mission consiste désormais à inventer un tout nouveau système ou mode de fonctionnement, fondamentalement respectueux de la vie sur Terre. Et cela aussi bien dans notre rapport aux non humains, végétaux et animaux, que dans notre rapport aux autres humains, en mettant fin à toutes les formes d’inégalités.

C’est là tout le propos de mon dernier livre Écrivons ensemble un nouveau récit pour sauver la vie !

   

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